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CATHY GARCIA-CANALES - Page 435

  • Rouge de soi de Babouillec

     

     

    Rivages éd., mars 2018

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    142 pages, 15 €.

     

    Expérience d’immersion totale, Babouillec nous offre avec son Rouge de soi, un roman spirale qui nous entraîne dans son tourbillon jusqu’au centre, là où l’auteur ne fait plus qu’un avec son personnage. Éloïse Othello est un alter ego plus intégré, indépendant, autonome à qui l’auteur peut confier ce qui se trouve à l’intérieur d’elle-même, au plus rouge de soi, au cœur de l’être : ses rêves, ses élans, ses désirs, sa liberté de voir, de penser, de bouger, ses profonds questionnements existentiels. Éloïse Othello danse, a des amis, des projets, des poids et des peurs aussi dont elle veut se libérer en suivant une thérapie. Elle est perçue comme différente mais c’est une nana qui rebondit. Cependant, plane sur elle une peur ultime et on ne peut s’empêcher de frissonner en lisant ceci parce qu’on comprend à quel point l’auteur est tout près derrière ces mots-là :

    « Entrer dans la confusion de l’amour et de la folie est ordinaire dans ce monde qui bombarde nos vies de slogans ordinaires, un amour fou, fou d’amour. Alors pour une personne traquée par la folie depuis son enfance, l’amour est synonyme de piège. Sa vie a pris des allures d’animal traqué. Pour dominer ses peurs, pour chasser ses angoisses, elle se réfugie dans ses entrailles où elle devient son ombre, une zombie sociale hantée par une peur ultime, la folie, l’enfermement. »

    Il y a de l’autofiction dans Rouge de soi car si on a lu Algorithme éponyme et autres textes, on ne peut que reconnaître Babouillec à travers Miss Othello, sa vision juste, percutante, inédite, aiguisée et brillante du monde et de l’humain, un monde dans lequel son personnage aussi doit se battre pour trouver sa place.

    « Le mécanisme de la survie de l’espèce humaine tisse habilement sa toile, le piège se referme rapidement et commence l’ascension sociale. Un peu comme les montagnes russes, on monte et on descend. »

    La danse pour Éloïse Othello, qui se perçoit comme nomade sociale et sauvagement mutante, c’est comme les mots pour Babouillec, ils permettent d’échapper à la pesanteur, à la solitude, à l’angoisse, à la sensation d’enfermement, aux difficultés des relations humaines.

    « Donner une définition de l’être en soi, sans déborder sur la ligne rouge du boulevard de l’autre, est un exercice compliqué. Nous mordons la poussière à pleines mâchoires de jour comme de nuit pour mettre la mécanique de l’existence sur les rails. »

    Éloïse Othello s’interroge beaucoup, son cerveau bouillonne en permanence, la fragilise, et l’écriture devient alors pour elle aussi l’issue de secours : « Avec l’écriture, j’ai enfin trouvé un moyen de me raconter sans parler de moi. »

    Rouge de soi n’est pas un roman comme les autres et ici ce n’est pas juste une formule, dans sa structure même, il est différent, déstabilisant. Une expérience vraiment étonnante car à la fois étrange et terriblement familière. L'écriture offre à Babouillec la possibilité de s’exprimer et elle le fait dans une quasi totale liberté, détachée des règles, des normes, des habitudes du genre, le résultat est inclassable, unique, plein de fraîcheur, de poésie et d’humour.

    « Marcher à contre-courant de la culture établie donne du fil à détordre, des nœuds à l’estomac, des cheveux en pétard, une vie dépareillée. »

    Le simple fait que ce roman existe est un merveilleux pied de nez justement à tout ce qui voudrait nous enfermer dans des cases et des limites.

    « Rouge comme les interdits, le sang, l'intimité, l'émotion suprême, la timidité, le dépassement de soi dans la profondeur de l'identité, le carrefour des sens interdits. »

    Rouge de soi, d’émotion et de plaisir.

     

    Cathy Garcia

     

    SI_6170701_1.jpgBabouillec, alias Hélène Nicolas, jeune femme née autiste sans parole, en 1985. Diagnostiquée « déficitaire à 80 % », jamais scolarisée, son habileté motrice est insuffisante pour écrire, elle est enfermée dans le silence. Hélène a intégré vers l’âge de huit ans une institution médico-sociale qu’elle quitte en 1999. À partir de cette date, elle suit un programme de stimulations neurosensorielles accompagné d’activités artistiques et corporelles au domicile familial – un travail quotidien partagé entre Hélène et sa maman. Au bout de vingt ans, elle réussit, grâce et avec le soutien de sa mère, à écrire à l’aide de lettres en carton déposées sur une feuille blanche et toute la richesse de son être et ses talent se révèlent. Plusieurs livres sont  alors publiés, des pièces sont mises en scène. En 2016, Julie Bertucelli sort un documentaire sur Babouillec : Dernières nouvelles du cosmos.

     

    Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=SkHtzY-9DEs

    Entretien avec Julie Bertucelli : https://www.youtube.com/watch?v=2NMFWE1gtf8

     

     

     

  • Boris Vian

     

    A tous les enfants
    Qui sont partis le sac au dos
    Par un brumeux matin d’avril
    Je voudrais faire un monument
    A tous les enfants
    Qui ont pleuré le sac au dos
    Les yeux baissés sur leurs chagrins
    Je voudrais faire un monument
    Pas de pierre, pas de béton
    Ni de bronze qui devient vert
    Sous la morsure aiguë du temps
    Un monument de leur souffrance
    Un monument de leur terreur
    Aussi de leur étonnement
    Voilà le monde parfumé
    Plein de rires, plein d’oiseaux bleus
    Soudain griffé d’un coup de feu
    Un monde neuf où sur un corps
    Qui va tomber
    Grandit une tache de sang
    Mais à tous ceux qui sont restés
    Les pieds au chaud sous leur bureau
    En calculant le rendement
    De la guerre qu’ils ont voulue
    A tous les gras tous les cocus
    Qui ventripotent dans la vie
    Et comptent comptent leurs écus
    A tous ceux-là je dresserai
    Le monument qui leur convient
    Avec la schlague, avec le fouet
    Avec mes pieds avec mes poings
    Avec des mots qui colleront
    Sur leurs faux-plis sur leurs bajoues
    Des larmes de honte et de boue.

     

     

     

  • Nouvelle collection : mes cartes d'artiste

     

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    "Cheveux rouges"
     
     127 x 178 mm
     
     
     

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     " Cancelled"

    127 x 178 mm

     

     

     

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     "Calavera de fiesta"

    127 x 178 mm
     
     
     

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    "Ange vagabond"
     
     110 x 220 mm
     
     
     
    350-400 g/m², super qualité, super solides, toucher soyeux,
    pas de brillance, pas de reflet, fabrication écolo sans chlore élémentaire (ECF)
     
    chacune sera signée au dos
     
    5 euros la carte (+port)
     
    à réserver par mail : mc aroabse orange.fr
     
     
    disponibles également à la boutique Fourmillard à Cahors
     
     
     
     

     

  • Jacqueline Kelen

     

    Dans la vie de tous les jours, on reconnaît un être bon à ce qu'il aime l'incognito, à son goût de la discrétion, voire de l'effacement. Il ne déroule jamais son curriculum vitae, ses diplômes ni ses prouesses. Il a à peine de biographie et se désintéresse de l'événementiel. Mais il veille sur la neige, le vent, les taupinières, le duvet des peupliers, les étoiles, les enfants, le silence, bref sur tout ce qui est vivant.


    in Inventaire vagabond du bonheur

     

     

     

  • Un certain écolo médiatique (Dossier : écolo ou social, la fausse opposition) par Sarah Roubato


    Dans l’émergence du mouvement des Gilets Jaunes, une opposition entre deux urgences s’est dessinée : celle entre l’écologie et le social. L’une serait un luxe, l’autre une nécessité. Dans ce faux débat, on entend et on lit « Il est plus facile d’être écolo, de manger bio, quand on est à Paris »[1]. Penser à son empreinte écologique, c’est pour ceux qui n’ont pas à se soucier de remplir leur frigo, qui peuvent se payer des voitures électriques et acheter des produits bio hors de prix, et qui ont le temps d’y penser. Les autres sont la tête dans le guidon et dans la survie. Cette vision binaire est non seulement loin de la réalité, toujours plus complexe, mais elle hypothèque notre avenir et nous enlise dans une confrontation stérile où nous y perdrons tous, à commencer par les plus démunis, premières victimes de la disparition de la biodiversité et du réchauffement climatique. À l’heure où nous avons besoin plus que jamais d’additionner nos intelligences pour envisager une autre société, pourrait-on envisager autrement la révolte et le débat en France ?

    DOSSIER EN TROIS ARTICLES :

    1. Les pauvres écolos, ça existe
    2. La représentation qu’on se fait du monde : le rôle des médias
    3. Les oppositions binaires : un délice français

     

    2. L’écolo : une invention médiatique ?

    Ces derniers jours il y eut beaucoup de plateaux télé et de débats sur l’opposition entre écologie et pouvoir d’achat. Derrière ces termes désincarnés, c’est l’affrontement de deux archétypes: l’ Écolo et le Pauvre, qui se joue. Quelle réalité recouvrent-ils ? Qui en parle et comment ?

    On le sait maintenant, le mouvement des Gilets Jaunes dépasse largement le refus de l’augmentation de la taxe carbone. Il manifeste la détresse de ceux qu’on appelle les oubliés. Une limite a été franchie. Mais pourquoi s’est-elle tracée juste ici, sur l’augmentation du prix du diesel ? Pourquoi pas sur les privilèges accordées aux plus riches (suppression de l’IFS), sur le sacrifice des services publics (réforme de la SNCF) ou sur l’étouffement des petits retraités (augmentation de la CSG) ? Pourquoi ces sujets, qui concernent directement les inégalités sociales, n’ont pas embrasé la colère générale ? Pourquoi les enjeux de pollution et de santé publique, qui transcendent les classes sociales, entraîne la division plutôt que l’unité nationale ?

    Parler des oubliés, c’est désigner des gens dont on ne parle pas, donc poser la question de qui parle ? À partir de quelle parole construisons-nous notre représentation du monde, de notre pays, pour forger notre opinion ? Journalistes, polémistes, réseaux sociaux, réalisateurs, écrivains, sont tous artisans de cette représentation. Nous nous forgeons une opinion à partir de notre expérience et de la représentation qu’on se fait du monde. Notre expérience est limitée. Mais notre imaginaire infini. Voilà pourquoi la question du récit que nous faisons des aisés et des exclus, des écolos et des pollueurs, est essentielle. Et que nous ne pouvons pas interroger un phénomène social sans en interroger la représentation.

    Les médias sont un rouage clé de la machine que nous appelons système et dont la remise en question se fait de plus en plus entendre. Si le traitement médiatique des Gilets Jaunes a été questionné, la responsabilité des médias dans la cristallisation de cet affrontement Écolo/Pauvre n’est pas encore posée.

    Les pauvres : ceux dont on parle

    Autrefois il était celui qu’on ne voulait pas voir. Puis celui dont personne ne parlait. Aujourd’hui il est celui dont on parle mais que personne n’entend. Les pauvres de Vincent de Paul, les misérables de Victor Hugo, et tous ceux que les Emile Zola, les Joseph Kessel, écrivains, reporters, photographes, allaient voir. Aujourd’hui : journalisme de long cours trop coûteux, marché du livre boiteux avec beaucoup de titres mais une poignée de visibles, experts confinés dans le monde universitaire, écrivains philosophes et artistes n’ayant plus de place dans les médias pour raconter le monde[2] . Ceux qui vont poser un micro, un stylo ou un œil pour raconter notre société au plus près, au-delà de l’anecdote et du cliché, le font seuls, et envoient des messages le plus souvent sans réponse aux médias parisiens débordés.

    On se penche maintenant sur cette France déclassée, sur les périphéries, sur le petit peuple. On invite quelques échantillons, bien choisis pour que la confrontation ait lieu. On redessine une carte des fractures sociales, entre la France des élites des métropoles, celle des quartiers et celle des campagnes. À croire que le premier combat des Gilets Jaunes, celui de la visibilité, est gagné. On nous voit. Mais va-t-on nous entendre ?

    C’est un véritable enjeu politique qui se pose pour ce mouvement spontané, sans structure et sans représentant. Mais elle se pose aussi pour ceux qu’on appelle les écolos. Pour eux, l’enjeu n’est pas de se faire entendre mais de ne pas se faire confisquer leur voix.

    L’écologie confisquée dans l’espace médiatique

    L’écologie n’est plus un sujet silencieux. Mais c’est un sujet confisqué. Que l’on regarde qui entend-on parler d’écologie dans les médias : des citadins, métropolitains, le plus souvent parisiens. Où sont dans les médias les témoignages sur les initiatives qui s’expérimentent partout dans cette France oubliée ? Carnets de campagne sur France Inter certains diront. Oui, 15 minutes consacrées aux solutions d’avenir entreprises dans notre pays, après deux heures d’émission de divertissement, juste avant un jeu d’argent et les infos. On entend souvent dire : C’est déjà ça. Mais tenir un mauvais rôle n’est-il pas pire que de ne pas avoir de rôle ?

    Car les discours que nous produisons sur les alternatives au modèle néolibéral, la fréquence et la manière dont les médias en parlent, est déjà un discours : nous parlons des campagnes, et voici la place que nous leur accordons sur une chaîne de service public. Le choix des sujets est aussi significatif. L’écologie est le plus souvent abordé par l’une de ses urgences, le climat, qui occulte bien souvent la question de la disparition de la biodiversité. C’est un sujet sans doute plus confortable à aborder, parce que plus lointain et global, que la question tout de suite palpable et locale de la biodiversité. Et en effet, c’est bien une marche pour le climat qui fut organisée, et non pour le vivant.

    La meurtrière par laquelle nous regardons la question écologique ne nous fait pas voir le pauvre écolo. Tous ces humbles, ces petits paysans, artisans, petits commerçants, qui bien que modestes, œuvrent à trouver un modèle économique qui respecte le vivant. Il en sort une fausse confrontation où ceux qui défendent un modèle de transition énergétique parlent du point de vue étroit d’une élite[3] et entretiennent le fameux discours : l’écologie c’est pour les riches. On se figure le bobo parisien allant dans des espaces de coworking prendre une tisane bio à 5 €, un gâteau carotte sans gluten à 3€, écrire un article contre Starbucks sur son Mac dernier modèle, décrocher son téléphone enrobé d’une housse anti-ondes à 40 € et filer à vélo à son rendez-vous.

    Qui viendra parler des économies faites sur les produits d’entretien ménager en privilégiant les produits de bas simples ? Qui viendra parler du chantier participatif qui leur a permis de construire une maison énergétiquement passive ? Qui parlera des cafés où on peut venir faire réparer ses appareils cassés, des échanges de service, des monnaies locales ? Ces initiatives, on les retrouve dans une presse non conventionnelle, dite alternative.

    La carte postale de l’alternatif

    Depuis les années 2000 le paysage médiatique français est devenu particulièrement riche de médias émergents, tentant d’apporter une autre proposition à celle des médias conventionnels : Reporterre, Bastamag, Les Jours, XXI, Kaizen, Wedemain, La Relève et la Peste, Mr Mondalisation (francophone international) pour ne citer que quelques uns. Parmi eux, certains sont spécialisés dans les sujets écolos. Certains étant plutôt dans le récit, d’autres dans l’information, d’autres dans l’incitation. Le rôle des médias est repensé comme incitateur au changement de comportement. En montrant aux gens d’autres gens qui oeuvrent à faire autrement, le lecteur pourra se dire que lui aussi, il peut.

    Ces médias cherchent aussi une alternative à un discours écologique catastrophiste et culpabilisant, en choisissant de mettre en lumière les initiatives encourageantes, le film Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent, étant devenu le symbole de cette démarche inverse.

    Seulement il existe un danger à cette hyper-sélection du positif. Celui de peindre une carte postale de l’alternatif, belle, trop belle même, pour qu’une partie des lecteurs s’y identifie.

    On retrouve souvent à travers les reportages et les articles, les images de jeunes gens souriants au soleil, devant leur tiny house, leur champ de permaculture, avec leur enfant. Des choix de vie souvent radicaux qui font rêver, mais qui ont souvent pour effet d’éloigner le possible pour des lecteurs qui se disent que c’est trop extrême pour eux, ou bien que ceux-là ont de la chance, ils ne doivent pas avoir toutes les contraintes que j’ai. Il suffit pour cela de lire les commentaires sur les réseaux sociaux, souvent dans la mise à distance humoristique, critique ou admirative. De fait, ceux qui s’y mettent n’ont en général pas le temps de lire des articles sur d’autres modèles.

    Il est urgent de produire un autre récit sur le monde. Mais si ce récit bascule exclusivement dans l’exemplarité positive, il perd quelque chose du vécu, riche de ses exploits et de ses défaites, de ses difficultés, de ses déceptions, de ses détours, et donc de son pouvoir agissant. Il serait temps de parler d’hommes et de femmes qui essayent, échouent, recommencent, changent de perspective, de donner à voir le combat plutôt que le résultat, les doutes plutôt que les formules finales, les soirs de doutes plutôt que les sourires pour la photo.

    Pour qui prétend produire un autre récit sur le monde et infléchir les comportements, l’enjeu est de rendre compte de la diversité du changement de société déjà à l’œuvre dans nos sociétés. Car tous les semeurs du changement, s’ils œuvrent dans le même sens, ne partent pas des mêmes questionnements, des mêmes problématiques, des mêmes motivations. Leurs histoires nous offrent une infinité de perspectives et c’est bien cette richesse qui permettra au plus grand nombre d’envisager le changement à son échelle.

    Le défaitisme général alimenté par les médias conventionnels ne devrait pas inciter les médias dits alternatifs à proposer une autre caricature. On peut se demander jusqu’à quel point cette tendance alimente l’accusation de « bisounours » qui tombe souvent sur les écolos. On retrouve souvent dans le débat public ce positionnement entre les réalistes pessimistes d’un côté, et les écolos optimistes bisounours de l’autre. Une autre opposition binaire, bien française. Prochain article : Les oppositions binaires, un délice français.

    Pour lire le premier article de ce dossier cliquez sur : L’écolo pauvre

     

    [1] Christophe Guilly https://www.20minutes.fr/societe/2375331-20181119-gilets-jaunes-geographe-christophe-guilluy-france-haut-fait-secession-france-bas?fbclid=IwAR2iGlhiWUirhNC3gX_S_2BMn2ZLhN34dEhv4SqQM_0j57pWO19gv4khP5M

    [2] comme c’était le cas au XIXème siècle

    [3] Jean-Baptiste Comby : « Il y a une certaine homogénéité sociale de ces entrepreneurs de la cause climatique, au début des années 2000, dans le sens où ils appartiennent aux classes dominantes tout en y occupant des positions secondaires, dominées. » https://www.revue-ballast.fr/jean-baptiste-comby/

     

     

     

  • Fanny Sheper

     

    Ils sont les hémophiles de l’amour.

    A peine une égratignure

    Et ils se répandent sur les murs.

     

    Une coupure

    Et c’est l’hémorragie

    Et des litres et des litres

    D’émotion qui se vident au sol.

     

    in Cheval Rouge

     

     

  • Jolene Casko - Blooming

    Jolene Casko Blooming.jpg

     

     

    moi

    jetée au ciel

    en attente toujours

    de jaillissement

    ce qui n’empêche…

     

    j’aime à fleurir

    clandestinement

     

    m’ouvrir à des nuits étoilées de plaisir

    éclater sous la brûlure d’un soleil mâle

     

    cg in Salines, à tire d'ailes 2007