Clark Little
Sur moi, passent les vagues de tristesse et les sourires, le calme et les frissons de l’anxiété, elles passent et il m’arrive de pouvoir les contempler d’une façon sereine.
cg in Journal 1998
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Sur moi, passent les vagues de tristesse et les sourires, le calme et les frissons de l’anxiété, elles passent et il m’arrive de pouvoir les contempler d’une façon sereine.
cg in Journal 1998
un continent inexploré dérive
a l’extrême orient de leurs rêves
où séjournent
alchimistes faiseurs de pluie,
femmes tisserandes de mirages
http://valeriehadida-gallery.com/
Crise
Attendre en silence
que le temps se penche
dans une pièce vide,
dépose une ride.
Doucement sur mon front,
trace un sillon
de ses doigts lisses
où sagesse s’immisce.
Nue sur une chaise,
que l'esprit se taise,
les mains ouvertes,
en éveil.
Ceinte de murs blancs,
je vide l’écran.
Libérée de l’image,
je balaie le passage
et j'attend.
J'attendrai
infiniment
l'éternité.
Malgré la vie, ses ravages,
malgré la nuit prise de rage,
j'attendrais immobile
que le flux cesse,
pour atteindre mon île.
Une île tendre,
douce peau,
souffle chaud,
vent dans les voiles
d'une lointaine étoile.
cg in Les années chiennes
(textes de jeunesse publiés en 2007)
De la fleur à l’arbre tout cherche à croître, chacun à son rythme, croissance, jouissance. Apprendre à goûter sans l’immédiate torsion du désir qui creuse son trou, son manque.
Transmutation, âge de plomb, la leçon que nous palpitent tous les papillons de nuit. Accepter l‘impermanence, la pépite si précieuse du présent. Sentir le fourmillement des racines, la plante des pieds.
Longuement s’étirer vers le ciel.
cg in Chroniques du hamac, 2008
à peine éloignée j’y retourne ce qui remue dans l’eau soulage les anciennes blessures dans le cœur un mouvement de linge que les femmes laveraient
Le corps a soif d’équilibre
Si on lui fait confiance
Il sait trouver la danse
Et il danse.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Merci au Musée Improbable pour la découverte
Si je suis resté à travers tout révolté, lucide, éveillé, allergique au fric gagné au mépris de tout, c'est parce que j'ai toujours pensé à échapper au monotone laborieux de tous les jours. Que je ne suis jamais entré dans un bureau sans me demander comment m'en échapper. Que j'ai toujours refusé des boulots rentable comme des exploiteurs professionnels et des gardiens de taule à contrer. Et aussi et surtout, parce que le superflu m'a toujours paru le sel de la vie et que seuls les charmes de l'inutile peuvent vous aider à supporter les horreurs de l'indispensable quotidien.
in Vivre en survivant
Qui viendras-tu ?