Alice Kohler
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Merci à la vie qui m'a tant donné.
Elle m'a donné un cœur qui devient débordant
quand je vois le fond de tes yeux clairs.
merci à la vie qui m'a tant donné.
(interprétation personnelle du traducteur inconnu)
Oui, j'ai vécu comme un garçon. Ça m'irrite de dire cela.
J'aurais préféré dire : j'ai vécu comme une femme libre.
Après avoir étudié la condition des femmes dans tous les temps et dans tous les pays, je suis arrivé à la conclusion qu'au lieu de leur dire bonjour, on devrait leur dire pardon.
la poésie est mémoire baignée de larmes…
l'unique œuvre réalisée par cette patiente
L’homme d’Osa
Il descendait de la montagne,
il rentrait chez lui,
on lui a fait traverser le fjord
depuis Osa jusqu’à Öydvinstö.
Il avait la main ouverte,
il a offert de payer.
Mais l’homme d’Osa
Ne voulut rien entendre.
– Je veux payer ;
j’habite trop loin
pour te rendre la pareille.
– Eh bien, rends service
à un autre homme,
dit l’homme d’Osa,
et il reprit les rames.
in Nord profond (trad. de François Monnet)
Combien y a-t-il d'étages en ce monde,
D’escaliers à gravir, à dévaler, à gravir encore ?
Dis-moi, étranger, où m’emmènes-tu ?
cg in Pandémonium I (Clapàs 2001)