Kathryn Oliver
alcool des orages suspendus
parchemin de la chair
où déferlent clarté de lune
chemins d’herbes et de brindilles
territoire des morsures
scandé de sources
drailles d’étoiles
où braconne le désir
in (en cours)
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alcool des orages suspendus
parchemin de la chair
où déferlent clarté de lune
chemins d’herbes et de brindilles
territoire des morsures
scandé de sources
drailles d’étoiles
où braconne le désir
in (en cours)
LIGNES COUPANTES
Des vies toupies
au milieu du rien
dés aux bouches médusées
là où jusqu’à la gorge du matin
les derniers prisonniers sont malmenés
murs pierres sang
en ruines l’âme
abreuvée de mort affreuse
décombres délabrement
les noms
terre poussière échos
larmes misère
boussole errante
vertige trouble des entrailles
insupportable cassure
frontières ouvertes fermées
le souffle de l’autre assigné à marcher
chair humaine à découper
suivant les pointillés
monde crédule étonné n’imaginant le ciel
rêves brisés arabesques
soumises à l’exil
sur un sol surface
de cendres d’homme
chemin champs plus rien
passagers de l’absence
escortés d’arbres gris
débris de nuit
ténèbres fantômes
labyrinthes sans fil
boyaux tendus sans retour
pièges où se forgent
des mains féroces
aube creusée
de mots fièvres remâchés
de langues oubliées
cognées au traitre hasard
voix barbelées
stupéfiées d’entraves
peaux de silence
fourbues
ourlées de blessures
hantées de saccages
poignardées de famine
aux sables trop lourds
aux rêves disloqués
la chaîne au ventre
entre deux rivages écartelés
texte tout récent issu d'un chantier en cours
photo : auteur inconnu
Lire tous les textes du projet Frontières :
https://jeudidesmots.com/frontieres/
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brèche illusoire
mirage hybride
quand pénètre par le sang
l’haleine des fougères ivres
d’un vin lourd à boire
à même la bouteille
boire et cingler le jour
plein de moineaux ébouriffés
sortis de sa cruche
in Aujourd'hui est habitable
Transmutation, âge de plomb, la leçon que nous palpitent tous les papillons de nuit. Accepter l‘impermanence, la pépite si précieuse du présent. Sentir le fourmillement des racines, la plante des pieds.
in Chroniques du hamac
tout doux son noyau
aux racines coupées
ses bois de petit dieu
ont crevé la mort
Miel émeraude
ombre et lumière
le cœur se gorge
de silence
froisser la douleur
y mettre le feu