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LA SOURCE ORIGINELLE - Page 22

  • Bispiritualité

     

    La bispiritualité (two-spirit en anglais) est un terme dérivé d’un concept anishinaabeg (ojibwé) appelé niizh manidoowag, qui réfère aux personnes s’identifiant comme ayant un esprit masculin et un esprit féminin.

     

    La bispiritualité (two-spirit en anglais) est un terme dérivé d’un concept anishinaabeg (ojibwé) appelé niizh manidoowag, qui réfère aux personnes s’identifiant comme ayant un esprit masculin et un esprit féminin. L’activiste Albert McLeod développe le terme anglais en 1990 pour désigner la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre et allosexuelle (LGBTQ) autochtone (voir Droits des lesbiennes, des gais, des bisexuels et des transgenres au Canada). Le terme « bispirituel »est utilisé par certaines personnes autochtones pour décrire leur identité sexuelle, spirituelle et de genre.

     

    Utilisation du terme à l’ère précoloniale

    Si les termes varient parfois au point de vue historique et selon les différentes cultures autochtones, ils désignent toujours des caractéristiques que l’on attribue aux personnes bispirituelles, soit la variance de genre, l’attraction envers le même sexe, l’identité spirituelle et l’adoption de rôles spécialisés en ce qui a trait au travail.

     
    La bispiritualité est utilisée de façon courante pour faire référence à l’identité de genre et au rôle et à la tenue traditionnels choisis. Chez les Cris, les termes napêw iskwêwisêhot et iskwêw ka napêwayat désignent de façon respective les hommes qui portent les habits féminins et les femmes faisant de même avec les habits masculins. En langue siksika (pied-noir), le termeaakíí’skassi est attribué aux hommes qui performent des activités associées aux femmes comme la vannerie et la poterie. De façon similaire, les Ktunaxas (Kootenays) appellent titqattek les femmes qui occupent des rôles perçus comme masculins, tels que ceux de guérisseur, de chasseur et de guerrier. Une des personnes bispirituelles les plus connues est We’wha (1846-1896), du Nouveau-Mexique, qui s’identifie comme étant de genre féminin. On la décrit comme Ihaman, ou « de genre mixte », en langue zunie. Dans une foule de cultures autochtones, ce sont le tempérament, le rôle au niveau du travail, la tenue et le mode de vie qui distinguent les personnes bispirituelles des hommes et des femmes.

    Dans certains cas, le terme réfère de façon précise à la sexualité, comme dans la phrase micmaque Geenumu Gessalagee, qui signifie « il aime les hommes ». Malgré tout, les personnes bispirituelles ne se voient pas comme homosexuelles pour autant et l’on considère comme hétéronormatives les relations entre personnes bispirituelles et non-bispirituelles. Bien que les colons européens cantonnent le terme à l’homosexualité et qu’aujourd’hui le terme puisse servir à décrire cette orientation sexuelle, l’histoire nous apprend que les personnes bispirituelles refusent souvent de s’identifier selon les étiquettes hétéro ou homosexuelle.

    Enfin, la bispiritualité sert aussi à désigner l’identité spirituelle. Dans plusieurs communautés autochtones, on croit souvent que les personnes bispirituelles communiquent, par l’intermédiaire de rêves et de visions, avec des forces surnaturelles. En tant que telles, elles occupent souvent des rôles spirituels spéciaux, comme ceux de chamans, de guérisseurs ou chef spirituel (voir Autochtones : religion). De tout temps, les personnes bispirituelles sont aussi gardiennes des traditions et conteuses des histoires de la création et, de ce fait, de grandes sources de connaissances.

    Autrefois, la bispiritualité représentait une identité et un rôle complexes. Aujourd’hui, le concept permet aux personnes bispirituelles de renouer avec les traditions liées à l’identité spirituelle et de genre, à la préférence sexuelle et aux rôles conventionnels.

     

    Traditions bispirituelles après la colonisation
    Du XVIIe au XIXe siècle, les missionnaires et explorateurs européens documentent souvent leurs interactions avec les personnes bispirituelles, prouvant l’endurance des traditions autochtones après le contact avec les Européens. L’explorateur britannique Alexander Henry, de la Compagnie de la Baie d’Hudson, décrit dans son journal une personne bispirituelle appelée Ozaw-wen-dib comme étant « un curieux mélange entre homme et femme ». Dans ses notes de voyage, David Thompson, de la Compagnie du Nord-Ouest, parle de sa rencontre avec Kaúxuma Núpika, une femme qui, aux dires de David Thompson, « dit avoir changé de sexe et être désormais un homme, s’habille et s’arme comme tel, en plus d’avoir pris une jeune femme pour épouse. »

    Dans leurs écrits, les missionnaires et explorateurs utilisent souvent le terme berdache pour parler de bispiritualité, un terme qui désigne dans l’histoire le plus jeune partenaire dans une relation homosexuelle avec un écart d’âge important. Dès le début du XXe siècle, berdache devient le terme anthropologique accepté pour désigner les personnes bispirituelles. Avec le temps, toutefois, il devient synonyme d’homosexualité masculine et aujourd’hui, en général, est considéré comme désuet et offensant.

    Au tournant du XIXe siècle, on rend de moins en moins compte de la bispiritualité. En effet, la colonisation, les missions chrétiennes et les outils d’assimilation culturelle comme le système des pensionnats en viennent à museler les traditions bispirituelles de certaines communautés autochtones.

     

    Utilisation contemporaine du terme
    Au début des années 1990, dans un effort pour se réapproprier leurs traditions, les Autochtones cherchent un mot ou une phrase provenant de leur communauté pour remplacer le terme berdache. Bien qu’il existe une foule de termes en diverses langues autochtones pour décrire le troisième et le quatrième genre (les hommes femmes et les femmes hommes) et l’homosexualité, ils cherchent un terme contemporain qui pourrait être utilisé par le grand public.

    Lors de la troisième édition annuelle de la Intertribal Native American, First Nations, Gay and Lesbian American Conference, tenue en 1990 à Winnipeg, au Manitoba, l’activiste Albert McLeod propose le terme anglais two-spirit. Le terme est bien reçu par les participants à la conférence et gagne vite en popularité parmi les Autochtones pour désigner leur communauté LGBTQ. Certains organismes bispirituels parlent même des communautés LGBTQ2S ou LGBTTIQQ2S (lesbienne, gaie, bisexuelle, transsexuelle, transgenre, intersexuée, allosexuelle, en questionnement et bispirituelle) pour intégrer la bispiritualité dans le large spectre des identités sexuelles et de genre.

     

    Sensibilisation aux LGBTQQ2S
    Depuis les années 1990, la sensibilisation au sujet des personnes bispirituelles augmente, tant au sein des communautés autochtones qu’auprès du grand public. Des organismes comme National Confederacy of Two-Spirit Organizations (NC2SO) et la Northeast Two-Spirit Society (maintenant connue sous le nom East Coast Two Spirit Society ou EC2SS) cherchent à éduquer le public par rapport aux traditions bispirituelles, en plus d’offrir du soutien aux personnes autochtones LGBTQ. En janvier 2013, NC2SO et EC2SS créent un annuaire de tous les groupes bispirituels au Canada et aux États-Unis.

    Malgré les efforts de sensibilisation, la communauté bispirituelle continue d’être victime de discrimination sexuelle et de genre et de violence dans les villes et les communautés n’acceptant pas ce mode de vie. En 2001, Fred Martinez, un Navajo transgenre de 16 ans, est battu à mort près de Cortez, au Colorado. Le film Two Spirits (2011) documente cette tragédie, tout en explorant l’histoire des identités LGBTQ dans la culture autochtone. Le cas du jeune Fred Martinez ne fait hélas pas figure d’exception. En effet, Dolan Bagder, activiste dans la lutte contre le VIH-sida et bispirituel affirmé est lui aussi victime de meurtre, le 12 janvier 2013 à Edmonton, en Alberta. Ces deux exemples, parmi tant d’autres histoires tragiques, alimentent les débats sur les droits de la communauté LGBTQ tant au Canada qu’aux États-Unis (voir Droits des lesbiennes, des gais, des bisexuelles et des transgenres au Canada).

    En 2013, à la veille de la Journée nationale des Autochtones et de la World Pride à Toronto, Egale Canada Human Rights Trust, seule organisation caritative au Canada à promouvoir les droits des LGBTQ par l’intermédiaire de la recherche, de l’éducation et de l’implication communautaire, annonce le lancement du programme Two Spirits, One Voice. Conçu par des personnes bispirituelles canadiennes, ce programme vise à « renforcer le soutien du public aux communautés autochtones et à sensibiliser les jeunes, les autorités policières et les prestataires de services communautaires aux rôles historiques et contemporains des personnes bispirituelles au Canada. » Le programme donne enfin une tribune à ces dernières, en plus de les aider à renouer avec leurs traditions et à faire des communautés autochtones et des espaces urbains des endroits plus sécuritaires pour elles.

     

    Revendiquer l’identité bispirituelle
    Un des aspects majeurs du mouvement bispirituel consiste à lutter pour un retour aux traditions de l’ère précoloniale. Des groupes de soutien aux Autochtones aident les personnes bispirituelles en leur offrant des conseils de la part d’Aînés et en matière de santé et l’occasion de participer à des cercles de partage, groupes de discussions où les participants peuvent exprimer leurs émotions et raconter leurs expériences sans peur d’être jugés. Dans plusieurs communautés, l’art est aussi devenu un élément important du processus de partage et de revendication. En effet, les personnes bispirituelles trouvent dans l’art un moyen de communiquer leur identité, leurs traditions et leurs histoires avec les personnes non bispirituelles.

    Le renommé artiste cri Kent Monkman donne d’ailleurs une voix sans précédent aux personnes bispirituelles dans son art, en traitant de l’homosexualité et des façons dont les Autochtones sont dépeints par les artistes du XIXe et du XXe siècle. À travers ses représentations de l’homosexualité, Kent Monkman partage aussi des histoires, des traditions et des points de vue autochtones qui ont disparu sous l’influence du colonialisme et de la religion chrétienne. Afin d’exagérer les tendances « égocentriques » des peintres du XIXe siècle, Kent Monkman se crée en 2010 un alter ego travesti, Miss Chief Eagle Testickle, qui deviendra un personnage récurrent dans ses peintures, ses vidéos et ses performances. L’art de cet artiste, par les thèmes qu’il aborde, est une réelle source d’inspiration pour ceux et celles qui cherchent à promouvoir et à renouer avec les traditions bispirituelles.

    Pour certaines personnes bispirituelles, le travestisme est une bonne façon d’explorer et d’exprimer la dualité de leur identité. À titre d’exemple, l’entrepreneur Massey Whiteknife, un membre de la Première Nation crie Mikisew propriétaire d’une entreprise dans les sables bitumineux de la région subarctique albertaine, s’identifie aussi comme la chanteuse de karaoké ICEIS Rain. D’après lui, c’est cette dernière qui lui permet de surmonter son passé marqué par l’intimidation et l’abus sexuel. ICEIS Rain gagne en notoriété en 2013, grâce à ses performances dans le documentaire canadien Oil Sands Karaoke. Depuis, l’artiste a lancé un premier album, The Queen, une compilation de ballades et de chansons country rock encourageant la communauté LGBTQ2S à s’affirmer et à s’accepter. En 2014, l’album est mis en nomination pour les prix du meilleur nouvel artiste et du meilleur album rock aux Aboriginal People’s Choice Music Awards (maintenant appelé Indigenous Music Awards). ICEIS Rain est aussi la première artiste bispirituelle à avoir offert une prestation sur la scène de cette remise de prix.

    Dans les dernières années, les traditions et identités bispirituelles font aussi l’objet de certaines productions cinématographiques. C’est le cas du documentaire First Stories – Two Spirited, produit en 2007 par l’Office national du film du Canada, qui traite des difficultés de la vie bispirituelle. La réalisatrice Sharon A. Desjarlais raconte en effet l’histoire de Rodney « Geeyo » Poucette, une personne bispirituelle qui lutte pour faire accepter son identité au sein de sa communauté. Fire Song (2015), du réalisateur cri-métis Adam Garnet Jones, explore aussi les obstacles liés au fait d’être bispirituel. Dans le récit, Shane (Andrew Martin), un jeune Anishinaabe, doit choisir entre rester dans sa communauté ou affronter le monde au-delà de sa réserve.

    À travers différents arts, les membres de la communauté bispirituelle parviennent à communiquer des points de vue et des traditions de l’ère précoloniale, tout en mettant en relief leur histoire personnelle et leur identité.

     

    Importance du mouvement
    Les organisations et les personnes bispirituelles, tout autant que la création du terme bispiritualité, marquent le retour à une culture autochtone traditionnelle qui reconnaît plus de deux genres. Comme le dit l’activiste et éducateur malécite (welustuk) Jeremy Dutcher à la veille de la World Pride à Toronto, « il existait une longue tradition d’acceptation des personnes bispirituelles ici sur l’île de la Tortue [l’Amérique du Nord] avant que n’arrivent les colons européens. » Ce dernier, qui est aussi coordonnateur du programme Two Spirits, One Voice, poursuit : « La fierté revient dans nos communautés. » Partout en Amérique du Nord, les organisations bispirituelles continuent leur travail acharné, sensibilisant les gens à propos des communautés LGBTQ2S.

    Source : https://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/two-spirit/

     

     

     

     

     

     

  • Earliest Human Remains Outside Africa Were Just Discovered in Israel (en anglais donc)

    smithsonian.com
     
     

    If accepted as Homo sapien, the jaw-dropping jawbone would push back the human exodus out of Africa by nearly 100,000 years

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    Close-up view of the of jawbone, showing details of the crown topography and dental features. (Gerhard Weber, University of Vienna)
     
     

    For decades, scientists have speculated about when exactly the bipedal apes known as Homo sapiens left Africa and moved out to conquer the world. That moment, after all, was a crucial step on the way to today’s human-dominated world. For many years, the consensus view among archaeologists placed the exodus at 60,000 years ago—some 150,000 years after the hominins first appeared.

     

    But now, researchers in Israel have found a remarkably preserved jawbone they believe belongs to a Homo sapiens that was much, much older. The find, which they’ve dated to somewhere between 177,000 and 194,000 years, provides the most convincing proof yet that the old view of human migration needs some serious re-examination.

    The new research, published today in Science, builds on earlier evidence from other caves in the region that housed the bones of humans from 90,000 to 120,000 years ago. But this new discovery goes one step further: if verified, it would require reevaluating the whole history of human evolution—and possibly pushing it back by several hundred thousand years.

     
     

     

    The find hinges on the partial jawbone and teeth of what appears to be an ancient human. A team of archaeologists unearthed the maxilla in Misliya Cave, part of a long complex of prehistoric settlements in the Mount Carmel coastal mountain range in Israel, along with burnt flints and other tools. Using multiple dating techniques to analyze the crust on the bones, the enamel of the teeth and the flint tools found nearby, researchers honed in on the astounding age.

     

    “When we started the project we were presumptuous enough to name it ‘Searching for the origins of modern Homo sapiens,’” says Mina Weinstein-Evron, an archaeologist at the University of Haifa and one of the authors of the paper. “Now we see how right we were to give it such a promising title ... If we have modern humans here 200,000 years ago, it means evolution started much earlier, and we have to think about what happened to these people, how they interacted or mated with other species in the area.”

     
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    The Misliya Cave Early Middle Paleolithic layers of the Upper Terrace of the cave, during excavation. Hearths were repeatedly constructed during the long habitation of the cave. The habitual use of fire is also evident from abundant wood ash, as well as burnt animal bones, flint implements and phytoliths. Charred laminated vegetal tissues make up the earliest evidence for bedding or matting to date. (Mina Weinstein-Evron, Haifa University)

    The Misliya jawbone is only the most recent piece in what has become the increasingly complex puzzle of human evolution. In 2016, scientists analyzing ancient Neanderthal DNA in comparison with that of modern humans argued that our species diverged from other hominin species more than 500,000 years ago, meaning Homo sapiens must have evolved earlier than believed.

     

    Then, in 2017, researchers found human remains in Jebel Irhoud, Morocco that dated to 315,000 years ago. Those skulls showed a mixture of modern and archaic traits (unlike the Misliya bone, which has more uniformly modern traits). The researchers declared that the bones belonged to Homo sapiens, making them the oldest bones from our species ever found, once again pushing back the date at which Homo sapiens appeared.

     

    Yet neither of these two studies could offer definitive insight into when, precisely, Homo sapiens began moving out of Africa. That’s what makes the Misliya jawbone so valuable: if it is accepted as a Homo sapiens fossil, it offers concrete proof that we humans moved out of Africa much earlier than previously believed.

     

    “It’s just jaw-dropping, no pun intended, in terms of its implications,” says Michael Petraglia, an anthropologist at the Max Planck Institute for the Science of Human History who wasn’t involved in the recent study. “This find is telling us that there were probably early and later movements out of Africa. We may have gotten out of Africa and into new environments, but some populations and lineages may have gone extinct repeatedly through time.”

     

    In other words, the individual from Misliya isn’t necessarily a direct ancestor to modern humans. Maybe it belonged to a population that went extinct, or one that exchanged genes with some Neanderthals and other hominins in the area.

     

    The bone is another thread in a vastly complicated tapestry telling the story of hominin evolution over the past 2 million years. During the Pleistocene, scores of hominin species romped around the globe; Homo sapiens were only one of many bipedal apes. Neanderthal remains from 430,000 years ago have been found in Spain, while 1.7 million-year-old Homo erectus fossils were unearthed in China. How did all these groups interact with one another, and why are we Homo sapiens are the only ones remaining? These are all mysteries yet to be solved.

     

    But in the case of the Misliya individual, the connection to Homo sapiens in Africa is even clearer than normal, thanks to the huge collection of tools buried in Misliya Cave. They’re classified as “Mousterian,” a term for a specific form used during the Paleolithic. “They’ve got a direct association between a fossil and a technology, and that’s very rare,” Petraglia says. “I’ve made arguments that dispersals out of Africa can be tracked based on similar technologies during the Middle Stone Age, but we haven’t had fossils to prove that in most places.”

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    A view of Misliya Cave when approached climbing from the coastal plain. The cave is located some 90 meters above mean sea level and is part of a series of prominent prehistoric cave sites located along the western slopes of Mount Carmel, Israel. The cave had collapsed following the Early Middle Paleolithic human occupation, represented by rich lithic and faunal assemblages associated with the maxilla of a modern human. (Mina Weinstein-Evron, Haifa University)

    While the discovery is thrilling, some anthropologists question the usefulness of focusing so intensely on the moment humans left Africa. “It’s pretty cool,” Melanie Chang, professor of anthropology at Portland State University, says of the new discovery. “But what its significance is for our own ancestry I don’t know.”

     

    Chang, who wasn’t involved in the new study, asks if we can’t learn more about human evolution from Homo sapiens dispersals within Africa. “If the earliest modern humans are 350,000 years and older, we have hundreds of thousands of years of evolution happening within Africa. Is leaving Africa so special in itself?” she says.

     

    Petraglia’s main critique is that Misliya Cave is in close proximity with other important finds, including hominin bones from Qafzeh, Skhul, Tibun and Manot Cave, all in Israel. The area is a treasure trove of human prehistory, but the intense spotlight on a relatively small region is likely biasing the models for how humans moved out of Africa, he says.

     

    “There are very large areas of West Asia and Eurasia in general that have not even been subject to survey, never mind excavations. The way it’s portrayed [in this research] is the out of Africa movement went straight up into the Levant, and that happened many times,” Petraglia says. “But if you look at a map of the connection between Africa and the rest of Eurasia, we can expect these kinds of processes to be happening over a much wider geographic area.”

     

    Even with those caveats, the new find remains an important element to add to our understanding of the past.

     

    “If human evolution is a big puzzle with 10,000 pieces, imagine you only have 100 pieces out of the picture,” says Israel Hershkovitz, a professor of anatomy and anthropology at Tel Aviv University and one of the authors of the new study. “You can play with those 100 pieces any way you want, but it will never give you the accurate picture. Every year we manage to collect another piece of the puzzle, but we are still so far from having the pieces we need for a solid idea of how our species evolved.”