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* MA REVUE : NOUVEAUX DÉLITS * - Page 2

  • Revue Nouveaux Délits n° 73, l'édito

     

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    Adepte pratiquante depuis longtemps de la secte des décroissants, alias les khmers verts et autres terroristes en herbe de la simplicité joyeuse et volontaire, je ne devrais que me réjouir du très soudain engouement des zélites pour la sobriété… Enfin, pour notre sobriété, à nous les gens très zordinaires. Un bon nombre d’ailleurs n’a pas été consulté pour être énergétiquement et financièrement sobres depuis longtemps ou toujours — et le picrate bon marché pour l’oublier ne dira pas le contraire. Je dois avouer que je perds vite mon calme devant les énormités proférées actuellement (déjà que…), ce qui est mauvais pour mon évolution spirituelle.

    L’art du greenwashing n’a d’égal que celui du brainwashing… et autres anglicismes à la mode (and God took the queen !). En mai dernier, je tapotais sur mon clavier : « Hier j'ai entendu à la radio le terme "écologie pragmatique" sans doute en opposition avec une écologie qui serait utopique, l'un et l'autre ne veulent strictement rien dire, comme 95 % de ce qu'on entend actuellement venant des "autorisés à parler", civilisation du blablabla aux multiples méfaits (…). J'ai souvent eu honte de faire partie d'une espèce qui se laisse ainsi mener par le pire d'elle-même et par ses roquets en chef et qui en redemande de l'hypnose séductrice d'influences en tout genre — et surtout du plus mauvais — mais là ça devient irrespirable. Pour moi il n'y a plus de judicieuse radicalité assez radicale pour stopper cette folie et elle sera de toutes façons étouffée, écrasée par ce besoin de continuer encore et encore à sucer tout ce qui est suçable, à pomper ce qui est pompable. Nous sommes toutes et tous complètement incohérents ! (…) J'ai toujours au fond de ma poche un peu de poudre de perlimpinpin d'espoir — pas de celle qui se jette aux yeux, plutôt celle à diluer jour après jour dans la citerne grise du découragement  — l’espoir que quelque chose va faire ding ou bing ou clash soudainement et en même temps dans la tête de chacun-e d'entre nous, partout sur cette planète ! Et je dois dire qu’un certain nombre de personnes, et notamment des jeunes, mettent de la couleur dans ma poudre mais je n'oublie jamais que des hurluberlus de notre espèce sont bien plus (ir)responsables que d'autres : ceux et celles qui se prennent pour des hurluberélu-e-s pour toutes sortes de déraisons et puis nous autres habitants des pays qui se gavent depuis des siècles, des millénaires même » et je finissais ce coup de gueule trop long pour le mettre ici par « Nous n'avons plus beaucoup de temps et toutes celles et ceux qui ont compris depuis trop longtemps déjà sont fatigué-e-s de tenir la torche allumée, vraiment, je peux le voir, l’entendre et moi-même à ma propre mesure et déception après déception, je n’en peux plus. Alors voilà, aujourd'hui même, tout ce qui nous tue, tout ce qui tue, oppresse, manque de respect à cette planète et à toutes les formes de vie doit tomber, aujourd'hui même, maintenant, là, de suite !!! »

    Et bien ce sera là mon édito pour ce numéro d’automne !

     

     

    Ne leur pardonnez pas. Ils savent ce qu'ils font.

    Claire Séverac (1948-2016)

     

     

    Voir sommaire et plus ici :

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2022/09/27/nouveaux-delits-n-73-6403351.html

     

     

     

     

  • édito de la revue Nouveaux Délits n°72

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    Il y a des poètes voyants, des poètes pythies, des poètes monstres qui reçoivent en flots continus des données qui — s’ils ne trouvent moyen de les transcrire — peuvent les submerger, les rendre fous. Le flux est tel que la respiration elle-même ne trouve plus sa place, un essoufflement comme une transe dans laquelle tout lecteur sera emporté car il n’aura rien à quoi s’accrocher. Des eaux tumultueuses mais pas glaciales, car le feu ardent de la poésie brûle sans interruption. Possédée, incantatoire, opératoire, comme le chaman qui souffle sa fumée sur le corps du malade. Ici lecteur, c’est toi le malade. C’est nous. C’est l’humanité.

     

    Ce genre d’écriture n’est pas à la mode, on l’a dite maudite, elle fait peur, elle inquiète, elle dérange les conforts, agresse les quiétudes organisées, fait sauter les verrous, les défenses, donne le vertige, la nausée, touille nos tripes sans permission. Elle puise à la source même du Verbe tout autant ravageur que créateur. Pauvre poète traversé et sommé de délivrer le message, c’est un écartèlement permanent : s‘il se tait, il devient fou ; s’il parle, on le prend pour un fou. Ce poète est excessif et peu vendeur, on préfère attendre quelques siècles avant de le lire. Pourtant, il voit là où nous sommes aveugles et ce qu’il voit le foudroie, le brutalise : la laideur sans fard, ni masque, la lumière aussi éblouissante que crue, la beauté qui renverse et les ténèbres sans sas de protection. Il ressent vivement là où nous sommes commodément désensibilisés, il se souvient de ce qui est effacé par nos amnésies quotidiennes. Il entend l’effroi, l’écho du gouffre. Il sait ce que nous étions et ce que nous deviendrons si nous ne nous rappelons pas ce que nous sommes.

     

    Il sait et il ne sait rien. Il est l’ignorant qui ne peut jouir de son ignorance, il est parcouru, pénétré, transpercé de toute part et chaque mot qui passe par lui est un trou par où nous pourrions apercevoir une fraction de la réalité originelle.

     

    Il a appris cependant depuis le temps que ce torrent le traverse, le retourne, le traîne, le broie et le suffoque, à prendre appui dans l’œil des vortex, à trouver des points d’accroche, l’issue en soi incessible. Il est un vivant mort autant de fois qu’il aura fallu pour se dépouiller jusqu'à l’os, voir son âme nue et il nous tend la main, grimpeur aguerri aux chutes, il nous désigne une brèche par où se hisser. Il partage ses visions, se fait conteur, éclaireur, compagnon.

     

     Il y a un sens à trouver à tout ce que nous vivons ou craignons de vivre : il s’agit de guérir. Et le poète-guérisseur trace des chemins de mots comme autant de formules pour briser les maléfices. Du latin malefacio : faire du mal.

     

    CGC

     

     

     

  • Revue Nouveaux Délits - Numéro 70 (extraits)

    Quelques extraits de ce numéro 70 sorti en octobre 2021, avec des poèmes de Liliane Birsinger, Chiara Pastorini, Christine Bouchut, Narki Nal et Cathy Garcia Canalès, des extraits tirés des extraits publiés du recueil "Cheese !!!" de Gorguine Valougeorgis, sorti depuis chez Plaine Page (déc. 2021) et un extrait de la nouvelle de Julien Englebert, "La bague noire". L'ensemble lu par Cathy Garcia Canalès.

     

     

     

  • Mon édito pour la revue Nouveaux délits n°71

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    Mais quelle année ! Épuisante, irritante, agressive, pénible, flippante, triste, les moments d’éclaircies furent de courte durée et pourtant des graines ont été semées aussi, parce qu’il est hors de question de céder au marasme. Certes le mot « vœu » semble plus creux que jamais, on sait déjà les pathétiques farces qui se profilent pour l’an 22 et la planète n’a pas fini de secouer ses arrogantes puces. il semble de plus que ce qui s’abat sur les idiot-e-s de base, dont je fais partie, c’est surtout une pandémie de dépressions. Mais parmi les idiot-e-s de base, il y a aussi de nombreux pugnaces et plus le sort s’acharne, plus l‘endurance augmente. Chacun-e individuellement et toutes et tous ensemble, sommes comme dans un grand tamis. Sélection, séparation, choix. Et j’ai l’intuition que 2022 sera plus encore une année de choix qu’on ne pourra esquiver, individuellement et collectivement, choix dont il faudra assumer chaque concrète et très réelle conséquence. Alors il va falloir continuer à semer et protéger les jeunes pousses, obstinément, s’ancrer à la terre — poussière ou gadoue, qu’importe — mais s’y tenir debout, le pied ferme. Et ce sont nos illusions qui serviront d’humus aux nouvelles graines, le prix à payer pour concrétiser nos aspirations les plus authentiques, les seules qui ont une chance de nous mener quelque part de viable et ça ne se fera pas sans prendre conscience, chacun-e et collectivement, de cette vieille part d’ombre qui est la nôtre. La poésie est une graine aussi, et la force qui la fait germer, tout à la fois graines, humus, eau, air, soleil, lune et la fleur qui s’ouvre, le fruit qui tombe mûr exactement où et quand il le faut. Un totum qui défie l’espace-temps. Aussi quelle joie pour moi que ce nouveau jardin que vous allez découvrir ! Et pour cette année qui commence, peu importe le vœu, ce qui compte c’est le souffle qui disperse les graines alors soufflons bien, soufflons juste, ne nous laissons pas essouffler, dansons la danse du tamis et laissons partir tout ce qui doit partir. Et pour 2022, ne souhaitons rien, faisons-le !
    CGC
     
     
     
    Le véritable ennemi, c'est l'esprit réduit à l'état de gramophone, et cela reste vrai que l'on soit d'accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment.
    Georges Orwell
     
     
     
  • Revue Nouveaux Délits - Numéro 70

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    Outre que j’en écris depuis maintenant 18 ans, il devient de plus en plus difficile pour moi d’écrire un édito. Comme la sensation de rajouter juste du bruit au bruit et la cacophonie actuelle qui ferait honte à une cour de récré est devenue juste insupportable. Pour, anti, vérité, complot, contrôle, propagande, QR code, labos, dollars, économie, dépistage, pandémie, puçage, data, reset, hashtag, merde, bite, cul… ! De quoi choper la Tourette ! On devient fou ! C’est effrayant !

     

    Aujourd’hui pour moi, l’image de la réussite c’est d’être allée chercher des mûres et d’en avoir fait un clafoutis. Loin de l’écran, loin des batailles nudgiennes et des spectres de guerres, catastrophes, folies en cours et à venir. Il m’a été dit tout récemment que j’étais d’un autre monde… J’espère bien ! Et j’espère bien qu’on sera de plus en plus nombreux à être d’un autre monde. Pas un monde sans ancrage, un monde nébuleux qui deale ses chamallows pastels, non un monde multidimensionnel, relié, branché à la terre et à l’humus, à ce bon sens qui semble avoir foutu le camp avec la biodiversité. Un monde qui se réveillerait de ce cauchemar que je ne saurais plus qualifier tellement il est doté de tentacules ! Et pas un monde qui accélère exponentiellement vers la dystopie totalitaire en se berçant de climat de confiance, refonte, optimisation, économie positive, smart à toutes les sauces, capitalisme cognitif, sécurité globale, objets connectés, futur augmenté, rajeunissement, vie éternelle…

     

    Une histoire antique en somme, toujours la même, celle du syndrome d’hubris, thème central des tragédies grecques, considéré comme le plus grand des crimes. Y entendait-on mieux alors la parole des aèdes et des pythies résonner comme autant de mises en garde ? L’humain, même milliardaire et transhumanisé, n’échappera pas à la loi des cycles, la Némésis tôt ou tard viendra frapper pour ramener tout imbécile trop imbu à un peu plus d’humilité. En attendant, allons ramasser des mûres et buvons à même la langue des poètes et des pythonisses, ces rescapés de toutes sortes de tragédies qui continuent à naître, siècle après siècle, apportant avec eux les graines vives d’un monde autre.

     

    Ce numéro 70 correspond justement à l’année de ma naissance, cette revue est une des toutes petites graines que je lance au vent de cette époque si agitée, merci à vous de lui permettre de germer encore et encore entre vos mains !

    CG

     

     

    Un virus dans le monde entier, confine des peuples qui se révoltaient

    contre les injustices du Capitalisme mondial.

    Philippe K. Dick in La Vérité avant-dernière (1964)

     

    SOMMAIRE et cie : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

     

     

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    Welcome to the playground, 2021

     

     

     

     

  • Hommage à Pierre Urban

    Les abonné-e-s à ma petite revue, quand cela fait des années et des années qu'ils renouvèlent cette complicité souvent aussi généreuse que discrète, c'est plus que des abonné-e-s, certain-e-s deviennent de vrai-e-s ami-es, c'est le cas de Pierre Urban, abonné depuis le numéro 15 et avec qui j'ai partagé pas mal de choses, notamment autour de son travail de musicien et cinéaste et plus encore avec les Shipibo du Pérou. Il avait l'habitude de s'abonner pour des dizaines de numéros d'avance et ça faisait un moment que nous n'avions pas échangé et là tout d'un coup, j'ai eu comme un pressentiment.... Et c'est par une triste rubrique nécrologique sur le net que je découvre qu'il est déjà parti depuis février 2019 !! Les revues arrivaient bien quelque part mais je n'ai reçu aucun avis à ce sujet et j'en suis bien triste. Il vivait à La Rochelle, avait 88 ans et une vie bien remplie, on en trouve juste des traces sur wikipedia, mais je garde précieusement les cd et dvd de son travail et de précieux cadeaux. Et la joie d'une brève rencontre en 2009 lors d'un festival lotois. Nul doute que son voyage continue dans une autre forêt, bien plus vaste et plus cosmique encore que l'Amazonie...
     
     
    la bande-annonce de son dernier film :
     
     
     
    Ce film ainsi que les précédents fait partie des objectifs de son association http://shanefrance.org (disparue avec lui semble t-il) : sauvegarder et valoriser le patrimoine immatériel de ce peuple de la forêt. Ce film a déjà été projeté en 2015 aux : Festival du Film Chamanique, Festival de la Paix et La Maison d’Amérique Latine à Paris. James Arévalo, peintre shipibo et chaman est l’un un des principaux acteurs du film.
     
    Et la magnifique vieille femme Shipibo, une maestra (guérisseuse) qui y chante des icaros, Olivia Arévalo Lomas a été assassinée en avril 2018.... elle avait 80 ans et était une militante pour les droits de son peuple....
     
    Un hommage par Pierre Urban ici :
     
     
    Deux belles âmes qui poursuivent leur voyage !
     
     
     
     

  • Revue Nouveaux Délits - numéro 69

     

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    Avril 2021

     

     

    Numéro 69, numéro chaotique, comme me l’a soufflé un certain Martin ? Fort possible, et en retard comme un lapin d’Alice ! Lapin de Pâques sans aucun doute à la recherche d’un mystérieux œuf noir très cosmico-alchimique, dont j’ai rêvé tout récemment, ce qui n’a pas empêché mon ordinateur de faire un séjour chez son docteur, entre autres contretemps et bifurcations d’agenda sanitaire… Bref, difficile de trouver l’inspiration et plus encore la concentration pour un édito, entre les vagues virales, les tsunamis de fatigue et les clapotis du sens. Quelque chose me murmure à l’oreille qu’il faut se calmer, respirer et faire ce qu’on peut, juste le faire au mieux, sincèrement. En ces temps plus que confus, la poésie me semble plus désirable que jamais et concevoir cette revue continue à faire sens, donc voilà — plus chaotique qu’érotique — un numéro 69 très éclectique ! Puissiez-vous y trouver de quoi nourrir votre jardin intérieur. C’est la saison des semis, alors semons, mettons les mains dans la terre et la langue dans les mots, restons à l’écoute de ces petites voix qui murmurent à nos oreilles et ne trichons pas avec l’essentiel.

    cgc

     

      

    L’impossible est un univers clos. Néanmoins, nous en possédons la clé et, comme nous le soupçonnons depuis des millénaires, la porte s’ouvre sur un champ d’infinies possibilités. Ce champ, il nous appartient plus que jamais de l’explorer et de le cultiver. La clé n’est ni magique ni symbolique. Les Grecs anciens la nommaient « poésie », du verbe « poiein », construire, façonner, créer.

    Raoul Vaneigem

     

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    illustrations de JL Millet

     

     

    Sommaire et plus ici : 

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2021/04/07/revue-nouveaux-delits-numero-69-6308226.html

     

     

    et aussi l'édito du n°68 de janvier dernier que je n'avais pas posté :

     

    Eh bien 2020 est passé comme un éclair, et on se demande bien après ça, qu’est-ce que cette nouvelle année va bien pouvoir nous concocter dans le grand chaudron fou de la vie ? Virus, guerres, comète, suicides collectifs, extra-terrestres, zombies, miracles ? Qu’est-ce qui va encore nous secouer, nous bousculer, nous jeter à terre ? On n’a aucune prise sur les événements extérieurs mais on peut cependant choisir le meilleur en toutes circonstances, aussi infime soit-il. Il n’y a pas que des mauvaises et sombres nouvelles, il y a des jaillissements surprenants, des résurgences de joie, des illuminations bienfaisantes, une créativité fière et indomptée qui se fout des autorisations et s’il y a bien une énergie qui a le pouvoir de transformer le plomb en or, les larmes en sourires, la colère en création, c’est celle de l’amour. L’amour quand on ne lui met aucune barrière, condition, précaution. Lui aussi fait des vagues, des vagues puissantes et douces, qui inondent le cœur, nettoient l’âme et tout se met à briller ! C’est tellement bon, on oublie à quel point c’est bon. Et gratuit ! Aimer ! Rien ne peut nous empêcher d’aimer, ni confinement, ni distanciation sanitaire, ni crise économique, lois liberticides, rien ni personne ne peut nous interdire d’aimer et de nous aimer nous-mêmes aussi. Pas plus que de danser d’ailleurs ou chanter, jouer, rire ! Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi et d’emmerder les autres, mais de rester suffisamment souples pour inventer toujours de nouvelles formes d’expression de cette vie qui bat en nous son rythme vivace. Et si les circonstances s’acharnent à souffler sur les flammes, ne jamais oublier que notre flamme intérieure à chacune, à chacun, possède son propre point d'allumage spontané. Alors résister, oui, mais pas comme des bestiaux acculés qui encornent les murs, mais juste comme une évidence – en vie danse ! – parce que nous sommes des êtres fondamentalement libres, potentiellement capables d’aimer avec une force qui pulvérise toute peur, toute sclérose ; la force de l’eau que rien n’arrête, et qui même retenue par de monumentaux barrages, fomente en secret son évasion par le ciel.

    Alors, que l’an 2021 nous guérisse de toutes nos peurs, de tous nos maux et protège la Terre de toutes nos sinistres folies, et soyons souples, forts et porteurs de vie, partout où nous sommes, partout où nous passons, comme une eau aimante !

     

    CGC

     

     

     

     

     

     

  • Georges Cathalo a lu "Printemps captif", délit buissonnier n°4

    COUV small.jpgIl y aura, c’est certain, dans les mois à venir, toute une profusion d’écrits sur la crise sanitaire. Il semble urgent de chercher des résiliences pour faire face aux turpitudes de l’époque, comme lire « quelques poèmes de Nuno Judice ». On peut aussi lire les poèmes de Lionel Mazari, poèmes qui slaloment entre les écueils du temps présent. Quelques jongleries verbales arrivent comme des respirations entre des bouffées d’ultra-réalisme. Mazari n’hésite pas à affirmer : toute ma sagesse est viatique / et la folie me désaltère. C’est sûrement ainsi qu’il va falloir aborder les temps à venir en se ménageant des espaces où assis sur un banc dans le noir , on découvre ce qui se passe comme « ces ombres calmes aux fenêtres » avec ces  brancardiers venus sauver de pauvres gens blessés par la réalité . Pour finir, signalons la belle illustration de couverture de Morgane Plumelle où deux oiseaux en liberté semblent défier notre printemps captif.

     

     

    note à lire en ligne ici :

    https://www.dechargelarevue.com/No10-Passer-de-friches-en-contre-allees-par-un-printemps-furtif.html

     

    en savoir plus sur ce livre :

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2020/06/24/le-delit-buissonnier-n-4-sort-le-1er-juillet.html