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CATHY GARCIA-CANALES - Page 880

  • BIZAR'SALADE

     

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    Mâche, pamplemousse rose, polenta, comté, graines de sésame, huile d'olive et de tournesol, vinaigre balsamique, les amis persil & ciboulette, sel, poivre.

    Laver la mâche. Verser la polenta en pluie dans quatre fois son volume d'eau bouillante salée, remuer à feu vif jusqu'à épaississement, cuire deux-trois minutes sans cesse de remuer, verser dans un moule et laisser refroidir. Couper le comté en dés, coupez le pamplemousse et ôter les quartiers, faire une sauce avec le jus restant, l'huile d'olive, vinaigre, sel, poivre et les herbes hachées. Découper la polenta en dés et les faire dorer à la poêle avec de l'huile de tournesol. Dans la foulée, faire griller vite fait, les graines de sésame.

    Sur un lit de mâche, déposer les dés de polenta et de comté, les quartiers de pamplemousse, saupoudrer du sésame et arroser avec la sauce. Déroutant mais très bon et très coupe-faim aussi.

    Une recette trouvée sur le net, je n'avais pas de raisins secs, j'ai mis la ciboulette à la place.

     

     

  • TARTINADE NORDIQUE ET PIZZA SUCRÉE MÉRIDIONALE

     
     
    TARTINADE NORDIQUE


    Pommes de terre cuites à la vapeur douce, harengs fumés, échalotes, crème de soja, jus de citron, huile d'olive vierge grecque, moutarde, persil et ciboulette de la terrasse.
      
    Mixer les harengs fumés avec les échalotes, la crème et la moutarde, rajouter les pommes de terre froide écrasées en purée, mélanger avec jus de citron, huile, persil et ciboulettes hachées.
     
    A tartiner sur du pain grillé ou manger tel quel.
     
     
      
    PIZZA SUCRÉE MÉRIDIONNALE

     Pâte à pain à la farine d'épeautre et graines de chanvre concassées (à chaque fois que je fais du pain j'en profite pour réserver de la pâte pour préparer des pissaladières salées ou sucrées), sucre rapadura, poudre d'amandes, poudre de cannelle et badiane, crème liquide de soja, sirop (en l'occurrence là c'était grenadine).
     
    Étaler finement la pâte à pain dans un moule à tarte huilé (huile d'olive). Saupoudrer une une fine couche de sucre sur le fond, recouvrir de poudre d'amande, saupoudrer de cannelle (beaucoup) et de badiane (un peu, le goût est fort). Recouvrir de crème, arroser d'un filet de sirop et au four une quinzaine de minutes. A surveiller : la cuisson de la pâte à pain, ni trop, ni trop peu, est garante du délice à venir. Toucher le bord, dès qu'il est dur et dorée, et avant qu'il ne fonce, c'est bon. Et en plus c'est beau !

     

     

  • MA PETITE CUISINE

    Arts, littératures, poésie... Mais il y a aussi la nourriture du corps tout aussi essentielle, "manger pour vivre" (et non vivre pour manger), c'est dire si la qualité de nos vies dépend de la qualité de ce que l'on mange. Je suis une inconditionnelle de la cuisine faite maison, avec des produits d'excellente qualité et peu de moyens, et qui dit peu de moyens dit un maximum de produits de base et une cuisine inventive. Et qui dit qualité, oublie définitivement les supermarchés. Des produits donc provenant soit de petits producteurs en agriculture biologique ou en tout cas de vrais amoureux de la terre que l'on sait respectueux de leur travail et que l'on peut rencontrer sur les marchés ou en vente directe à la ferme, soit de Quercy bio, un grand magasin indépendant sur Cahors qui fait la part belle à des petits producteurs également (contrairement à certaines Biocoop), soit (le must) directement de la nature : jardin et cueillette sauvage. J'ai fait ce choix il y a de cela plus de 20 ans et ce qui peut sembler comme une contrainte est en fait une formidable nécessité, source de bien de plaisirs et découvertes, et je fais de même concernant les produits dits ménagers, les produits de soin etc... Alors j'ai décidé de partager ici quelques-unes de mes recettes, souvent inventées au jour le jour selon ce que j'ai sous la main, des sortes de poèmes culinaires, puissent-ils servir à d'autres ou en tout cas vous ouvrir l'appétit de vivre.   cg

     

     

  • Tao Yuan ming (4ème s.)

     

    consultant le Classique des montagnes et des mers

     

    c'est le début de l'été, herbes et arbres poussent
     les arbres prospères qui entourent la maison étendent leur ombrage
     les oiseaux se réjouissent d'y trouver refuge
     j'aime ma hutte moi aussi
     comme j'ai déjà labouré et même semé,
     j'ai du temps pour lire mes livres
     mon allée est à l'écart, loin des grandes avenues,
     même les carrosses des vieux amis font demi-tour
     joyeux je bois le vin printanier,
     et cueille des légumes dans le potager
     une pluie légère vient de l'est,
     un bon vent arrive avec elle
     je feuillette l'Histoire du roi de Chou,
     promène mon regard sur les gravures des montagnes et des mers
     le temps de baisser la tête et de la relever, j'ai parcouru l'univers
     pour se réjouir, que faut-il de plus ?

     

     

  • Po Chu yi (772-846) "celui qui jouit du ciel"

     

    on laisse sortir poulets et chiens, ils dansent
    on laisse faire les enfants, ils s'amusent
    assis oisivement, à l'ombre des sophoras,
    le poitrail à l'air face au vent du soir
    le chanvre trempe dans l'eau de l'étang
    les dattes sèchent au soleil
    hommes et chose, quelle harmonie!
    c'est là que demeure le vieillard de la campagne

     

     

     

     

     

     

  • Lu Yu (1125-1210), "le vieil homme qui n'en fait qu'à sa guise"

     

     l'air de l'automne souffle comme une flûte claire

    à la taverne la bannière est hissée, on peut y acheter à crédit

    je chante joyeusement en traversant le petit marché

    à mon chapeau bas est épinglée une fleur sauvage

    une fille de la rivière me garde des crabes frais

    un vieux jardinier m'offre des courges tardives

    qui devinerait que le vieillard oisif

    fait de sa vie une longue ivresse?

     

     

     

     

  • Octavio Paz

     

    Il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu'à ce que le chant s'enracine, tronc, branches, oiseaux, astres,  chanter jusqu'à ce que le chant engendre et que sourde de la côte du dormeur l'épi rouge de la résurrection,  l'eau de la femme, la source pour boire et se voir et se reconnaître et se reprendre, la source pour se savoir homme, l'eau qui se parle à elle même dans la nuit et nous nomme de notre nom... la vie et la mort ne sont pas des mondes contraires, nous sommes une seule tige avec des fleurs jumelles, il faut désenterrer la parole perdue, rêver vers l'intérieur vers l'extérieur, déchiffrer le tatouage de la nuit et regarder midi dans les yeux, lui arracher son masque, se baigner dans le soleil et manger les fruits de la nuit,  épeler l'écriture de l'étoile et du fleuve, écouter ce que disent le sang et la marée,
    la terre et le corps, revenir au point de départ...

     in La jarre cassée dans Liberté sur Parole