Catherine Gil Alcala
Je suis devenue une âme errante au corps de nuage, je rencontre tour à tour chacun des esprits qui zozotent en dansant sur le fil de la nuit, mes amis sont les oiseaux-mouches et tous les êtres minuscules.
in Zoartoïste
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Je suis devenue une âme errante au corps de nuage, je rencontre tour à tour chacun des esprits qui zozotent en dansant sur le fil de la nuit, mes amis sont les oiseaux-mouches et tous les êtres minuscules.
in Zoartoïste
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer nos yeux de chiens hallucinés
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
plus le temps d’éviter à nos corps de sombrer
les rats inoculés ont quitté l’arrière-cour
& les mouches tombent avant de goûter aux festins
quand de joyeux banquiers cherchent un nouveau tambour
pour battre le retour du veau d’or clandestin
Le Bateleur a battu les heures
et d’un tour de passe-passe,
leur a escamoté
un chapelet de minutes,
une poignée de secondes,
juste assez pour passer
entre les gouttes
et prendre le large.
in Le Tarot de Saint-Cirque
avec Lionel Mazari
Tant mieux si vous êtes fous légers, incompris incompressibles. Tant mieux si vous mourrez de bonheur sous les scintillements étoilés et vibrez à l’unisson d’un orgasme permanent. Tant mieux si vous êtes délibérément inutiles, joie de moucheron, beauté des pelages, petite cuillerée de mondes extravagants. Tant mieux si au ciel poussent les plantes douces de vos pieds, si de la boue vous faites un terrain de jeu. Tant mieux si vous ne savez parler la langue de béton, tant mieux si demain vous surprend au coucher de la nuit, si le soleil vous adore en pantoufles de feuilles. Tant mieux si vous êtes ici et maintenant, simplement vivants.
in Qué wonderful monde !
temps effiloché
des fractures du sens
du quotidien scotché
aux bad news quotidiennes
petit pansement de l'amour
quand on n'a pas encore égaré
la boîte
in en cours
Les géants d'acier ont remplacé les gardiens de vaches mais qui se soucie des risques de leucémie chez les ruminants ? Pourtant il y a des gens qui vivent là aussi, en batteries, pas mieux lotis que les vaches, coincés entre usines, pylônes et autoroutes. En guise d’évasion, la télévision. C’est ça la civilisation ? Un chainbar, petit café en bord de route, un algéco vert vessie, sommairement décoré de motifs blancs. À l'horizon, que l'on ne distingue pas, des petits volcans fument noir et les maisons toussent et pleurent, perdues dans la brume corrosive, mais personne ne les entend, car tout le monde sait bien qu'une maison ni ne tousse, ni ne pleure…
in Calepins voyageurs et après, Tome 1