Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Colette

     

    Que c’est curieux, on résiste victorieusement aux larmes, on se « tient » très bien, aux minutes les plus dures. Et puis quelqu’un vous fait un petit signe amical derrière une vitre, on découvre, fleurie, une fleur encore fermée la veille, une lettre tombe d’un tiroir, et tout tombe. 
     
    in
    Lettre à Marguerite Moreno

     

     

  • Heptanes Fraxion

     

    elle dit ça
    en souriant
    Charline-au-chien
    devant la bouche du métro
    devant la bouche bée des passants
    devant la viande des voisins
    leur poids
    leur argent
    leur baie vitrée qui va bien

     

     

     

     

  • Bonzaïs hallucinogènes chez Gros Textes - à réserver dès maintenant

    scan.jpg

     

    Bonzaïs Hallucinogènes

    ou nano-histoires sans les nains

     

    BZH002 small.jpg

    suivi de

    CONNE PLAINTE DU POÈTE

     

    BZH004 small.jpg

     

     

    DÉCOUVERTE

    Le temps est un escargot supersonique.

    Yesssssssssssssssss... !
     
     
    *

    MES CROCS NIQUENT DES CONS

    Ceux qui ont de la chance finissent par croire qu’ils la méritent.
     
     
      
    *

    GAZ DE VIE

    Il n'y a pas de réponse. Nous sommes tous peut-être des réponses à une question ou­bliée.

    Question originelle et qui finalement n'était peut-être qu'un "quoi ?" lancé par le créateur surpris par son propre pet. Peut-être a t-il pensé alors qu'il n'était pas seul... et vois où ça nous a conduit. Le souffle, le verbe, tout ça, la poésie quoi.

    Ô poète, divin péteur !

     

    BZH003 small.jpg

     

    Illustrations originales (collages) de l'auteur

    ISBN : 978-2-35082-334-8

    54  pages au format 15 x 10 cm,

     

    6 € (+ 1 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

    https://sites.google.com/site/grostextes/publications-2017/garcia-Cathy

     

     

     

     

  • L'ampleur des astres de Thierry Roquet

    couverture-l-ampleur-des-astres.jpg

    Mon petit florilège perso :

     

    Douche froide

    Quand un chômeur, il refroidit vite

     

    *

     

    24h sur 24

    Je vis au jour le jour, surtout la nuit.

     

    *

     

    Origine

    N’oublions jamais d’où nous venons : du trou du cul de la galaxie. Ça dégaze sec ! Et ça vous met des parfums d’étoiles pleins les narines !

     

    *

     

    Fort comme un chêne

    Glander c’est résister à l’occupation.

     

    *

     

    Les mo®ts nous collent à la peau

    Il s’est réincarné à spirales ; ça lui permet d’écrire encore un peu

     

     

    Thierry Roquet in L’ampleur des astres - Fragmensonges de vie

    Cactus Inébranlable édtions, septembre 2016

     

     

     

     

  • FPM 14, nouvelle formule, version A4

     

    Reçue ce matin, belle et riche revue, heureuse d'en être, merci Jean-Claude Goiri !
     

    16991855_1884278315119091_4873554138731488495_o.jpg

     
    De grands espaces où s'ébattre avec les textes
    Photo de couverture : Grégory Pichot.
    Illustration du carnet : Jacques Cauda.
    Peinture en quatrième de couverture : Doina Vieru.
     
    Eric Dubois, Murièle Modély, Jean-Christophe Belleveaux, Emilie Voillot, Eve de Laudec, Flora Botta, Gabriel Henry, Jean Leznod, Patrick Le Divenah, Yve Bressande, Rodrigue Lavallé, Alexo Xenidis, Isabelle Alentour, Jean Piet, Diana Varela Punal, Julien Tardiff, Alain Minighetti, Hubert Le Boisselier, Margueritte C., Cathy Garcia, Florent Toniello, Nolwenn Euzen, Daniel Birnbaum, Hans Limon, Jacques Cauda, Philippe Jaffeux, Jacques Jean Sicard, Georges Thiéry, Christophe Sanchez, Murielle Compère-Demarcy, Hervé Jamin, Frédéric Dechaux, Thierry Radière, Christophe Siébert
     
     
     
     
  • Telluria de Vladimir Sorokine

     trad. russe Anne Coldefy-Faucard

     Actes Sud, février 2017

    CVT_Telluria_3970.jpg

    352 pages, 22,20 €

     

    Telluria est une sorte de grande fresque post-contemporaine qui propulse et bringuebale le lecteur dans les prochaines décennies du XXIe siècle, dans une Russie éclatée par des tendances séparatistes alors que les Chinois ont débarqué sur Mars, et sur un territoire plus vaste encore allant de l’Atlantique jusqu’au Pacifique, à travers une Europe post-wahhabite, elle-aussi éclatée. Une sorte de Moyen-âge de science-fiction dans lequel il est difficile de trouver des repères pour commencer, tellement c’est la pagaille. Ça démarre dans une sorte de fabrique de casse-têtes, où on comprend qu’il y a des petits et des grands, les petits étant vraiment minuscules et les grands vraiment géants. Et ce ne sont pas les seules créatures étranges qu’on croisera tout au long du foisonnement de ces 350 pages, des humains zoomorphes, des centaures et des robots… On y voyage plutôt à voiture à cheval, les autotractés étant de plus en plus rares, et elles roulent à la pomme de terre, certains privilégiés peuvent voler aussi avec des ailes motorisées. La dystopie fait dans le post-anachronisme.

    Le lecteur qui tenterait de s’attacher en début de lecture à un quelconque fil en sera vite découragé, car en réalité Telluria est découpé en 50 chapitres, qui peuvent se lire chacun séparément, et plus encore, l’auteur y multiplie les codes, les styles et les genres, la narration littéraire et l’oralité, les hybrides entre eux, tant et si bien que cela donne le tournis mais attise aussi la curiosité car l’intérêt est sans arrêt relancé et le grotesque alléchant. C’est ce qu’on appelle le skaz, un genre littéraire typiquement russe.

    Le lecteur comprend vite qu’il doit lâcher toute volonté et se laisser simplement conduire, ce qu’il finira par faire, perdu qu’il est dans cette mosaïque hallucinée, cette confusion des frontières à tous niveaux… Un élément cependant sert de lien, et cet élément se répand sur tout ce territoire et devient l’obsession principale de ce monde sens dessus dessous : le tellure, les clous de tellure, un métal plus fort que la plus forte des drogues, le summum du soma, qui est fabriqué en République de Telluria, dans l’Altaï, dont le président est Français. Ces clous doivent être plantés directement dans le crâne, selon un protocole précis, par des charpentiers plus ou moins qualifiés, dont certains parmi les plus renommés ont élevé cette activité au rang d’un art mystique et forment un ordre ressemblant à celui des Templiers. Ces clous une fois plantés permettent de réaliser les désirs et les rêves les plus fous, et notamment de rencontrer et échanger avec des personnes disparues, de vivre en temps réel n’importe quelle époque sous n’importe quelle forme et d’échapper ainsi à un monde chaotique, ravagé par la violence. Mais il y a aussi une idée d’initiation et d’enseignements tirés de ces expériences, pour ceux en tout cas, qui survivent à l’implantation.

    Sous couvert d’allégorie fantastico-délirante, Telluria est un roman éminemment politique, qui questionne les rouages du système et les idéologies, les fantasmes de pouvoir, qui continuent à alimenter le désir de conquête.

     

    Cathy Garcia

     

    20422.jpgVladimir Sorokine né en 1955, ingénieurs et illustrateur, a commencé à écrire en 1977, connu surtout dans les milieux non-conformistes et devient un écrivain russe majeur après l’effondrement de l’Union soviétique, le parangon du post-modernisme. Ses romans, nouvelles, récits et pièces de théâtre sont de véritables événements, suscitant louanges, critiques acerbes, contestations, indignation, ils tournent tous plus au moins autour de la question du totalitarisme. Il est devenu la bête noire du gouvernement actuel. Écrit dans les années 1985-1989, Roman paru en 1994 est un de ses chefs-d’œuvre. Son roman Le lard bleu (1999) lui a valu une grande notoriété, et bien des problèmes, dont un procès pour pornographie. Plus tard, sortiront une trilogie, La Glace (2008) et une Journée d'un opritchnik (2008), Le Kremlin en sucre (nouvelles, 2011), La Tourmente (2011). Il est l’auteur également de pièces de théâtre, dont Dostoïevski-trip, paru chez Les solitaires intempestifs, en 2001.

     

    Note parue sur la Cause Littéraire :

    http://www.lacauselitteraire.fr/telluria-vladimir-sorokine