Tanja Brandt - Deux amis
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on dit
« c’est un oiseau »
qu’en savons-nous ?
j’invente
un arbre
et
quelques baies
de ton amour
me suffisent
in Ecailles de nuit
Exemples que j'ai réalisé
pour servir de base de travail
pour un atelier d'art avec les enfants
du Centre de Loisirs de Gréalou
Dans ce bol sans extérieur nous
Aimons boire.
Ed. Les Carnets du Dessert de Lune, collection Pousse-café, février 2015.
28 pages, 5 €.
Petit joyau ce pousse-café là, tête-bêche en plus : Pieds nus dans R. ou Barefoot in R. dans sa version anglaise, traduit en anglais par Derek Munn. Petit joyau car la plume de Perrine Le Querrec quand elle ne la laboure pas, vole au-dessus de la page, et il pleut des mots, il pleut de la langue de poète, de celle qui enivre, que l’on boirait encore et encore, jusqu’à tomber par terre ivre vivant ! Ce livre dédié à N. parle d’un il qui revient de R. pieds nus : j’ai perdu mes chaussure à R., me dit-il en arrivant. (…) R. qui se targue d’être la Ville, une ville tout en cadres en bordures en netteté. Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment perdre ses chaussures, sa raison, son assise et son apparence, comment se délacer - ô savoureux double sens -, s’égarer, se soustraire aux codes de R., nation d’ordre, de discipline où le premier pas de l’enfant est calculé à la courbe du rendement de R. ? Oui, comment ? Dans un rythme entrainant, envoûtant qui galope sur la page comme une épidémie de pieds nus justement, on se laisse gagner par l’exaltation liberterre de ce nudisme, deux pieds, nus de chair de veines et d’os, de pieds sans semblants, sans artifices ni parures. Ô délicieuse impudence, n’hésitez pas, emparez-vous de ces petites pages de rien du tout, énormes, qui dévalent, osez cette vision insupportable, crue, cruelle mordante, miraculeuse. N’hésitez pas, déchaussez vous !
Cathy Garcia
Perrine Le Querrec est née à Paris en 1968. Ses rencontres avec de nombreux artistes et sa passion pour l’art nourrissent ses propres créations littéraires et photographiques. Elle a publié chez le même éditeur Coups de ciseaux, Bec & Ongles (adapté pour le théâtre par la Compagnie Patte Blanche) et Traverser le parc et La Patagonie. Et puis No control, Derrière la salle de bains, 2012 ; Jeanne L’Étang, Bruit Blanc, avril 2013 ; De la guerre, Derrière la salle de bains, 2013 ; Le Plancher, Les doigts dans la prose, avril 2013. Elle vit et travaille à Paris comme recherchiste indépendante. Les heures d’attente dans le silence des bibliothèques sont propices à l’écriture, une écriture qui, lorsqu’elle se déchaîne, l’entraîne vers des continents lointains à la recherche de nouveaux horizons. Perrine Le Querrec est une auteure vivante. Elle écrit dans les phares, sur les planchers, dans les maisons closes, les hôpitaux psychiatriques. Et dans les bibliothèques où elle recherche archives, images, mémoires et instants perdus. Dès que possible, elle croise ses mots avec des artistes, photographes, plasticiens, comédiens.
http://entre-sort.blogspot.be/
Derek Munn est né en Angleterre en 1956. Installé en France en 1988, il a enseigné l’anglais dans une école de langues à Paris pendant six ans. En 1994, il a déménagé dans le Sud-Ouest. Il a publié Mon cri de Tarzan, Laureli/Léo Scheer, Un paysage ordinaire, Christophe Lucquin Éditeur.
Grands nuages de la faim, morcelés,
Souffrant nuages de la douleur sans nom,
Passants d’un autre monde sitôt oubliés,
Si riches d’espérances, de lendemains
Qui hantent,
Nuages fracassés.
in Crispations
Tentes , ou « chums » , des éleveurs dans la région autonome des Nenets,
avec des températures de -45 degrés Celsius
Un éleveur de rennes Nenets éleveur. La viande est vendue aux usines de saucisses
et les cornes en Chine comme aphrodisiaques.
Baie Teriberka, une communauté autrefois prospère (activité de transformation du poisson)
Le dioxyde de soufre émis par l'exploitation du nickel dans cette ville Arctique russe tue
presque toute la végétation sur un rayon de 5 km. L'usine a été construite en 1937 sous Staline.
Immeuble de Komi, si le chauffage s'arrête dans ces appartements c'est la mort assuré
pour les occupants.
Moulus aux meules de la nuit. Poèmes, dites-vous ?
Et moi qui m’étonnais…
in La solitude du poète