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  • Miss Tic - Série Go Homme : Jouissons

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    L’AMOUR

     

    la lune belle pavane

    ses courbes rousses

    à faire bander

    l’arc du soleil

    dans toute son intensité

     

    le vent haleine chaude

    de douce bête

    échevelle

    la crinière du ciel

     

    ce parfum

    unique

    de galops

    sauvages

    danse vertige

    des oiseaux

     

    la musique

    est née tzigane

    jetée au feu

    donne vie

    donne souffle

     

    l’amour n’est pas l’amour

    l’amour c’est l’amour

    mais ouvrez

    ouvrez !

     

    ouvrez lâchez

    désenchaînez

    les pantins !

     

    ouvrez la cage

    du sang qui cogne

    laissez jaillir

    la fontaine de vivre

     

    donnez à boire

    à tous ces assoiffés

    qu’on les fasse

    danser enfin !

     

    l’amour

    l’amour !

     

    l’amour est perdu d’avance

    laissons-le divaguer

    qu’il profite de la mer

    moite et douce

     

    l’amour

    dessus dessous

    au-delà

     

    qu’il soit roi

    des oisillons frileux lancés au soleil

    des rêves poussière à se frotter les yeux

    à s’amouracher

    de vers lumineux

     

    (l’amour…

    épargnons-lui

    le sinistre sérieux

    de nos serments théâtraux

    la camisole du manque

    nos angoisses toxiques)

     

    aimer oui !

    trop mais sans limite

     

    oublier d’être beau intelligent parfait

    pour se déguiser de chenilles

    et faire peur aux orfraies

    se vêtir de lune de terre de vent

    faire l’amour comme les herbes

    frotter la peau

    tendre les fesses

    ululer jouissance

     

    éclater

    de rire

     

    al dente

     

    le geste

    toujours neuf

     

     

    Cg in Salines, 2008

     

    (Eskhatiaï, ed de l'Atlantique 2010)

     

  • Morris Graves

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    Bird, Snake & Moon, 1940

     

     

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    Time of Change, 1943

     

     

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    Sanderlings, 1943

     

    Peintre américain (1910-2001). En 1928, au cours d'un séjour au Japon il découvre le bouddhisme zen et les arts de l'Extrême-Orient, notamment la calligraphie. Son mysticisme se développe sous l'influence du peintre Mark Tobey (1890-1976) très attiré lui aussi, comme beaucoup d'artistes américains de la côte ouest, par les cultures orientales. Tobey qui avait fait, en 1934, un séjour d'un mois dans un monastère zen de Kyōto pour approfondir sa connaissance de la calligraphie devient son maître à penser. Morris Graves a recours à « l'écriture blanche » (white writing) toute de linéarité que Tobey avait imposée. Mais Graves reste un artiste figuratif ; attaché à la nature, il peint, non sans un certain humour, des oiseaux – son thème de prédilection – perdus dans de grands paysages vides (Oiseau peu connu appartenant à l'œil intérieur, 1941, Museum of Modern Art, New York). Cet art de retenue et de méditation explique peut-être le relatif silence qui a entouré l'œuvre de Morris Graves à partir des années 1950.

  • Mina Loy

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    Christ on a Clothesline, c. 1955

     

     

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    Communal Cot, 1949

     

     

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    Paper House, 1906

     

     

     

    mina_loy_1.jpgMina Loy était une poète anglaise, née le 27 décembre 1882 à Londres et morte le 25 septembre 1966 aux Etats-Unis, épouse d’Arthur Cravan, elle aura été la muse des futuristes italiens et par conséquent l’archétype de la femme moderne du début du XXe siècle. Femme libre, pratiquant une sexualité débarrassée de l’hypocrite morale bourgeoise, elle fera rêver aussi bien Marinetti, Apollinaire, Pacsin, Man Ray ou Marcel Duchamp, mais aussi les romancières Djuna Barnes et Nathalie Barney. Le pouvoir d’attraction érotique de sa personnalité étrange, son charisme désabusé avec une pointe de nostalgie cynique et satirique, provoquera les passions les plus folles. Un homme cependant, touchera profondément cette sirène bohème : Arthur Cravan, le poète boxeur, l’énergumène des arts. Elle le surnommera Colossus, du nom d’un roman inachevé (et certainement impossible) sur son époux disparu dans le Pacifique en 1918.

  • Bruno Sourdin - Collage

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    JE FAIS POÈTE

     

    Je suis poète. Quèsaco ? Dictionnaire, définition, synonymes, contraires ? À quoi ça sert poète ?  A rien ! Accomplissement suprême du vide, un pionnier de la physique quantique. Je suis poète et je fais RIEN. Je suis RIEN et je fais poète. Mais qu’on se le dise, les poètes sont des gêneurs, il n’y a qu’à voir l’historique des poètes assassinés. Si ça se trouve, les poètes sont des empêcheurs de tourner carré.

     

     Cg in Complainte du poète

  • Miguel Gómez Losada - Invernaderos - materiales diversos, 2003

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    PRÉSENT

     

    Le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main le présent tient dans la main tenant le présent

     

     cg in BONZAÏS HALLUCINOGÈNES ou nano-histoires sans les nains

     

     

     

     

  • Mike & Doug StarnMike & Doug Starn - Blot Out the Sun 7

    Mike & Doug Starn - Blot Out the Sun 7, Archival inkjet prints with encaustic and wax.jpg

     

    Des oiseaux chantent la nuit comme en plein jour.

     

     

    Envoûté par la voix de Sainkho Namtchylak, le hamac fait voile vers un lever d’étoiles.

     

    De la fleur à l’arbre tout cherche à croître, chacun à son rythme, croissance, jouissance.  Apprendre à goûter sans l’immédiate torsion du désir qui creuse son trou, son manque.

     

    Transmutation, âge de plomb, la leçon que nous palpitent tous les papillons de nuit. Accepter l‘impermanence, la pépite si précieuse du présent. Sentir le fourmillement des racines, la plante des pieds.

     

    Longuement s’étirer vers le ciel.

     

     

    cg in Chroniques du hamac, 2008

  • Alfred Eisenstaedt

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    Enfants au Théâtre de Marionnettes, 1963

     

     

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    Eisie Ballet Corps, 1936

     

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    Old Town, Cologne, Germany, 1934

     

     

     

    Alfred Eisenstaedt était un photographe et un photojournaliste américain d'origine allemande, né le 6 décembre 1898 en Pologne et mort dans le Massachusetts le 24 août 1995.

  • Miguel Gómez Losada

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    D’être comme déjà morte, lui a ouvert une voie spirituelle et le feu caché est si ardent, la source si vive que le plus tenace ennui n’a pas raison d’elle, que le vide loin de l’anéantir la concentre en un noyau toujours plus vif et incorruptible. Ou presque. Et dans ce presque se cache la fêlure. Dangereuse fêlure.

     

    Alors elle creuse un tunnel sous les tombes qui mène au vaste ciel, à la mer tiède du ventre, à la bouche de sève qui fait pousser les arbres, au souffle d’où naissent toutes les musiques. Le ciel aura beau s’obscurcir, le froid pourra l’étreindre, silence et désespoir n’auront pas raison d’elle. Elle crache du sang dans vos noirs chaudrons, elle mettra le feu à vos bûchers de glace. Elle jouera du marteau sur vos bornes de verre opaque, elle trouvera toujours la faille par où passe la lumière.

     

    Faille, fêlure, ce n’est pas la même chose.

     

    cg in Le baume, le pire et la quintessence