Jacques Cauda - Vanité
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Et quelle main a déposé dans mes besaces
Autant de reptiles à la morsure fatale ?
Je suis la pauvreté, la poussière
Et le bourgeon séché sur la branche.
in Pour retendre l’arc de l’univers
Je fais reculer la mort à force de vivre, de souffrir, de me tromper,
de risquer, de donner et de perdre.
Les pierres ne quittent jamais le monde.
Elles lui laissent un peu de leur poids et un peu de leur forme.
Tu les écartes à peine en les lançant, leur exil n’est pas même un départ.
in La terre voudrait recommencer
Vous entrez dans un autre pays
Une autre saison
La parole se fait maintenant plus lente
Elle peut dire ce bruit de paille
Dans le vent
D’une pluie coupée.
in Triptyque du veilleur
SIMPLE COMME AU REVOIR
Il a rêvé de tortues stellaires
Et s’éveille convaincu
De détenir la vérité
L’univers a des crocs de dinosaure
Dans une bulle close par un cadenas
Dieu est un feu follet.
cg 2002
Les plaies de la misère couvrent des larves.
La faim ouvre son sillon et s’échoue dans de vieux ports abandonnés
Sur le sable
Et au danger de la jungle.
Il n’y a pas assez de sépultures, de niches, de fosses communes,
D’extensions suffisantes,
Pour enterrer les nombreuses prises d’enfants
D’une seule journée. On les assiègent la nuit,
Pendant leur sommeil parmi les cartons de la rue.
Il paraît qu’ils font du tort du commerce.
in Tiers-Monde