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JOURNAUX INTIMES - Page 25

  • Hsin-Yao Tseng

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    Briser le cercle. Ne pas céder à la tentation de la fatalité. Quelle que soit l’histoire que je transporte, je peux aussi faire autrement. Du neuf. Je suis suffisamment déliée malgré tout, self-made… ça fait souffrir parfois, mais c’est aussi une grande force, une grande liberté de mouvement malgré tout. Libre penseuse, Libre diseuse, libre danseuse, libre chanteuse, libre amoureuse, libre…

     

    cg in Journal 2006

     

     

     

  • The window - Sidi Ifni - Maroc

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    Dimanche solitaire dans ce village où traîne le sillage d’un passé révolu, fondu, disparu, déchu. Mendiant la chaleur par une fenêtre ouverte, j’écoute le vol des mouches, les cris des oiseaux, les roucoulements de pigeons et les voisins qui me rappellent à tout instant que je n’ai pas quitté la Terre… Que pourrais-je faire ? Lire ? Je n’ai pas arrêté. Ecrire ? … le ménage ? Le bruit de l’aspirateur est une agression. Oh j’aimerais tant être dans une bâtisse en pierre, quelque part au-milieu des pins, des cyprès, des senteurs aromatiques. Communier avec la nature, vivre en son sein. Ici dehors il y a des rues, puis des routes, des maisons, des champs clôturés, des propriétés privées, des friches pas très belles et j’ai la flemme de partir seule en quête d’un hypothétique mini-paradis.

     

    cg in Journal 1993

     

     

  • Sabatino Di Giuliano - Trieste - Notte di Boa Nera - 10 février 2012

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    Sans amour, nous ne sommes que des momies, mais la voie de l'amour est truffée de pièges, tendus par nos propres ego. Elle n'est ni claire, ni spacieuse, elle est soumise aux caprices de notre nature ignorante et instable. Il peut y faire froid, il peut y pleuvoir interminablement, trop sec, trop chaud, des orages, des tempêtes...

    Tout est bon, tout en lui porte sa leçon !

     

    cg in Journal 1997

     

     

     

     

     

  • Alexandra Levasseur

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    J’exige trop de la flèche à Cupidon alors que paraît-il, on a ce que l’on mérite…

    Pour jouer, je peux l’imaginer mon prince. Un étranger bien-sûr et nos âmes seraient jumelles. Incarnation de tout ce que j’admire. Un prince sauvage, au cœur ardent et généreux, un musicien, un poète sachant faire tourner les étoiles. Un homme, humain, qui marche sa parole.

    Juste un héros en somme pour une midinette en mal de sensations fortes !

     

    cg in Journal 1999

     

     

  • Auteur inconnu

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    Je suis de la race des tourmentés, des maudits bénis qui ont perçu une dimension qui ne les laisse plus en paix. La poésie est une tentative de saisir l’insaisissable, nommer l’innommable et ainsi de suite mais la poésie véritable est difficile à manier. Elle n’est que souffle et subtilité, le trop ou le trop peu n’ont pas leur place, c’est un équilibre, un dépouillement, une nudité.

    Tout donner et se retirer à temps pour ne pas être happés par nos créations.

     

    cg in Journal 1999

     

     

  • Gertrude Käsebier - 1900

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    J’étais bien aujourd’hui, par terre sur la vieille couette rouge, au soleil, le parasol jaune d’Algarve pour l’intimité, avec ma vieille trousse à couture (et toujours ce petit canevas inachevé de mon enfance avec la tête de cheval), à pouvoir enfin attaquer le « tas couture » auquel je ne touche jamais. Ce break impromptu me permet enfin de vraiment prendre le temps, et je réalise à quel point la vie que l’on mène, que l’on nous invite à mener, voire qu’on nous impose, est pure folie. Prendre le temps, pour ne pas le laisser vous prendre. De nos jours, c’est presque un crime, car le temps c’est de l’argent, prendre le temps c’est laisser filer l’argent. C’est faux bien-sûr, mais c’est vrai aussi, hélas… L’argent file entre nos doigts mais s’entasse dans nos organes, les encrasse. Le temps que nous perdons à ne pas vivre nous coûte bien trop cher.

     

    cg in Journal 2001

     

     

  • Tim Navis - Gooseberry falls

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    Je suis bien, seule et c'est un sentiment très ancien.

    Il m'arrive de me trouver d'une faiblesse inouïe ! L'amour me rend vulnérable. Je ne me connais pas encore, je me devine parfois... Tellement insaisissable, femme-enfant, sauvage, sorcière, ange et putain ! J'ai besoin d'aimer, mais d'aimer fort, la moindre tiédeur m'exaspère, surtout la mienne.

     

    cg in Journal 1997

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Tim Navis - Death Valley, Californie

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    Il a le cœur sec et il est en train d’assécher le mien. Il m’est difficile d’être douce car je ne reçois de lui, aucune douceur. En essayant de me garder sur terre, il me pousse à rêver encore plus. Je ne me nourris que de rêves et à force cela devient amer.

     

    cg in Journal 1988-91

     

     

  • Tim Navis - Redwoods

     

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    Joie de vivre. Printemps. Sève. Rire. Faire circuler la sève. Joie de vivre. Simplicité. Sourire. Vrai. Couper, tailler les branches mortes. Vides. Desséchées. Il n’y a rien à préserver. C’est l’amour qui est maître. Juste vivre. Tailler. Ce qui doit pousser, pousse. Ce qui doit mourir est déjà mort. Vivre. Vraiment. Ne pas gâcher la sève, la joie. Printemps. Sortir. Sourire. Rire grand, vrai, aux éclats. Quitter la triste mine, l’écorce sèche de la douleur. L’amour vrai ne meurt pas, seules les illusions tombent. Les projections. Les rêves creux sont morts mais de nouvelles pousses, toujours. La sève coule, la joie. Je demande, je demande, je demande joie, sève, rayonnement. La force de la sève. Simplement. Je demande plénitude à mes vides. Irrigation. Printemps pour mon cœur.

     

    cg in Journal 2004

     

     

  • Neil Krug

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    Cet effort qu’il faut faire pour être accepté par la majorité de la société, me gonfle. Je sais très bien que j’ai suffisamment d’intelligence pour aller beaucoup plus haut, briller sans doute, mais je n’en veux pas. J’ai envie d’utiliser mon intelligence pour comprendre les dessous de la société, sa base, sans laquelle rien n’est possible. Continuer aussi à analyser, d’une façon aussi bien intellectuelle qu’instinctive, cette énergie qui pousse chaque génération dans des impasses, mais également dans un formidable élan de bouleversements, transgressions, refus et renouvellements. Comprendre pourquoi ce sont ceux qui portent le plus loin cette énergie qui se fracassent. Je ne veux pas collaborer avec l’inertie, à la surprotection de quelques-uns au détriment de tous les autres.

    Je vois toujours un être humain derrière le masque, certain sont vraiment irrécupérables, mais ce ne sont pas ceux que l’on pense…

     

    cg in Journal 2005

     

     

     

     

  • Stanislaw Ignacy Witkiewicz - Gubałówką Zakopane, Pologne - 1900-1902

    Stanislaw Ignacy Witkiewicz Woda koło Tatarów pod Gubałówką Zakopane, 1900-1902.jpg

     

    Je me sens peu à peu sombrer dans un profond désespoir. Mon avenir prend la forme d’un gros point d’interrogation avec plus rien après. Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus rien. J’ai une immense angoisse qui me prend à la gorge, qui m’étouffe. J’ai tellement besoin de parler, de pleurer un bon coup sur l’épaule d’une personne compréhensive. Je me sens si seule pour affronter la vie et la vie est loin d’être facile… mais Cathy a toujours fait face, Cathy n’a besoin de personne… Rien n’est plus faux ! Je n’en peux plus, je n’arrive plus à faire comme si tout allait bien. J’ai peur, j’ai atrocement peur de cet avenir que je ne distingue pas.

     

    cg, Toulouse, 1988

    in Journal 1988-91

     

     

     

     

  • Marlo Pascual - 2012

     

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    Il était une fois un mur : lui. Lui contre lequel je me cogne avec force et désespoir. Rien, ni l’indifférence, ni la dérision, ni les pleurs, ni mon âme - plaie béante – n’ébranlent ce mur impassible car un mur est un mur. A travers mes caresses je cherche encore ce souffle d’air chaud qui lui avait donné vie mais je ne touche que des pierres froides et muettes. Mes mots, mes cris, mes espoirs et mes rêves se lancent  à l’assaut de cette masse effroyablement insensible, s’anéantissent dans ce suicide barbare.

    Ce mur peu à peu m’encercle. Lorsqu’il s’était dressé devant moi, je m’étais approchée en quête de protection, de sécurité et c’est en prison que je me suis retrouvée.

    Mon amour s’est retourné contre moi. Me voilà isolée du monde.

    Je n’ai pas l’espoir d’un réconfort véritable. C’est toujours moi qui cède car ma tête est moins dure que la pierre, elle ne ferait que se fracasser sur ce mur sans l’émouvoir plus que le reste.

     

    cg in Journal 1988-1991

     

     

     

     

  • Martina Dankova aka Tia Danko - Error of sense

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    Il y a beaucoup de conneries dans ce journal. Des choses vraies aussi, mais c’est flagrant on n’échappe pas à l’erreur et à la bêtise. J’ai cru à tellement de choses que croire n’a plus tellement de sens. Maintenant je ne crois plus, je vis. Quoiqu’il arrive, je ne pourrais rester indifférente. Je sais que ce que je vis est important, plus que tout et je n’oublierai jamais. Je découvre, j’avance en quelque sorte. Je ressemble de plus en plus à moi-même et c’est ça l’important : être soi. Savoir s’écouter pour mieux se connaître, pour mieux s’aimer et pour mieux aimer les autres…ou ne pas les aimer.

    Ce que je vis en ce moment, je le voudrais éternel et pourtant l’éternité tue le plaisir, en ôte toute saveur. Nous apprécions beaucoup plus ce que nous ne pouvons immortaliser, ce qui peut nous échapper à tout moment.

     

    cg, février 1989

    in Journal 1988-91