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  • JARDIN DU CAUSSE, 2004

    Suite à la récente cessation d'activités des Editions de l'Atlantique, je reprends l'autoédition des trois recueils qu'ils avaient choisi de publier en 2010. Ils seront donc toujours disponibles, en me les commandant directement.

     

     

     

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    Illustrations originales de Joaquim Hock

     

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    Préface de Mireille Disdero :

     

    Un long poème sur un cycle de l’existence, le déroulement des saisons en parallèle avec le mouvement intérieur des saisons d’une femme et sa richesse de vivre.

     

    En écrivant Jardin du Causse, Cathy Garcia franchit un seuil, une étape importante. Elle sait que dans une vie, plusieurs jardins sont cultivés et aimés. Tous comptent, sont essentiels. Avant de quitter celui-ci, elle note précieusement chaque éclat au fil des jours, patiemment et jusqu’à l’infiniment petit, sachant que ce sont les petites choses qui comptent et que le temps humain est court, la mémoire sélective ou incertaine. Elle écrit des moucherons au soleil car elle possède la connaissance de leur participation  à la beauté de l’infime.

     

    Ce beau poème apporte énergie et enthousiasme à celui qui le découvre. Cathy montre - comme il est écrit dans le dictionnaire des symboles (Robert Laffont 1982) - que « le jardin est le lieu de la croissance, de la culture des phénomènes vitaux et intérieurs ».

     

    jardin du causse

    l’enfant

    progresse

    sans cesse

    apprend

    à marcher

    tourne

    autour de la mère

     

    Elle connaît le nom des plantes. La lisant, l’herboriste trouvera son bonheur. Mais également, elle sait retranscrire la magie naturelle du règne végétal et des éléments.

    Dans le Jardin du Causse on croise la féerie d’un concombre à carapace de dragon, une fée lutine, des fleurs ailées qui enchantent le ciel... le brouillard sorcier, une demi-noix vide devenue berceau de fée, une princesse… tombée de son dragon, et des recettes guérisseuses :

     

    fleurs d’hysope

    violet vif

    poignée de sarriette

    poignée de thym

    en tisane du matin

    effarouchent le rhume

     

    Une lecture régénératrice et harmonique, reliant la chorale des arbres, à

    la fille

    une pierre

    dans chaque main

    retrace les origines

     

    Enfin dans le poème, lieu et temps jumeaux se lisent à rebours, au fil des mois. Cheminant dans ses vers, nous vient le sentiment d’un poème juste et clair, accordé comme une note de musique peut l’être, et la sensation que rien ne se perd puisque tout se transforme, chaque chose – si infime soit-elle – étant écrite et illustrée dans le Jardin du Causse, de Cathy Garcia.

     

    Mireille Disdero

    décembre 2004 (dans le jardin de La Barben en Provence).

     

     

    En quatrième de couverture :

     

    Après avoir parcouru l’Europe et plus encore en saltimbanque, la poétesse Cathy Garcia s’affirme totalement et se responsabilise dans ses proximités.

    Dans ce jardin du causse, tout est effleurement, précision des gestes de l’enfance apprivoisantla Vie, la saveur d’être.

    Cette enfance observée sans paternité, évolutive, à découvrir à travers de grands ciels, la douce fragilité des papillons, semble résulter d’une détermination biologique dans ce superbe jardin éthique où la nomenclature précise de la botanique rivalise de talent avec la simplicité des mots de tous les jours, mis à leur place dans la gestuelle d’une petite fille que le texte couvre de mots d’amour et de lumière écologique.

    Le lecteur reconnaîtra facilement le jardin et aura envie, parfois, de prendre sa propre enfance sur ses genoux.

     

    Patrick Devaux, poète

    Rixensart, Belgique

    Janvier  2005

     

     

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    Édité et imprimé par l’auteur

     

    Sur papier 100 gr calcaire

     

    Couverture 250 gr calcaire

     

    100 % recyclé

     

    Dépôt légal : 4ème trimestre 2004

                 Edition revue - Janvier 2013

     

     

    52 pages

     

    13,00€ (+ port)

     

    Me le commander directement, merci

     

     

     

    (Extrait)

     

     
      
     
    III
     


    Jardin du causse, l’air est doux, fine pluie entre gouttes de soleil. Chants d’oiseaux, parfum de paradis. Flammes vives, coquelicots, calendulas, jaune effiloché du laiteron des champs, le mauve plus discret du géranium robert, de la vesce dont la signature s’achève en langue de papillon.  


    Petit bijou bleu roi, la fleur de mouron sertie dans son calice à pointes effilées, ses étamines roses dorées de fin pollen. Tapis d’aspérules à collerette étoilée, leurs menues fleurs en croix pâlichonnes.
     



    Jardin du causse, beauté de l’infiniment simple, simplicité de l’infinie beauté.


    Les roses en secret se préparent. Les pivoines défroissent leur robe, bientôt le bal des abeilles. Chaque fleur, unique, grande ou petite, cœur en offrande, délicieusement impudique.



     (...)




    IV  


    J’ai pris le chemin qui mène de Varaire à Limogne, seule. Douce saveur de vraie solitude. Pierres, fleurs en multitudes, le vent et la chorale des arbres. Danse des blés, quelques champs cultivés dans leurs écrins sauvages.  


    Marcher, marcher, respirer, songer à quel point cela me manquait. Marcher, sentir la sueur m’imprégner, humer le monde. Marcher encore jusqu’à l’oiseau étincelle, l’oiseau jaune dans les sous-bois qui lance un cri pour m’avertir. Le moment est venu de faire une pause alors surgit devant mon nez un écriteau de bois : « dolmen du Joncas ».  


    Sourire. Passer la clôture, suivre le petit sentier de terre rouge, atteindre le monticule, le bosquet sacré de cornouillers. S’imprégner de beauté. Au centre, le large dolmen, mémoire minérale. Je pose mon sac, m’étend sur la pierre plate, ferme les yeux. Picotements dans les bras, corps entier envahi, l’énergie dont j’ai besoin, connectée à la source immémoriale. Puiser la force, mater éternelle, renouer le lien, me faire du bien, loin des hommes. Je suis sauvage.
     

    Je suis …

    Sérénité, simplicité, unité.


    Il fait chaud, je suis au cœur,


    Jardin du causse ou d’ailleurs, à ma place.

     

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  • Noé Nectar et son étrange voyage de John Boyne

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    Gallimard Jeunesse, novembre 2012

    illustrations Oliver Jeffers, traduit de l’anglais (Irlande) par Catherine Gibert

    255 pages, 13 €

     

     

    Voilà un roman original et atypique qui aborde, avec grâce et imagination, un sujet aussi grave que la mort d’un parent. À contre-courant des mangas et des histoires truffées de gadgets high-tech. L’étrange voyage de Noé Nectar est doté de ce qu’on pourrait appeler un charme d’antan, renforcé par les illustrations en noir et blanc qui semblent sortir tout droit d’un vieux manuel scolaire. Un récit à tiroirs, renfermant bon nombre de surprises, qui, tout en épinglant quelques travers, porte à l’honneur des valeurs humaines comme le courage, la persévérance, l’amour du travail bien fait, l’entraide, l’engagement et l’importance de la relation humaine qui est bien plus essentielle que la réussite dans le monde extérieur. En effet, rien ne sert de courir vite, si nous n’arrivons pas à temps là où nous sommes réellement attendus par ceux qui nous aiment vraiment. C’est aussi un très bel hommage au travail des mains, à l’artisanat dans ce qu’il a de plus noble.

    Noé est un petit garçon de 8 ans qui quitte sa maison, ses parents, un beau matin, très tôt, bien décidé à ne plus jamais y revenir. Ce n’est pas qu’il n’aime pas ses parents, mais il refuse d’affronter l’inacceptable. C’est pourquoi il doit partir à l’aventure et très loin. Sa maison est à la lisière de la forêt et il prend donc le chemin qui s’y enfonce. Un chemin qui va le conduire presque tout droit dans un monde qu’il ne soupçonnait pas, où les arbres ont du caractère comme les objets qui sont animés et souvent dotés d’un prénom et où les animaux parlent. Après avoir traversé deux villages aussi bizarres et inquiétants l’un que l’autre, Noé qui commence à avoir vraiment très, très faim, atteint un troisième village où il fera la rencontre d’un teckel et d’un âne, qui lui aussi a continuellement très, très faim. Dans ce village, près d’un arbre plus étonnant encore que les autres, il découvre une drôle de maison toute biscornue, défiant toutes les lois de la construction. Surprise de taille, c’est un magasin de jouets ! Noé ne peut résister à l’envie d’y entrer. Là, se trouvent tous les jouets dont un enfant pourrait rêver, mais en bois. Tout est en bois, pas le moindre bout de plastique ! En bois et peint dans des couleurs tellement plus belles que tout ce qu’il connaît, que Noé ne saurait pas dire leur nom. Un magasin inquiétant lui aussi tout de même, où d’innombrables pantins semblent conspirer, où les portes se déplacent toutes seules, où les sonnettes sonnent si elles le veulent, où les pendules sont timides, où les planchers font ce qu’ils peuvent pour ne pas que vous tombiez dans le vide. Quant au coucou qui donne l’heure, c’est un véritable coucou qui entre par la fenêtre toutes les heures. Dans ce lieu extraordinaire, vit un vieil homme qui va accueillir Noé, l’inviter à manger et à qui, peu à peu, Noé va se confier. Le vieil homme aussi va lui raconter sa vie, aussi étrange et exceptionnelle que cette maison où il demeure et où avait vécu son propre père, un certain Gepetto… Et c’est ainsi que cet univers totalement imaginaire va croiser un conte que tous les enfants connaissent, celui de Pinocchio.

     

    Cathy Garcia

     

     

     John Boyne by Richard Gilligan.jpgJohn Boyne by Richard Gilligan

     

     

     

    John Boyne est né en Irlande en 1941 et vit aujourd'hui à Dublin. Il a étudié la littérature anglaise et l'écriture. John Boyne a commencé à publier ses premières nouvelles à l'âge de 20 ans. 70 d'entre elles sont publiées. Auteur de six romans, «Le garçon en pyjama rayé» fut couronné de deux Irish Book Awards, sélectionné pour le British Book Award et brillamment adapté au cinéma. Ses romans sont traduits dans trente langues différentes.

  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 44

     

     

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    (c)Illustration de JL Millet

     

     

     

    Stopper l’immonde

     

    Si vous avez cette revue entre les mains, c’est que nous aurons, une fois de plus, raté la fin du monde. C’est plutôt une bonne et non surprenante nouvelle, mais l’humanité a besoin de se faire peur, peut-être pour comprendre où est l’essentiel. Aussi, puisque nous sommes en l’an 1 après la non-fin du monde, ce qui serait merveilleux, ce serait d’assister cette année et les années qui suivent, à la fin de l’immonde. L’immonde, pas besoin d’en dresser la liste, nous la connaissons toutes et tous, même si chacun(e) y va de ses variantes, mais peut-être n’avons-nous pas encore tout à fait conscience de la façon dont nous y participons ou pas. Nos façons de penser, de vivre, de consommer, la façon dont nous entrons en relation avec l’autre et avec nous-mêmes, participent, qu’on le veuille ou non, à l’immonde. Personne ne peut, à elle, à lui tout(e) seul(e), changer ce monde, mais chacun(e) d'entre nous a la possibilité de réfléchir à sa façon d’en être et il est temps, il est urgence, de changements radicaux. Les alternatives, les solutions, elles sont là, à portée de main, de clic, de choix, qu’elles soient citoyennes, écologiques, spirituelles, ces trois termes étant étroitement liés, c’est à chacun de s’y intéresser, d’en parler, d’y participer autant que possible - autant qu’il reste encore de possibles - parce que vraiment là, il nous faut stopper l’immonde avant qu’il ne nous dévore...

     

    CG

     

     

    Nombreux sont ceux qui disent :

    on ne peut pas aider tout le monde,

    et n'aident personne.

    Christiane Singer

     

     

     

     

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/