Andrew Bret Wallis - Chute de la pleine lune, 2017
La lune pleine est tombée
dans les bras de l'arbre
aux souhaits
in en cours
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La lune pleine est tombée
dans les bras de l'arbre
aux souhaits
in en cours
Sa difficulté à se définir entretient sa vulnérabilité : femme-qui-quitte, femme-qui-s’attend, femme-qui-rêve, femme-qui-danse-sous-la-montagne, elle ne cesse de se multiplier, de s’étendre, de devenir. Elle ressemble au plateau karstique qu’elle a parcouru, sensible aux infiltrations, creusée, rongée. Toute en porosité.
in L’arrachée-belle
Une main inattendue se tend — ange, énergie, être sans nom ou vertige de la lumière aux périphéries de l’attente — et des îles imprévisibles percent la peau des nébuleuses
in Une brèche dans la tapisserie des ombres
Tu pleures ange déchu
la colère la rage
d'être tombé
des cieux
pour avoir trop désiré
la lumière
in en cours
un craquement
dans le cœur
imprévu troublant
et puis soudain
bouleversant
la débâcle !
la grande fonte des glaces
entamée
sans prévenir
la joie d’entendre
mon cœur battre à nouveau
comme un jeune oiseau
l’exaltation d’un printemps
d’automne un peu fou
sous le signe intense
de la poésie
je commence à voir des signes
à croire en la magie
mais la peur a pris le dessus
mon cœur tremblant
mis à nu
regrette déjà
son berceau de glace
l’espoir est un poison
qu’il craint plus que tout
in Des volcans sur la lune
Il se rappela que les indiens Caribou possédaient un vocabulaire varié pour décrire la neige. [...] Cinquante-deux mots au total, s'il se souvenait bien. On devrait en posséder autant pour décrire l'amour.
in Déneiger le ciel
Lune géante pulvérisée
par les forces de marée
du vieux Saturne
poussières et glace
tant de lacunes
disque rayé
de mes émotions
in en cours
Solstice, afflux d’émotions, compression, chercher la pause, la rive et ce n’est pas encore le moment. Toujours la gorge qui accroche, trop dit, pas assez dit ? La fatigue mêlée d’agitation, ça sent l’auto combustion, bouffées de chaleur qui ne sont pas des bouffées de fièvre, mais comme si le corps chercher à brûler ce qui reste de cette année chaotique, épuisante, parfois enivrante et délicieuse, mais terrifiante aussi. Chutes vertigineuses et forces souterraines qui affluent, l’instinct qui flaire les pistes, s’aiguise à sentir le danger sans paniquer. Solstice et confusion, mais la lumière revient, le soleil perce la chair dure des ténèbres, la croûte froide des peurs qui tétanisent. Syndrome du terrier.
La période est tellement étrange, douloureuse, que le langage devient codé et la raison erratique.
in Journal du passage,
in Faits d'hiver, Jacques Flament éd. 2002