Hollis Frampton - A Visitation of Insomnia - 1970-1973
Des pensées au bout de mes nuits d’insomniaque volontaire. Meurt-on de ne pas dormir ? Je ne vois plus les matinées, ou si peu, mais je vois l’aube…
cg in Journal 2001
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Des pensées au bout de mes nuits d’insomniaque volontaire. Meurt-on de ne pas dormir ? Je ne vois plus les matinées, ou si peu, mais je vois l’aube…
cg in Journal 2001
Tant de mais, tant de prières, tant de promesses inventées, d’espoir éparpillé aux quatre vents. Je n’aime pas la guerre. Je n’aime pas cet état de stress permanent qu’elle provoque. La guerre. Tout ce qui nous oppose, nous sépare, nous déchire. En nous, hors de nous.
cg in Journal 1999
Apprendre à me respecter. Ce que ma mère, dans ces abus de pouvoir non reconnus, ne m’a pas appris à faire. Elle m’a appris à respecter les autres jusqu’au déni de moi-même. Ce qu’elle m’apprend aujourd’hui, c’est qu’elle-même ne va pas jusque là. C’est bien. Un peu tard pour moi et brutal aussi, mais dans toute douleur, il y a leçon à intégrer.
cg in Journal 2004
Le soleil se cache, le vent s’énerve, m’envoie une averse de pétales immaculés. Vive la mariée ? Oui, aujourd’hui encore j’épouse ma solitude et j’y consens du fond du cœur. Je ne suis pas d’ici, ou plutôt si, mais j’étais là bien avant. Bien avant tout ça… J’étais arbre, fleurs ou pollen… Oiseau peut-être… en équilibre sur le flux du vivant.
cg in Journal 2004
Quelque chose m'appelle, je ne sais où,
Vais-je finir à genoux ?
cg in Journal 1988-91
J’ai la folie douce des poètes, la petite araignée au plafond, le regard qui voit au-delà, au-dedans. Le regard sans cesse renouvelé, un étonnement continu, serein… et puis tout le reste, rage, révolte, égarement, besoin de chuter encore et encore…. Plonger…
cg in Journal 2005
L’amour est mort, le faux bien sûr. L’amour, l’amour absolu, ne meurt jamais. Alors non, je ne ferme rien, j’ouvre au contraire, je sors de l’impasse, descends du manège…
cg in Journal 2004
Je me sens petite, toute, toute, toute petite et s’il faut le montrer
alors je tacherai de le montrer.
cg in Journal 2005
Aujourd’hui deux oiseaux se sont envolés de mes mains.
Un couple qui s’était assommé contre une vitre à la gare.
cg in Journal 1995
La tentation du bonheur s’éteint au petit jour, papillon de nuit, la flamme d’une bougie… Mots clés, mots doux et secrets qui fondent sous la langue comme une pâte de goyave. Loin là-bas, cette maison pleine de frissons…
cg in Journal 1998
J'en écris des bêtises ! Je ne suis faite que d'eau et de sable, tout ce qui fuit entre les doigts. Rien de solide, que du mouvant et je m'enlise en moi-même. Et puis, il y a le vent, le vent des fous peut-être, qui soulève le sable et agite l'eau, parfois jusqu'à la tempête, jusqu'à la boue !
cg n Journal 1997
Est-ce impudique d’écrire des poèmes ? Est-ce indécent d’écrire ? Alors je suis impudique et indécente et je voudrais l’être plus encore.
cg in Journal 2001
...et ma vie ne sera qu’une succession d’envols et de chutes, jusqu’à la dernière,
qui sera peut-être le dernier envol.
cg in Journal 2001
Nous ne sommes jamais nulle part
et nous rêvons toujours d'un ailleurs...
cg in Journal 1996
Qui sommes-nous ? L’éternelle question… Nous sommes et ne savons pas. Nous sommes sans savoir. Nous ne sommes rien. Nous sommes le début de la fin, les réponses sont en nous et hors de notre portée. Nous sommes tout, tout est en nous et nous n’avons rien car le secret n’est pas dans la possession mais dans la non-possession, dans le non-être qui est l’être dans toute sa plénitude.
L’homme libre n’est rien, n’a rien, même pas de lendemain : il a tout et c’est l’homme le plus heureux, car son bonheur ne repose sur rien.
Cg, le 8 avril 1989
in Journal 1988-91