Se poser les bonnes questions
Dermatose nodulaire et décroissance
Remonter à la source des problèmes, à l'origine des problèmes, vraiment la façon la moins répandue de réfléchir et pourtant démêler les pelotes, ça aide... Ex à chaud : maladie des vaches à manger ou à traire (bon si on n'en mange pas et qu'on ne consomme pas de lait de vache ou quasi pas, déjà y'a un début de solution pour ce qui suit mais je pense qu'il y a encore une autre façon de voir). Donc épidémie, j'entends, les drames que cela entraîne, je comprends, je compatis fortement et pour les vaches avant tout, car ce sont elles qui sont les premières victimes mais aussi les petits éleveurs bien-sûr, d'ailleurs qu'en est-il des gros ? Qui exporte de la viande ? J'entends donc aussi avec cette énième maladie (on pourrait discuter des causes) : interdiction de les déplacer pour ne pas diffuser la maladie... (et d'ailleurs impossible de les exporter si elles sont vaccinées... Exportation veut dire élever et produire plus que nos besoins non ?) Personne ne demande pourquoi on les déplace au départ = stress et maltraitance pour les animaux, camions, pollution etc. donc ne pas déplacer les animaux éviterait des problèmes or on les déplace quasi toujours pour de mauvaises raisons, pour de l'argent, pour les engraisser vite fait à l'étranger par exemple, normal ?
Une solution de base, ce serait peu d'élevage et surtout de petits élevages pour un peu de viande à manger les jours de fêtes pour celleux qui ne peuvent pas s'en passer mais qui à terme devraient y réfléchir mais ce serait surtout un vrai pastoralisme avec de tout petits troupeaux bien locaux qui naissent, vivent et meurent au même endroit pour un peu de fromage, du vrai bon fromage de lait pas piqué aux veaux (chevreaux, agneaux, porcelets... ha non , tiens, pas de fromage de truie ?), donc partagé avec eux (si, si, c'est possible, y'en a qui le font), moins de veaux aussi pour ne pas avoir à les manger ou les jeter (si, si, on en jette beaucoup dans la production laitière = pas la même "qualité" que les races "à viande"), donc production de lait moindre et pas de lait forcé artificiellement (le plus commun). Donc du lait pas toute l'année mais qualité +++, des saisons de fromages, des fromages de saison comme les fruits et légumes qui ne devraient pas être autrement. Des vaches heureuses qui paissent dans l'herbe, dont on connaît les petits noms, qu'on aime vraiment sans chiffres à l'appui, qu'on laisse mourir tranquilles et dignement. On n'a pas idée de l'intelligence et la sensibilité des vaches, des cochons et des animaux en général. Monstres que nous sommes ! Du bon fromage donc au prix qui permet de vivre si on met la vie avant l'argent (oui je rêve) et les petit.e.s paysan.ne.s se diversifient tranquillement sans dettes, ni pressions ou obligation de jeter, laisser pourrir, pour faire monter les cours de ci ou de ça, ou parce que les cours baissent (la Bourse dans mon monde n'existerait pas), parce que la diversification, c'est la vraie paysannerie ! Tout à petite échelle, humaine, locale, circuits courts et économie circulaire, plus de travail donc car bien plus de personnes pourraient en vivre sur chaque territoire, contrairement au géantes exploitations et nous les non-paysan.ne.s, on soutient, on mange moins de fromage mais alors quel fromage ! C'est fête, c'est de la ferme d'à côté, pleins de petites fermes d'à côté partout, des petites coopératives de transformation, chacun vit dignement, on honore l'animal, les paysan.ne.s, le travail, on a moins de maladies cardios, cancers et cie parce qu'on arrête de manger de la merde empoisonnée de chimie.
Je pourrais détailler encore mais voilà juste un raisonnement comme ça qui peut s'appliquer à énormément de choses dans nos vies si on remet collectivement en question la notion de l'argent qui aliène le travail, travailler pour de l'argent, calculer, calculer jusqu'au suicide, se faire exploiter, maltraiter, piéger, être désespéré.e.s, en colère, se maltraiter les uns les autres, au lieu de simplement fabriquer, concocter, créer, servir quelque chose d'évident, nécessaire, beau, bon, utile et ce tranquillement, dans le plaisir, avec du sens et le respect de la terre, des animaux, des humains. Qu'est-ce qui empêche ça ? Les choix politiques fortement orientés, pour ne pas dire forcés, par les lobbies pour enrichir toujours plus des groupes de gens qui ne foutent jamais les pieds dans un champ, des syndicats qui trahissent les petits pour gaver toujours plus les gros et le grand casino des actionnaires.
Remettre au centre la vie, simplement, l'équilibre, le bien-être de tout ce qui vit, c'est ce qu'on appelle la décroissance (oh, le mot terrible !) mais c'est aussi comme ça qu'on a survécu très longtemps... sauf que nous savons bien aujourd'hui ce qui a merdé pour pouvoir le faire beaucoup mieux, avec nos intelligences et nos sensibilités nouvelles, il n'y a pas que le retour en arrière ou la dystopie, il y a une multitudes d'autres voies qui regroupées ensemble améliorent le monde. Certain.e.s le font, iels sont peu encouragé.e.s mais ils ne lâchent pas car iels savent que c'est la seule voie viable, juste et là nous sommes en plus à trop tard moins une.
Hyperproductivité et vorace surconsommation sont les deux faces d'un même enfer dont les conséquences inondent chaque jour les infos. Si nous ne voulons pas d'une injustice, il faut cesser de l'encourager, arrêter de la produire, arrêter de la consommer, arrêter de l'acheter. C'est simple pourtant, non ? Et ce matin je vois que la Bretagne est dans le collimateur de projets miniers.... c'est pareil, même questionnement, pour quoi faire, pour fabriquer quoi, qui sert quoi ? Remontons à la source et posons-nous les bonnes questions.
cgc













