Linton Kwesi Johnson - Bass Culture
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Donner ce que l'on a à ce qui arrive.
et ceux qui sont personne rêvent de quitter la pauvreté,
qu'un jour magique
pleuve sur eux la providence
pleuvent des cruches entières de providence ;
mais la providence ne pleut pas hier,
ne pleut pas aujourd'hui, ni demain, ni jamais,
ni même en bruine, elle ne tombera, la providence,
aussi fort qu'il puissent bien l'appeler,
et que la main gauche les démange ou pas,
ou qu'ils se soient levés un matin du pied droit,
ou qu'il aient commencé l'année en achetant un balai neuf.
Ceux-là qui sont personne : fils de personne
et proprios de rien.
Ceux-là qui sont personne : nuls et
rendus plus nuls encore,
que l'on voit courir vers du vent
et jour à jour mourir leur vie,
enculés doublement.
Qui ne parlent pas une langue, mais un dialecte.
Qui ne professent pas une religion,
mais des superstitions.
Qui ne créent pas de l'art, mais de l'artisanat.
Qui n'ont pas de culture, mais un folklore.
Qui ne sont pas des êtres humains
mais des ressources humaines.
Qui n'ont pas de visage, mais des bras.
Qui n'ont pas de nom, mais un numéro.
Qui ne figurent pas dans l'histoire universelle,
mais dans la chronique rouge des presses locales.
Ceux-là qui sont personne
et coûtent moins cher
que la balle qui les tue.
Quels bruits y a-t-il dans le vide intersidéral ? C’est précisément à cette question que ces enregistrements fournis par la NASA répondent en musique. Cela dit, les bruits de l’espace ne ressemblent en rien à ceux que nous pouvons entendre dans notre quotidien sur Terre. Ainsi, en raison du vide qui entoure la galaxie, les enregistrements sonores de la NASA résultent d’ondes électromagnétiques qui émettent des vibrations à la façon des ondes sonores que nous avons sur notre planète.
C’est donc grâce à plusieurs sondes envoyées dans l’espace par la NASA que ces ondes ont pu être traduites de façon sonore. Ces enregistrements spatiaux diffèrent selon l’environnement dans lequel les ondes électromagnétiques ont été captées : de Venus à Jupiter en passant par la Terre, la « musique » de l’espace est aussi variée que terrifiante…
un monde de rosée,
que ce monde de rosée
et pourtant, et pourtant
chaque matin
tôt
s’ouvre
une fleur
elle se tait
dans la providence
du hasard
et
pour
te trouver
je met
mon doigt
dans sa rosée
au crépuscule je redescends la montagne émeraude
la lune sur la montagne accompagne mon retour
je me retourne pour regarder le chemin que j'ai emprunté
une sombre, sombre étendue de pics bleus
avec la lune ensemble nous arrivons à ta demeure paysanne
un jeune garçon ouvre le portail en branchages
parmi les bambous verts je pénètre dans un sentier secret
les lianes effleurent mon vêtement
joyeuse est notre conversation dans cet endroit reposant
du bon vin, ensemble nous devisons et levons nos coupes
longuement nous chantons, le vent murmure dans les pins
notre chant achevé, le Fleuve céleste est déjà presque effacé
je suis ivre, tu es heureux aussi
joyeux nous oublions les intrigues du monde
in buvant seul sous la lune l'immortel banni sur terre
Mon rêve s'appelle mouvement, c'est un rêve caméléon. Je ne suis que le souffle d'un poème errant. Je suis accompagnée par des pensées d'amour qui se suffisent à elles-mêmes, faites de ces multiples fragments, morceaux d'étoiles qui dansent dans le cosmos.
cg in Calepins voyageurs et après ?