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CATHY GARCIA-CANALES - Page 105

  • Maggie Vandewalle

    Maggie Vandewalle Watercolors24_n.jpg

     

    Tiens, j’avais oublié l’araignée, je ne sais toujours pas où elle est passée, peut-être dissoute dans l’éther après avoir délivré sa leçon, la leçon de l’araignée, mais je ne suis pas bien sûr de l’avoir vraiment intégrée. Elle est dure la leçon de l’araignée : transformer la peur en amour, ça passe par la tolérance, forcément. La tolérance est le chemin entre la peur et l’amour, de la tolérance naît l’amour, car c’est avant tout à soi-même que l’on accorde le droit de vivre et alors on cesse de vouloir à tout prix défendre, mériter, quémander, voire prendre de force, quelque chose qui nous a déjà été donné, dont nous n’avons que le devoir de jouir, de profiter pleinement, dans l’idée d’en faire profiter, peut-être jusqu’à la septième génération qui suivra, et pas seulement dans le cercle étroit de sa propre famille, sa propre tribu, sa propre nation… Peuple rouge, le regard tourné vers l’intérieur voit ce sang commun à tous les êtres, pas seulement humains mais les animaux aussi, les poissons... Et puis il y a ce peuple vert, au sang transparent ou blanc comme lait, ce peuple vert qui nous fait la décence de ne pas hurler quand nous l’arrachons, l’abattons, le mangeons. Peuple qui s’offre en fleurs, en feuilles, en fruits et en racines. Juste prendre soin de la graine, respecter, remercier aussi peut-être, si c’est possible, si ça ne fait pas trop grimacer l’ego. L’ego qui étouffe un rire, paré de ses plus belles parures : peuple vert, quelle connerie ! L’arrogance, le prix de l’arrogance, c’est le titre d’un journal je crois au sujet de… mais, c’est ça ! Nous payons le prix de l’arrogance, et encore, moi je ne paye pas grand-chose. Je peux me permettre ce luxe d’écrire sur un cahier, bien installée sous la couette (et l’araignée, elle est où ?).

     

    in Journal 2001

     

     

     

  • HF Thiéfaine

     

    les heures se courbent dans l'espace 
    et tournent autour d'un monde ancien 
    où les lunes s'estompent et s'effacent 
    en glissant sur un flux sans fin 
    d'aucuns en cherchent la sortie 
    depuis des siècles et ma mémoire 
    au fil des brouillards et des nuits 
    se perd dans les ombres du soir

    in Les ombres du soir

     

     

     

  • Auteur inconnu

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    le temps galope à roussir
    d’un souffle d‘automne
    un balai pour l’hiver
    des mains invisibles
    gravent les écorces
    le vent peigne les ramures
    et dans les fentes de la nuit
    on entend déjà chuchoter
    les germinations futures.

     

    in Je l'aime nature

     

     

     

     

     

     

  • Stephanie Inagaki

    Stephanie Inagaki.png

     

    BLACK CAT

    Black cat sits on the window
    Watching white butterflies

    Black cat goes out at night
    'Cause he knows it's alright

    Oh, sexy pussy...
    Naughty, naughty

    He's like a soft panthera
    Dressed in black leather

    Black cat scratches the walls
    Stays away from the dogs

    Oh, sexy pussy...
    Lucky, lucky

    Black cat with burning eyes
    Chases love until the sun rises

    Black cat, my mystery soul
    See, the moon is nearly full

     

     

    1995

    in Some old songs of mine, folks !

     

     

     

  • Tania Font

    Tania Font a.jpg

     

    celui qui reste prisonnier de l'enfance

    ne perçoit que sa propre douleur

    des roses

    il ne sent que les épines

    geôlier de lui-même

    il demeure aveugle

    aux opportunités

    de s'inventer autre

    piégé dans sa mélancolie égotique

    le vieil enfant ne veut pas grandir

     

     

    in en cours