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  • Cathy Garcia, D’ombres par JP Gavard Perret

    Scan­ner la pénombre des mots

    Avec D’ombres, Cathy Gar­cia a ras­sem­blé des poèmes écrits entre 1990 et 2013 qu’elle a illus­trés d’encres sub­tiles. Au départ, il existe un extrait de son jour­nal : « j’ai fixé le pla­fond où pen­dant long­temps, / des ombres m’ont fait des gri­maces… ». Et tous ses poèmes sont fidèles à l’univers de l’auteur : ils parlent de tris­tesse, de soli­tude, de drames (et elle sait ce dont elle parle) mais pour lut­ter de manière aussi déses­pé­rée qu’avec espoir face à la mort qui sans cesse « remonte ses bas » et est tou­jours prête à venir « tirer sur ton drap ».
    C’est là, écrit super­be­ment Cathy Gar­cia, « soi­gner le noir par le noir / mettre des mots là où il ne faut pas / nar­guer la peur ». Il existe en consé­quence, et tou­jours dans l’œuvre, le sens de la lutte exis­ten­tielle et de l’avènement. Gar­cia Lorca n’est jamais loin.

    Ecrire pour la créa­trice ne revient pas à tra­cer des signes mais tra­ver­ser des fron­tières, sor­tir du sillon, oser une danse qui n’a rien néan­moins de for­cé­ment nup­tiale. L’auteure sait mon­trer l’envers des mots, scan­ner leur pénombre. Dans les brèches de ses images se découvrent des lieux reti­rés de l’être. Et la poé­tesse tient le coup même lorsque les âmes, ayant perdu leur blon­deur d’épi, sont grises comme des chats la nuit.

    jean-paul gavard-perret

    Cathy Gar­cia, D’ombres,  A tire d’ailes, 2017 — 10,00 €.

     

    http://www.lelitteraire.com/?p=28901

     

     

     

     

  • Tim Ingold

     

    La poésie ne vient pas après la science, pour célébrer le triomphe de la raison sur la nature. Elle vient avant la science, lorsque, avec davantage d’humilité, nous reconnaissons que nous devons notre existence au monde que nous cherchons à connaître

     in Marcher avec les dragons

     

     

     

  • Luc Diétrich

     

    Je veux être préoccupé de la destinée humaine. Je voudrais noter tout ce que je sens, je voudrais leur faire voir avec force tout ce qu’ils ont mal vu, je voudrais qu’ils vivent et entendent avec plus de joie et plus de violence. 

    Ils parlent de chanter le progrès, la machine qui libère l’homme. Elle ne le libère pas, elle le gonfle et le détraque. Et l’homme pense boîtes d’allumettes et discours électoral : tous de même. Ils ne sont plus eux-mêmes : ils n’ont plus le courage de s’élever seuls avec violence, contre l’injustice, quelle qu’elle soit, d’où qu’elle vienne. Ils vont bientôt tous se coller ensemble. …Ils ne savent plus choisir, ils prennent ce qu’il y a de plus facile en eux, de plus rutilant. À la même heure ils voient les mêmes saletés. À la même heure ils pensent en commun. J’aime celui qui apprend tout seul. Le chétif qui s’agrippe, qui encaisse les coups des autres, les brûlures de la faim et du froid et qui, tout seul, apprend à se détacher du ronron des autres. Celui-là comprend les hommes mais n’en sera pas rempli. Il leur voudra du bien et sera traité d’ennemi. J’aime mieux être seul. 

     

    in Le bonheur des tristes V. Introduction à la vie commune

     

     

     

     

     

  • Vient de paraître : D'OMBRES

     

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    poèmes écrits entre 1990 - 2013

    avec huit illustrations originales de l'auteur

     

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    j'ai fixé le plafond où pendant longtemps,
    des ombres m'ont fait des grimaces...

    in Journal 1997

     

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    petites fictions qui parlent de mort, drame, meurtre, tristesse, solitude
    une façon paradoxale de faire la nique à

     la camarde à cheval un de Troie
    la camarde à midi tend ses bras
    la camarde remonte ses bas
    viendra cette nuit tirer sur ton drap

    soigner le noir par le noir
    mettre des mots là où il ne faut pas
    narguer la peur

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    Édité et imprimé par l’auteur

    Tirage limité et numéroté


     48 pages

    Sur papier 90gr calcaire
    Couverture 250 gr calcaire
    100 % recyclé

    Dépôt légal : mars 2017


    à me commander directement (et merci !) :

    10 €  ( + 2 € pour le port)

     

     

     

     

  • Violetta Parra

     

    Merci à la vie qui m'a tant donné.

    Elle m'a donné un cœur qui devient débordant

    quand je vois le fond de tes yeux clairs.

    merci à la vie qui m'a tant donné.

     

    (interprétation personnelle du traducteur inconnu)