Revue Nouveaux Délits n°66 - Christophe Salus
"Pollution", un des poèmes de Christophe Salus publiés dans ce numéro d'avril 2020. Lu par moi-même.
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"Pollution", un des poèmes de Christophe Salus publiés dans ce numéro d'avril 2020. Lu par moi-même.
Georges Cathalo parle du n°66 sur le site de la revue Décharge, merci à lui !
"À lire chaque nouvelle livraison de Nouveaux Délits, on se demande toujours comment Cathy Garcia s’y prend pour trouver des auteurs originaux et peu lus qui changent du ronron de bien des revues. Fidèle au découpage habituel de sa publication, elle fait se succéder des univers poétiques très différents au fil d’une dizaine de pages afin que le lecteur se fasse une idée précise de chaque auteur. Placé sous un édito de choc intitulé « Le miroir du virus », ces pages d’une brûlante actualité se gravent dans la mémoire. Sinon, que des découvertes, à commencer par Christophe Salus, poète autodidacte marginal dont le parcours rappelle fortement celui du sublime Thierry Metz. On rencontre ensuite Philippe Labaune avec de longs poèmes élégiaques. Les proses poétiques de Jean-Louis Millet permettent de belles rencontres comme celles de Nicolas Kutovitch dans une déambulation édifiante. L’invitation à cette entreprise de décontamination mentale se place sous le sceau de l’humour puisque le bulletin d’abonnement en fin d’ouvrage se livre « masqué et ganté comme il se doit »…"
https://www.dechargelarevue.com/No6-Reves-cairns-et-noirs-delits.html
Trois des poèmes de Key Mignot publiés dans ce numéro de janvier 2020, lus par moi-même.
Résilience, un des poèmes de Cindy Lajournade publiés dans ce numéro de janvier 2020, lu par moi-même.
Trois des poèmes de Diane Bifrare publiés dans ce numéro de janvier 2020, lus par moi-même.
Deux des poèmes de Patricia Castex Menier publiés dans ce numéro de janvier 2020, lus par moi-même.
Un des poèmes de Barbara Le Moëne publiés dans ce numéro de janvier 2020, lu par moi-même.
Un des poèmes de Danielle Laurent Carcey publiés dans ce numéro de janvier 2020, lu par moi-même.
Comme les autres, poème extrait du recueil "Pandémonium II", paru en 2019 et présenté dans ce numéro d'octobre 2019. Lu par moi-même.
Un conte rouge, un des textes de Jg Tartare, le griot blanc, le tribun des rues, publiés dans ce numéro d'octobre 2019. Lu par Cathy Garcia Canalès.
Le bon apôtre, un des poèmes d'Olivier Robert publié dans ce numéro d'octobre 2019.
Lu par Cathy Garcia Canalès.
"Le jaune de l'automne", un des poèmes de Laurent Thinès et "Le poète est un boxeur gitan" (dédié à Christophe Dettinger), un des poèmes de Cathy Jurado, publié dans ce numéro d'octobre 2019, dans un duo pour les gilets jaunes.
Lus par Cathy Garcia Canalès.
"Souvenirs perdus", un des quatre poèmes tirés des "Poélitiques" de Jean-Pierre Hanniet publié dans ce numéro d'octobre 2019.
Lu par moi-même.
Janvier 2020
Une époque qui semble de plus en plus violente, oppressante, rapide, bruyante, voire cacophonique, absurde, déshumanisée trop souvent, et pour inaugurer une nouvelle année, j’ai vraiment ressenti le besoin d’une énergie plus apaisée — non pas que la douceur soit le monopole de la femme bien au contraire, et quelle merveille que la tendresse d’un homme — mais juste débuter l’année avec une énergie plus yin. Une énergie sacrément puissante, qu’on ne s’y trompe pas, comme peut l’être l’eau, mais peut-être plus aisément dans l’intériorité, moins frileuse dans ses émotions, plus sensuelle aussi et reliée à la nature hors et au-dedans de nous. Un numéro de femmes, il y en a eu un seul avant ça, c’était en janvier 2010, donc 9 ans, c’est un bon cycle pour recommencer. Voici donc un numéro offrant différentes couleurs, saveurs et textures en bouche. Femmes poètes, femmes à différentes saisons de la vie. Femme, mère, grand-mère peut-être et fille… Et là je dois vous avouer mon immense émotion et ma grande joie, cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de délit coup de pouce — c'est-à-dire la publication d’un poète mineur dans la revue — ce qui ne signifie par pour autant une écriture mineure, loin de là ! La poésie serait-elle génétique, ou bien serait-elle une sorte de virus que l’on pourrait transmettre par l’éducation ou par amour ? C’est la question que je me pose car pour ce que j’en sais, cela s’est fait sans aucune volonté de ma part, j’en suis la première ébahie et c’est donc avec une grande émotion que j’accueille dans ce numéro mon enfant, qui fêtera ses 17 ans en 2020, comme la revue. Je n’en dis pas plus, je vous souhaite seulement pour cette nouvelle année qui débute, beaucoup de magie, beaucoup de lumière et de la belle obscurité, de celle qui chavire l’âme sans lui faire de mal. Je nous souhaite à toutes et tous, la paix, la sérénité intérieure car on le sait, 2020 ne sera pas un miracle, mais j’ose espérer cependant que quelque chose bouge au cœur même de l’humanité, que quelque chose brille de plus en plus dans nos consciences. J’ose espérer oui et puis 2020, tout le monde l’a remarqué, ça rime avec vin, un bon petit vin de derrière les fagots dans sa belle robe rubis. Allez santé !!
CG
Sommaire et + : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
Quarante-huit ans passés, plus envie de faire semblant. C’est quoi une femme à quarante-huit ans passés ? C’est quoi une femme seule à quarante-huit ans passés ? Plus d’un an que je n’ai pas été touchée dedans, pire encore : ça fait longtemps qu’un homme ne m’a pas donné envie d’écrire.
J’ai eu l’art de m’être laissée mal choisir. On appelle ça des expériences, mais c’est juste parce que j’ai mis trop longtemps à me rencontrer pour de vrai. Est-ce que quarante-huit ans passés, c’est enfin la maturité ?
C’est un âge où certain-e-s ressentent le besoin de mentir, mentir sur leurs rêves, mentir sur leur corps, sur les traces que la vie y a laissé, sur la graisse qu’on a tassé pour se protéger, d’autres justement, n’ont plus envie de mentir. Un besoin de vérité, de nudité, de douceur, d’un authentique jus de vie : être aimé vraiment, aimer vraiment. Avec outrance, avec sagesse, avec puissance, avec lenteur, avec autant de subtilité que d’intensité, avec du rire et de la poésie, avec de l’audace et du tournis, parce qu’Éros versus Thanatos, là ça ne rigole plus.
C’est un âge où on se dit que si à vingt ans on avait su tout ce qu’on savait maintenant… Et on préfère ne rien s’en dire.
C’est un âge où soudain on n’a plus envie d’attendre, plus envie d’être fidèle à son malheur. Un âge de volcan qui n’a pas dit son dernier mot.
Cathy Garcia Canalès, octobre 2018