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LA SOURCE ORIGINELLE - Page 28

  • La Punkie Night du Somerset (Angleterre)

     

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    La Punky Night est une fête qui tombe le dernier jeudi du mois d'Octobre, elle est donc très proche de la fête d'Halloween et y serait même liée. C'est une tradition qui vient du Comté du Somerset dans le sud-ouest de l'Angleterre.

    Cette tradition remonterait à l'époque du Moyen Age. Quand les hommes de Hinto St Georges allaient à une foire locale et qu'ils tardaient à rentrer tard le soir, leurs femmes faisaient le chemin pour aller les rejoindre et s'éclairaient dans la nuit à l'aide de punkies : elles plaçaient une bougie à l'intérieur d'un rutabaga afin de s'en servir comme d'une lanterne. Les hommes qui étaient généralement ivres voyaient les lumières et pensaient qu'il s'agissait de goolies (un mot qui désigne les esprits des enfants qui sont morts avant d'avoir été baptisés) ce qui leur faisait très peur.

    Selon As Morell, punkie est un mot de vieil anglais qui signifie lanterne. D'autres personne pensent qu'il s'agit d'un mot dérivé de pumpkin qui veut dire citrouille ou de punk qui est un mot désignant un genre de champignon appelé amadou.

    Lors de cette nuit du mois d'Octobre, les enfants du Sud de l'Angleterre creusent des citrouilles pour en faire des Jack O' Lanterns puis ils se réunissent en petit groupe et marchent à travers les rues en chantant des chansons traditionnelles comme celle-ci :

     

    It's Punkie Night, tonight,

    It's Punkie Night, tonight,

    Give us a candle, give us a light, if you don't you'll get a fright,

    It's Punkie Night, tonight,

    It's Punkie Night, tonight,

    Adam and Eve, wouldn't believe,

    It's Punkie Night, tonight.

     

     

    C'est la Punkie Night, ce soir,

    C'est la Punkie Night, ce soir,

    Donnez nous une bougie, donnez nous de la lumière,

    si vous ne le fait pas vous aurez une frayeur,

    C'est la Punkie Night, ce soir,

    C'est la Punkie Night, ce soir,

    Adam et Eve, n'en reviendrons pas,

    C'est la Punkie Night, ce soir.

     

     

     

     

     

  • Lizete de Assis (Little-Endian, Ppdm) - Samaël (au bic)

    Lizete de Assis (Little-Endian, Ppdm) samael.jpg

     

    L'homme part du solaire et la femme du lunaire (si ce n'est par tempérament, au moins par l'éducation la plus généralement en vigueur encore, quoiqu'on en dise). La femme tend vers le solaire (car sa nature profonde est solaire) et cela peut passer par la phase Lilith, la lunaire révoltée et donc pas encore libre puisqu'en réaction, en colère, et l'homme lui devra passer par le lunaire soumis pour devenir un lunaire évolué, à terme cela donne deux androgynes ultra évolués, complets.

    Je suis restée longtemps bloquée sur la lunaire révoltée, et là je tends je crois, j'espère, vers la solaire. L'énergie masculine de la femme solaire, l'Animus, est mise au service de l'expression de ses qualités féminines, elle ose enfin être elle-même, douce et forte à la fois, sans que cela soit en contradiction.  La femme solaire est une femme spirituelle branchée sur le cœur rayonnant, les pieds bien ancrés à la Terre où elle prend Source.

    Les femmes lunaires révoltées attirent les lunaires soumis qui retrouvent en elles la mère inaccessible et dominante. Soit ils tentent de les dominer et c'est le conflit interminable, soient ils acceptent la transition : vivre leur faiblesse, accepter d'être ce qui n'est pas conforme à l'image de l'homme exigée par la société, rencontrer et accepter jusqu'au bout la part féminine qui est en eux. L'Anima. Le danger alors est de ne plus arriver à sortir de ça, afin de pouvoir passer au lunaire évolué et donc à l'androgyne accompli, car la société est impitoyable avec ces hommes sensibles qui paraissent faibles, fragiles, passifs, et les femmes aussi, surtout si ce sont des femmes lunaires révoltées, parce qu'elles les détruisent, les voulant à la fois soumis pour ne pas être soumises, tout en ne supportant pas leur faiblesse. Alors qu'une femme solaire évoluée va accompagner l'homme dans cette traversée jusqu'à ce qu'il puisse renouer paisiblement avec sa force masculine et devenir ainsi un homme vraiment lumineux, en qui s'unit part masculine et féminine. L'homme spirituel, fort et doux à la fois et donc l'action deviendra alors extrêmement féconde.

    Voilà la voie qui nous est indiquée depuis les débuts de l'humanité, autant pour les individus que pour les sociétés.

     

    cg, in Univers'elle

     

     

     

     

     

     

     

  • Alain Rivière-Lecoeur

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    Certains peuples nomades d’Asie centrale considéraient toutefois le soleil comme un principe féminin (la Mère soleil), c’est aussi le cas des Japonais pour qui le Soleil est le kami Amaterasu, la grande déesse, sœur de Tsukuyomi, le kami de la Lune. Chez les Chinois, c’est Xihe, la déesse du Soleil. Même dans la langue allemande, le Soleil est féminin selon son article (die Sonne). Dans la mythologie nordique, les enfants de Mundilfari et Glaur sont Sol (déesse du Soleil) et Máni (dieu de la Lune). Umai l’utérus ou la matrice en mongol s'appelle également Ymai or Mai et porte 60 tresses en or qui représentent les rayons du soleil.

    cg in Universelle

     

     

  • La rancuno du Quercy

     

    druideAu XIIe siècle, les moines cisterciens fondèrent aux portes du Quercy l’abbaye de Loc-Dieu, lieu de Dieu, locus dei, à la place du locus diaboli, le lieu du diable. Car cette région qui s’étendait des causses de Martiel à la vallée du Lot, profondément isolée, fut longtemps dédiée à la religion druidique. Subsistèrent des légendes et des monuments informes, lorsque les druides disparurent au début du VIe siècle, dans la vallée de Lantouy, proche de Cajarc. Quand le christianisme n’arrivait pas à détruire les superstitions et les pratiques païennes, l’Église se résignait à les absorber. Dans les campagnes les plus retirées, les saints du paradis remplaçaient les petits dieux du paganisme, en prenant leur habitacle mais aussi en contractant leurs habitudes.

    Pour désigner la dévotion aux saints guérisseurs, le dialecte en Occitanie usait d’un terme bizarre : la rancuno. C’est-à-dire le sentiment de rancune. Comment un saint pouvait-il être rancunier ? C’était incompatible avec l’état de sainteté. Et pourtant durant des siècles, du Rouergue occidental aux paysages quercynois qui s’étendent de Caylus à Limogne, en passant par Vidaillac, de Puyjourdes à Calvignac, d’autres lieux à la ronde, les dévotions populaires recouvraient le culte des fontaines vouées aux vocables de saints qui avaient supplanté les dieux indigètes habités par des passions et des sentiments humains : colère, orgueil, amour, rancune… À la moindre offense qu’ils recevaient des hommes, ils se vengeaient en les accablant de malheurs et de maladies, et il fallait les apaiser par des offrandes. Ce qui heurte complètement nos conceptions actuelles, on va retrouver au dix-septième siècle des saints à la fois protecteurs et punitifs. Au lieu d’appeler le prêtre et de prier Dieu seul, en sachant que le saint agit en intercesseur auprès de Dieu, on simplifiait la démarche en croyant à l’action directe du saint.

    Dans un village, il y avait toujours une femme dévote dévouée à la paroisse qui désignait le saint responsable de la maladie, en demandant dans les plus brefs délais un pèlerinage à sa chapelle. Cette femme, aux apparences de sorcière spécialisée, s’appelait en patois « la recoumandière ».

    Le malade et ses proches accomplissaient « la rancuno de Sent » – la rancune du saint – ce qui explique que le peuple classait les saints comme des magiciens et des médecins, en attribuant à chacun une spécialité en dehors de laquelle il était sans connaissances et sans action.

    Dans les environs de Cajarc, l’évolution du mot rancuno ne s’est pas arrêtée au sentiment exprimé. Employé au pluriel et associé au pèlerinage de St-Jean-de-Laur : los roncunos de Sent-Jon-de-Lau, il doit se traduire par : « les écrouelles ».

    L’explication de cette acceptation nouvelle est simple : au pèlerinage de St-Jean-de-Laur, on demandait la guérison des maladies scrofuleuses : adénites, abcès froids et, principalement, des écrouelles, affection courante autrefois. Dans le Trésor du Félibrige, Mistral nous dit qu’en Dauphiné, les écrouelles s’appellent le « mal de St-Jean ».

    La spécialisation des saints peut connaître des mutations parfois étonnantes. Les ophtalmies relevaient encore sous Napoléon III du pèlerinage de Camboulan, aux confins du Rouergue et du Quercy, village rattaché à la commune d’Ambeyrac. Unique en France, un pèlerinage à la rancuno de Camboulan devenait à la Belle Époque indispensable dans la guérison du « mal vieux » : affection des enfants en bas âge, manifestée par le symptôme d’un front ridé comme celui des vieillards. Après l’office religieux, les familles accomplissaient une partie de pêche dans le Lot et un repas sur l’herbe. En 1925, la rancuno de Sent ne nourrit plus depuis longtemps l’animosité du saint. Reste l’appellation qui va se perdre dans la nuit des temps.

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    La rancuno de St Namphaise

    Des hauteurs de St-Jean-de-Laur, les habitants du village avaient accompli, dans les années 1850, la rancuno de St Namphaise, pèlerinage en période caniculaire, jusqu’aux ruines d’une chapelle du monastère de Lantouy, de l’époque mérovingienne, située au fond d’une profonde vallée. On attribuait sa fondation à St Namphaise. Les pèlerins souhaitaient ardemment l’arrivée de la pluie. Il y avait une terrible sécheresse qui sévissait dans la contrée. Au retour des pèlerins épuisés qui gravissaient sur plusieurs kilomètres la côte de St-Jean-de-Laur, le ciel s’obscurcit. Le vent se leva. La pluie rouge, couleur de sang, tomba sur la procession. Cela sema l’inquiétude. Les prières redoublèrent. Une demoiselle Pégourié raconta la mésaventure aux anciens du village. Rien ne s’était passé à St Jean de Laur. Pas un nuage, pas une goutte d’eau. Difficilement crédible l’histoire de la pluie rouge. Pourtant les paroissiens certifièrent sur l’honneur l’authenticité du récit. On décréta que St Namphaise n’était pas content et qu’il fallait mieux le laisser tranquille. Très vite la superstition reprit le dessus : l’endroit était maudit, la légende redoutable de l’enfant égorgé donnait le frisson, tous ceux qui s’approcheraient du gouffre de Lantouy seraient aspirés par les mains du diable, malgré ses eaux verdâtres et paisibles. [Archives paroissiales, Cahors]

    La Vie Quercynoise