Joichi Hoshi - Blue Tree, 1972
J’entends rire les arbres et pleurer aussi.
Et tout leur travail d’arbre.
cg in Calepins voyageurs et après ?
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J’entends rire les arbres et pleurer aussi.
Et tout leur travail d’arbre.
cg in Calepins voyageurs et après ?
La musique frappe à mes oreilles, m’entraîne à bord d’un souffle qui galope, qui galope sur les naseaux de la nuit. Devant nous la route, interminable. Le bus comme un film surréaliste et moi, mosaïque éclatée.
cg in Calepins voyageurs
Je voudrais suivre la route tracée par la lune pleine sur la peau de la mer,
là où les sirènes nacrées se prennent dans des filets de pure lumière.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Heureusement, il existe des livres qui sauvent, qui réchauffent l'âme. Voyages à l'intérieur du voyage, aussi précieux que la lumière du matin, ce baume qui dissipe les brumes et nous tire hors du sommeil.
cg, in Calepins voyageurs et après ?
Pluie, vent, mauvais frissons. Violence et suffisance se partagent les troupeaux mécanisés en mutation vers le pire. Ces villes démesurées où l'individu est englouti dans la masse et le béton, sont de véritables bombes ! Le jour où elles exploseront, ce sera un véritable carnage. Pour l'instant, elles sont livrées à l'usure, le poison ronge de l'intérieur...
Créteil, juin 1997
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je n'oublie pas la mer qui m'a vu naître.
cg in Calepins voyageurs et après ?
L'amour est l'amant des joies comme des peines.
Sous ses multiples visages, il n'est que pure lumière, ardente.
Innocente ?
cg in Calepins voyageurs et après ?
Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour !
cg in Calepins voyageurs et après ?
A Collioure le Can Plan n’est plus bon plan
Partis les Tahitiens et leur gay folie
Le lieu est sobre au goût de bouilli
cg, février 2008
in Calepins voyageurs et après ?
texte cathy garcia ill. jlmi 2014
Des larmes se déchirent sur l'archet d'un violon discordant mais voici que du brouillard, montent des accords de fête. Vieux trombone et percussions tanguent sur les pas d'un accordéon. Cortège fragile, si vite dissipé par les accords graves et lourds du piano. Des lumières flottent dans le néant, c'est la noria des atomes. Des créatures de boue et de nuit se redressent, dégoulinantes. Lentement les unes après les autres, elles se lèvent et commencent à marcher.
L’aube originelle se fraye un chemin au travers les ténèbres contractées, elle en émerge enfin, écorchée, écarlate. La pluie se mêle à la lumière. Noces sanguines pour baigner la nouvelle-née. Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour ! Une guitare romantique glisse des lueurs de bonheur dans les regards tout juste éclos. Les doigts se frôlent en tremblant, tout à la joie de l'éveil. Les hanches se balancent au rythme d'une houle langoureuse qui monte à la gorge pour jaillir, champagne, en rires empourprés. Instant magique, unions des cœurs sous les eaux caressantes d'une seule et même chanson, celle du temps qui nous reste à vivre, berçant nos tendres illusions et portant sur nos lèvres l’étrange sourire de ces enfants, qui disparaissent avant même d'avoir vécu. Le vertige des années qui glissent sur une partition ponctuée de silences. Le vieux musicien sait que sa musique tient à un fil. Au fil ténu d'une respiration, le premier chant du monde, mais les vieux musiciens au fond des bars sont fatigués. Leur regard fiévreux brille. Au fond des verres gisent des larmes d'alcool. Tout se trouble. Il est tard et la musique s'estompe.
Merci à "Au Hasard des connivences"
J’ai vu les buffles couleur parchemin et les paysans avec leurs grands chapeaux de paille, qui lentement à travers les siècles s’acharnent à pousser la charrue. Juste de quoi assurer la subsistance d’une famille mais jamais plus et trop souvent pas assez.
cg in Calepins voyageurs et après ?
La vie est à ce point tordue qu’on va jusqu’à donner aux bidons-villes un nom de fleur sauvage. La favela est une fleur qui poussait sur les mornes… Y fleurit-elle encore entre les entassements d’ordures, de tôles et les coulées de boue ? Favela da Rocinha, Morro da Babilônia... Multitude d'enfants aux corps têtus et fragiles. Leurs peaux crasseuses gorgées de soleil. Leur regard fier et farouche, brûlant de hardiesse, de curiosité. Ces enfants me fascinent et la violence de leur enfer encore une fois me révolte.
cg, janvier 1999
in Calepins voyageurs et après ?
Des fantasmagories d’arbres solitaires émergent des champs recouverts de brume légère.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Plus rien à donner qu’un amour désespéré, plus rien à tendre que les griffes. Une dernière fois. Avant de déchiqueter mon propre visage, devenir lambeaux que le vent emporte. Qu'il n'en reste rien !
cg in Calepins voyageurs et après ?
QUI ES-TU TOI ?
Qui es-tu toi
portée de vagues
qui me creusent ?
Qui es-tu toi
entrée sans frapper
à la porte du monde ?
Qui es-tu toi
pour me donner
autant de joie ?
Qui es-tu toi
cherchant mon sein
pour l’engloutir
et mon cœur avec ?
Qui es-tu toi
qui pleures, qui cries
à qui veut entendre
je vis, je vis ?
Qui es-tu toi
perchée au bord
de mes sourires ?
Une fée ? Une angelette
égarée dans mes plis ?
Qui es-tu toi
que j’ose appeler
ma fille ?
Qui es-tu toi
qui a donné sens
essentiel
à ma vie ?
Chut !
Ne dis-rien
garde ton secret
Laisse-moi simplement
t’aimer.
2003