Jean Dieuzaide - Les Gitanes, Sainte-Marie-de-la-Mer, 1948
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Envolez-moi corbeaux
arrachez ma douleur
de vos becs habiles
ouvrez-moi le cœur
emportez-le corbeaux
emportez tout
in en cours
Seule une attention croissante et concentrée sur l’instant et mon environnement présent, permet au souffle de prendre place, à la pensée de s’apaiser jusqu’à me taire, et laisser l’être venir s’installer, me vivre, me respirer. Chercher sans chercher, mais s’ouvrir pour qu’il vienne, le secret, la clé. Tout alors prend sens parce qu’il n’y a plus de sens. Laisser venir, monter la voix intérieure, celle qui propose, conseille, guide parfois. Aller jusqu’au bout, profiter du délai difficile à affronter, en faire un espace de clarification, de choix conscients. Mais est-ce possible d’être ouverte à ce point ? Ouverte ou aveugle ? Il est ici question de spiritualité, comme on l’appelle, et de rien d’autre. Une effroyable envie de savoir, de comprendre toujours pourquoi. Ne peut-on vraiment rien faire pour améliorer ? Chacun fait sa part, accepter que chacun le fasse avec ce qu’il est, mais je suis toujours dans le devenir, or la clé pour moi est le présent. La pépite, la porte des palais. Parfois je me sens sur la voie et le mental arrête sa critique, son manque de foi, l’analyse, et là je sais. Je sais les gestes, l’état, le voyage intérieur. Suivre l’autre voie/voix, sans mettre de nom, sans chercher à comprendre par le mental. Juste ressentir et agir en osmose avec ce ressenti.
in Journal 2009
Alors vient sans qu'on ne l'ait vu venir
l'hiver de la vie
impossible de rebrousser
son chemin de silence
les flocons tombent
douceur et douleur
douleur et douceur
effacent les traces
d'un passé non résolu
in en cours
la pensée pénitentielle
condamne encore
et encore
enchaîne les mains
entrave l’espoir
in Ombromanie