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  • Cornelia Hesse-Honegger - Insectes de Tchernobyl

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    Punaises écuyères à Tubre (Italie), village touché par le nuage nucléaire en 1986...

     

     

     

     

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    Née en 1944 à Zurich, en Suisse, Cornelia Hesse-Honegger a travaillé pendant 25 ans comme illustratrice scientifique pour le Musée d’histoire naturelle de l’Université de Zurich. Et là, depuis plus de trente ans, l’artiste sillonne les environs des centrales et autres lieux impactés par le nucléaire dans le monde entier afin d’observer les conséquences des radiations sur la faune et la flore locales. Héritière des naturalistes, elle étudie des insectes au microscope, inventorie précisément ses prélèvements et réalise des aquarelles des organismes mutants qu’elle rencontre. L’ «artiste scientifique» s’est fixé une mission : celle de montrer que les radiations même faibles émises pendant de longues périodes par des centrales fonctionnant normalement peuvent avoir des effets négatifs sur les organismes. Un véritable pan de la santé environnementale qui suscite des préoccupations croissantes. Et qui, en plein marasme climatique, trouve un profond écho dans les débats énergétiques internationaux du moment à la faveur d’un retour en grâce du nucléaire. La France n’y échappe pas. Pour Hesse-Honegger, «la crainte fondée d’un danger potentiel est une raison suffisante pour s’opposer à la mise en place de telle ou telle mesure, pratique, ou technologique, écrit Raffles. Elle lui permet de se libérer de l’ombre de la science». Adresse aux scientifiques ? A nos politiques ? Elle tance : «[…] Si je n’avais trouvé qu’une seule punaise avec le visage tordu, ça aurait été une raison suffisante de se demander ce qui cloche.» Ses aquarelles sont exposées à travers le monde dans des musées et des galeries. Sa pratique est à la croisée de l’art et de la science et de l’engagement anti-nucléaire.


    Livre : Créatures de Tchernobyl, L’art de Cornelia Hesse‑Honegger, par Hugh Raffles, traduit de l’anglais par Matthieu Dumont, Wildproject «Petite bibliothèque d’écologie populaire», 100 pp., 12 €.

     

     

     

  • L'île des rêves écrasés de Chantal T. Spitz

    libriweb.jpgviens de terminer ce livre dans sa réédition à la très chouette édition Au vent des îles et j'ai beaucoup apprécié, une parole juste et essentielle :

     

    "en 1992, Chantal Spitz écrivait, avec L’Île des rêves écrasés, le premier roman tahitien. Cet ouvrage, fondamentalement anticolonialiste, ne recule devant aucun défi dont celui, que ne renieraient pas Deleuze ni Guattari, d’ébranler, par le biais d’un récit individuel, océanien, l’assise établie d’une historicité collective, coloniale, ou encore, paradoxe ultime, de restituer à l’écrit et en français la sacralité et le souffle oratoire, performatif, d’une langue et d’un univers océaniens."

     

     "L’Île des rêves écrasés met en scène ce malaise omniprésent qui déchire la Polynésie française d’aujourd’hui. Si son écriture semble agressive, c’est à une histoire d’amour que l’auteur nous convie. La publication en 1991 de L’Île des rêves écrasés a suscité de nombreuses réactions dans la société tahitienne, allant des appréciations les plus élogieuses aux condamnations les plus frénétiques. De courriers anonymes en appels non identifiés, la violence des attaques a été à la mesure des désordres que la lecture de ce roman a provoqués à une époque où le conformisme tenait lieu de pensée.

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    Douze ans après, la réédition, dans la collection Littératures du Pacifique, de cet ouvrage épuisé depuis longtemps était une nécessité."

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Guénane Cade

     

    Se fondre au fond d’un bar ne suffit plus
    même refait le monde a mauvaise haleine
    même avec beaucoup d’eau
    accoster au comptoir ne lave plus l’âme
    le rêve rame

     

     

     

  • Heptanes Fraxion

     


    feuilles mortes 
    il a fallu qu'elle apprenne vite à grandir et elle a vite appris 
    y a des vies qui demandent ça
    elle a mal dormi 
    ses mauvaises habitudes et ses rêves l'ont réveillée 
    des yeux d'animaux l'observaient qui brillaient sur l'autre rive 
    elle décide de rester sale 
    la chatte bien sauvage 
    elle vire deux-trois trucs superflus et de suite tout redevient simple 
    feuilles mortes comme autant d'oiseaux morts
    elle va manquer cette fête où les conversations semblent toujours écrites à l'avance 
    et où elle connaît déjà la plupart des questions 
    trop de gens impossibles à détester 
    trop de gens impossibles à aimer