Pablo S. Herrero
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Peut-être saurons-nous un jour qui est l’âme du bleu ? Des mots, des rêves, d’autres mots, d’autres rêves, des écorces, des branches, l’en marche du désir, l’en marche de la pluie, les horizons errants sur chaque lèvre…
Tout revient pour germer. Tout revient pour gémir.
Le corps enchevêtré du monde est sur nos pas, brûlant ses hanches, mendiant sa nuque, tirant les oripeaux du sexe sur la route. Etreinte aux ailes de grand froid.
S.o.s. à la mer. S.o.s. à la pluie. Au suaire du vent qui nous colle à la peau.
Nous savons tous que les mots sont fossiles.
Ecailles d’un autre âge.
Il ne reste presque plus rien des rêves. Seulement l’inachèvement des tempêtes, le bleu déchu du ciel dans nos vertèbres.
Chaque jour le judas du temps montrant ses traces.
Il existe des enfants
De 100 ans d’âge
Un ogre a dévoré
1000 ans
De leur existence
Arracher l’automne de mes veines, lécher du regard ces émeraudes de sève et se débarrasser une bonne fois pour toutes de ces champignons qui nous dévorent.
cg in A la loupe
Quand ils tombent de leur petit nuage
dont ils avaient recouvert votre vie,
les gens vous en veulent.
in Fragments apocryphes de J-V Cédille
Around Conforama (Bondy City)
La route s’élève jusqu’au ciel fumeux
A droite le cube froid de Conforama
A gauche un cylindre dans un hôtel chromeux
Des panneaux s’enroulent dans le panorama
in Les uns rêvent de lointains paysages