Arthur Rackham
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Valère Lakoussanh dans la partie détruite de sa maison qui abritait cinq fétiches avant le passage des bulldozers.
Des enfants jouent sur la plage de Placodji jonchée de détritus
de la série "Into the arena"
"Je suis un Agouda. C’est ainsi que Fon, Mina et Yoruba désignent les descendants d’esclaves brésiliens portant un nom d’origine portugaise. Béninois par mon père et Belge par ma mère, j’ai grandi au Benin. Adulte, je partage mon temps entre la Belgique et le Benin. La mixité de mes cultures d’origine est ma première source d’inspiration. Les relations entre Afrique et Europe n’ont cessé d’osciller entre attirance et rejet, responsabilisation et déni, reconnaissance et colère. Jamais elles n’ont été indifférentes. L’histoire des peuples afro-européens de ces derniers siècles, dont j’ai hérité la complexité jusque dans mes gènes, oriente tous mes choix artistiques et me donne le regard singulier du vécu. Depuis 13 ans, grâce à mon métier de mannequin, ma vie est celle d’un globe-trotter. Outre d’ouvrir ma perception au monde, cette activité me permet d’observer en les étudiant les techniques utilisées par les photographes et la particularité du regard de chacun. J’affûte ainsi ma propre vision d’une certaine forme d’esthétisme associée au reflet brutal de la réalité. En 2007, je deviens assistant d’un photographe à New York . Infographiste de formation, je crée aussi en 2004 une ligne graphique pour ma propre collection de vêtements, Gaia Roots Unlimited, qui sera diffusée sur Internet pendant quatre ans. Mais la photographie est résolument la forme artistique qui me permet de témoigner de la manière la plus complète et la plus pertinente de ces choses qui me touchent et me construisent." http://fabricemonteiro.viewbook.com/
Marrons » est un terme emprunté à l’espagnol « cimarron », qui signifie « vivant sur les cîmes ». Il provient d’un mot « arawak » définissant les animaux domestiques retournés à l’état sauvage, et par extension, les esclaves fugitifs. Les « Marrons » étaient une menace terrible pour le système colonial, ils étaient susceptibles de provoquer une guerre civile à tout moment. Les esclaves fugitifs étaient surveillés sans relâche et les peines infligées au moindre écart étaient particulièrement sévères, elles devaient marquer les esprits. Les esclaves qui tentaient de s’enfuir subissaient les punitions décrites par la loi puis on leur posait un collier à longues tiges, qui avait pour fonction de s’accrocher dans les broussailles et gêner toute fuite. Dans le même esprit, ils existaient des carcans à clochettes, permettant d’entendre tous les déplacements de l’esclave. L’esclave qui osait parler un peu trop à son maître subissait le châtiment du masque de fer. De même, pendant la récolte de la canne à sucre, on mettait des masques en fer aux esclaves assoiffés et affamés afin de les empêcher de goûter ou de manger de la canne.
Au cours de son enfance au Bénin, Fabrice Monteiro est marqué par la bande déssinée « Les Passagers du vent » de François Bourgeon. Une partie de l’aventure se déroule à Ouidah, au Bénin, village d’origine de sa famille paternelle. Il est fasciné par le réalisme des images, il reconnait les lieux déssinés, les visages lui sont familiers. C’est dans ces pages qu’il découvre ces colliers étranges portés par certains esclaves pour les empêcher de s’enfuir. Son père lui raconte l’histoire de sa famille et la raison pour laquelle il porte un nom de famille portugais comme tant d’autres béninois. Son ancêtre s’appelait Ayedabo Adagoun Odo, il était originaire du Nigéria. Il est mis en esclavage par les portugais et envoyé au Brésil. Il est revenu au Bénin des années plus tard, affranchi sous le nom de Pedro Monteiro. Sensible à la question de la traite négrière et du rôle joué par ce petit village de la côte béninoise, Fabrice décide d’explorer le sujet photographiquement afin de contribuer à la mémoire de l’esclavage. A partir du CODE NOIR*, de lithographies et des rares photos originales d’esclaves, Fabrice reconstitue les plans de cinq modèles d’entraves utilisées pour punir ou dissuader les esclaves de toute tentative de fuite. C’est à partir de ces plans que deux jeunes forgerons béninois reproduisent les entraves mises en scène dans cette série photographique. Afin d’obtenir un effet de clair obscur, il choisit une approche moderne du traitement de la lumière. Il conçoit une boîte noire, un studio mobile permettant d’aller à la rencontre de ses modèles dans les ruelles de Ouidah.
* Le CODE NOIR a été élaboré par le ministre français Jean-Baptiste Colbert (1616 - 1683) et promulgué en mars 1685 par Louis XIV.
Fabrice Monteiro
The Survivors, 1923
Heimarbeit, 1925
Käthe Kollwitz, née Schmidt, le 8 juillet 1867 à Königsberg et décédée le 22 avril 1945 à Moritzburg, est une femme sculpteur, graveur, dessinatrice allemande, parmi les artistes les plus représentatifs du XXe siècle.
L'ensemble de ses œuvres regroupe des gravures, des lithographies, des sculptures en bois et plastique, traitant de problèmes de société :
1893 : cycle sur le soulèvement des tisserands (das Weberaufstand).
1908 : cycle sur la guerre des paysans (Bauernkrieg).
1919 : sculpture sur bois à la mémoire de Karl Liebknecht.
Après la Première Guerre mondiale, elle réalise un cycle sur la guerre, la prolétariat, la mort et la famine. Au cimetière militaire allemand de Vladslo deux statues la représentent avec son mari en train de pleurer sur la tombe de leur fils, tombé non loin de là en 1914. Avec le temps ces sculptures sont devenues le symbole de tous les parents dont un fils a été tué à la guerre. Des affiches socialistes, comme par exemple « Nie Wieder Krieg » (Plus jamais de guerre), créée pour la journée de la jeunesse allemande à Leipzig. 1940 : dessins sur les mêmes thèmes, comme par exemple, en 1943, "Da stehe ich und grabe mir mein eigenes Grab" (je reste ici et je creuse ma propre tombe). Kollwitz était membre de l'organisation artistique de Berlin, elle travaillait aussi pour l'association internationale d'aide aux travailleurs (IAH : Internationale Arbeiterhilfe) et elle fut la première à faire partie, en 1919, de l'Académie des arts prussienne. Elle n'appartenait à aucun parti en particulier mais apparaissait et se considérait elle-même comme une socialiste
Kate Smith naît en 1947 à Manchester en Angleterre. Elle s’intéresse très jeune à la peinture, et bien qu’autodidacte, elle travaille et vit de sa peinture depuis plus de 36 ans. Elle a été recompensée de nombreux prix et ses oeuvres sont dans beaucoup de collections publiques d’Australie où elle réside depuis 1979. En 1989 elle publie un livre sur ses oeuvres intitulé “Alice and Beyond”.
Hibo Kannon ou “Kannon as Merciful Mother”, 1883
Kanō Hōgai de son vrai nom Kanō Enshin, est un peintre japonais né le 27 février 1828 à Shimonoseki, mort le 5 novembre 1888.
Une forme d'art unique mis au point par cet artiste japonais : chacune de ses oeuvres est composée entièrement de feuilles mortes qu'elle a ramassé. La conception d'un seul tableau peut prendre 6 mois. Akasaki a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques sur son art et a ouvert une école pour enseigner ses techniques.
PRESCRIPTION MAGIQUE
Langue embrouillée de poètes, de sternes…
- On a vu des hommes
- Jamais, répondit-elle, honnêtement.
Le numéro aboutissait au ruisseau
Et cela le laissait sans mot
L’homme au pipeau !
Il fait chaud dehors, la boutique irrespirable.
Ce n’est pas moi naturellement, je n’étais pas moins…
A tellement leur ressembler…
Effectivement, curieusement
La nature à tous les coups
La folie je vous en prie
Elle était morte à supposer
Que cet homme canonnier…
Miel tout terrain dans la cité du monde.
Découragée…
Faire la queue dans le cellier
Mordre la carcasse
Le suivant tombera entre les mains
En minces bandes de tissu.
Cg 2011
in Trans(e)fusée
S’AVOIR
Dieu x
Pour tout expérimenter
Se connaître
Savoir
Ouvrir les yeux
Ne pas être de connivence
Le gnome est celui qui connaît
Gnômé = intelligence
Gnomon = celui qui discerne
Ne pas mépriser le petit
Il pourrait bien nous pulvériser
cg in Mystica perdita, 2009