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JOURNAUX INTIMES - Page 22

  • Cathy Garcia - Peau de mur

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    On s’entasse ici une identité, comme on amasse de la sécurité. Des murs, des enceintes, des cocons d’objets. Je suis comme une éternelle étrangère, cherchant désespérément ses semblables et cette solitude là est abyssale, mais à quoi cela sert-il de ressasser. La poésie est le langage de l’étranger.

     

    cg in Journal 2006

     

     

  • Serena Malyon

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    Je ne veux plus me perdre dans le marais des illusions. J’ai encore besoin d’apprendre à distinguer le vrai, l’humain, le naturel de l’artifice et de la poudre jetée aux yeux par les apparences. A vrai dire, je passe plus de temps à préparer ma mort – et ça sans aucune morbidité de ma part – plutôt qu’à envisager ma vie.

     

    Après tout, je n’ai que 22 ans et j’ai déjà pas mal avancé, si ce n’est socialement – quel intérêt ? – au moins intellectuellement et spirituellement. Je finis toujours par me dire que la vie est fascinante, parce que c’est un mystère et que le moindre détail est une richesse : le pigeon qui roucoule, le chat qui somnole, la pendule qui marque les secondes et les battements de mon cœur. On pourrait passer sa vie à ne faire que vivre si seulement on ne subissait pas la pression de cette société qui veut que tout humain soit un produit rentable.

     

    Le silence parfois est magnifique. Vivre par amour ce n’est pas perdre sa vie.

     

     

    cg in Journal 1992

     

     

     

     

  • Hilde Pollak - Onhe title (tänzerin) - 1930's

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    Cette réalité tangible, visible, audible, dans laquelle nous évoluons sinon verticalement, au moins horizontalement, au gré de nos pensées et de nos perceptions. Réalité qui nous conforte dans cette idée du moi, dur comme fer qu’il existe, chacun en est la preuve pour soi…et pourtant nous sommes bien ennuyés quand il faut le définir ce moi. Pour masquer notre ignorance, nous nous construisons une personnalité à l’aide de goûts, de préférences, d’aversions, de projets, d’ambitions. Nous nous approprions certains sentiments, émotions plus que d’autres et nous en faisons ce que nous appelons notre caractère et nous sommes rarement d’accord avec la description qu’en font les autres. C’est normal, personne ne nous connaît vraiment (et pour cause qui pourrait connaître ce qui n’existe pas parce que sans cesse changeant…) alors nous nous drapons d’un sentiment de solitude que nous attachons avec une ceinture d’apitoiement sur soi. Qu’on y réfléchisse un peu trop et survient l’angoisse, l’ego qui se sent menacé d’inexistence.

     

    Nous voudrions être comme ci ou comme ça, mais hélas les miroirs sont parfois cruels, alors nous nous trouvons des raisons pour continuer à consolider le mythe d’une façon de plus en plus complexe, afin qu’il ne puisse pas être réduit au néant. Vu sous cet angle là, c’est épuisant de vivre !

     

    cg in Journal 1999

     

     

     

     

  • Moony Khoa Le - Water Walker

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    ...chercheuse d’absolu a du mal avec le côté pratique des choses. Le côté terre à terre. Je manque de terre et de feu, on le sait bien. Je navigue dans les eaux et dans les airs, un univers de bulles. Plénitude ou illusion, un poisson volant. Et le plus fou, c’est que j’en ai vu des poissons volants, des immenses et j’en ai même promené quelques-uns...

     

    cg in Journal 2006

     

     

     

  • Clark Little

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    Sur moi, passent les vagues de tristesse et les sourires, le calme et les frissons de l’anxiété, elles passent et il m’arrive de pouvoir les contempler d’une façon sereine.

     

    cg in Journal 1998

     

     

  • Sarolta Bán

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    Voilà l’enfer ! S’accrocher à des illusions corrosives et visqueuses qui glissent entre nos doigts en nous arrachant la peau. Savoir que ce n’est qu’illusions, tout ça, tout ça qui fait si mal !

     

    Il n’y a que la musique qui me sauve, qui m’emporte sur ses ailes. Pas de meilleurs mots pour apaiser que ces notes qui s’enchaînent follement, ces battements de cœur qui scandent la vie.

     

     

    cg in Journal 1999

     

     

     

     

     

  • Yaroslav Gerzhedovich - Mirror

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    Comment ne pas être la caricature de soi-même ? Lorsque l’on avance vers ce que l’on croit, c’est comme aller vers un miroir. Pourquoi est-ce que l’on se ressemble tant ? A quoi bon cacher ? Pourquoi ce qui est secret est tellement évident ?

     

    cg in Journal 2007