Michel Talon
La radio presse les oranges
in On ouvre
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La radio presse les oranges
in On ouvre
Il y a ce qui m’a toujours fait vibrer, quelle qu'en soit la forme ou l’expression. Un grand creuset où l’on peut jeter pèle-mêle les mots, la musique, l’énergie, la confiance, le don, l’inspiration, la rage et la douleur, la plume, la pierre, l’eau, le ciel, la terre et le feu, le plaisir, l’instinct, la connaissance…
cg in Journal 1998
on ne fait pas
la poésie
elle est
déjà faite
in Opium de personne
L’état amoureux semble être son état naturel et donner le la à toutes ses émotions. C’est une inclination permanente face à tout ce qui l’entoure. Il voudrait bien sortir de ce nuage qui brouille ses pensées et rend chaque pas hasardeux, mais la ridicule blessure ne se referme pas. Il tombe amoureux à tous les coins de rue. D’une voix, d’un visage, d’un chat, d’un chien, d’un grillon, d’un jardin, d’un ciel d’hiver ou de printemps. Cette énamoration chronique lui donne un air idiot, il le sait bien, c’est pourquoi il travaille à se composer d’autres visages, plus détachés, plus rusés, plus conformes. Il dissimule du mieux qu’il peut l’encombrante plaie sous des froideurs factices, de fausses exécrations.
Tâter aux ruines des rues
Avec un air de montgolfière
Proposer un nuage aux dames de mes rencontres
in Orage
et si l’homme
entre oubli et secret
accrochait les amarres du vivre
au revers de ses songes
in Au juste amont du songe
Faudrait voir à cesser de nous prendre pour des cons
Bon, bien-sûr, je ne dis pas que quelquefois, peut-être…
Hier, on est allé à la chasse aux poètes
Faut pas croire, ça giboie, et en toute saison
Ce qui vole à douze pieds, c’est pas d’la petite bière
C’est du gibier, mon gars, qu’on prend plaisir à voir
Les ailes déployées pour cinq minutes de gloire
Entre nous, on le surnomme « les beaux de l’air »
in La chasse aux poètes
en des temps ralentis
ils prononcent
l’élégie du silence
qui s’ébruitera jusqu’aux berges
où l’on devient caillou
in Au juste amont du songe