Sélim Mazari - Sonate pour piano n° 14 en do dièse mineur op. 27 n°2 "Clair de lune" de Beethoven
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la barque du nocher
fils de la nuit et de l'obscurité
est prise dans la glace
la bergère n'est pas princesse
et nul prince ne deviendra berger
au château la fête
n'est que pour les vampires
qui sucent les veines
des roturiers
dehors les garous
ont les crocs qui brillent
gorgés de lune pleine
et d'argent facile
Tourne tourne petit moulin
le temps est une illusion
un orage de neutrons
dans le chemin de nos vies
il creuse ses ornières
et tu tombes
et je tombe
nous tombons
comme des pierres
in en cours
La soif seulement
le silence
aucune rencontre
garde-toi de moi mon amour
garde-toi de la silencieuse dans le désert
de la voyageuse au verre vide
de l’ombre de son ombre
Grands cieux de coton chargé de pluie
imbibé d'encre de nuit
de pensées tristes
qui galopent comme des ombres
à flanc de collines
et on a beau courir courir
elle nous rattrapent toujours
des pensées tristes à mourir
crucifiées de lumière
in en cours
j'ai craqué sans que ça se voit
mais ça va
juste plus envie de faire d'efforts
fatiguée
désabusée
je fais le vide
mais ça va
comme ça a toujours été
in Partie pour rester
Mes allumettes sont mouillées depuis longtemps, je n’ai plus de feu, mes colères ne sont que des crachats boueux, une veine qui s’ouvre. Je veille d’un œil, je pleure de l’autre. J’ai caché dans des recoins à l’abri de l’eau, des peurs coriaces, c’est bête mais parfois on n’a plus que nos peurs en poche. Nous ne sommes pas que des êtres de lumière, nous sommes aussi de la même boue que les étoiles, les mêmes poussières toxiques.
in Le livre des sensations
La déchirure. La quête. La soif. Aimer l’un, aimer l’autre, autant de reflets à la surface de l’eau. Impossible de s’endormir, ni même de fuir, la période est à la confrontation, au face à face, au défi. Trouver ce qui unit et non ce qui sépare. Sortir de cette dualité désespérante, stérile. Trouver le nouveau, la voie entre les voies, les mots entre les lignes. Dire ce qui est, voilà le plus fou. C’est bon d’être aimée, désirée. Lourd à porter parfois, mais pourquoi est-ce que je cherche à porter ? Pourquoi est-ce si difficile d’être ce que nous sommes ? Passer mon temps à me camoufler alors que je ne suis qu’une chercheuse d’absolu. Mon désir va et vient, me promène en des lieux étranges et inconnus. Je cherche la source, c’est pourquoi j’ai tout mon temps à la différence de ceux qui cherchent l’embouchure. Je me creuse et suis remplie. Je vais nue et suis aimée. Un jour, peut-être apprendrais-je même à cesser de chercher.
in Journal 2006