Muriel Modély
pendant que dans nos ventres se jouent sans anicroche
le va
le vient
l’histoire la même
dans la répétition des coups de reins.
in Je te vois
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pendant que dans nos ventres se jouent sans anicroche
le va
le vient
l’histoire la même
dans la répétition des coups de reins.
in Je te vois
Si je mourrais demain, dieu sait ce que deviendraient tous ces cahiers que j’ai rempli, noirci depuis plus de dix ans ! Qui les lirait, qui comprendrait ? Quels seraient les jugements, les déformations ? Qui serait intéressé ? « Journal d’une jeune fille du XXe siècle - Parcours, atomes et conscience. » Je délire !
cg in Journal 1995
Nos yeux et Pierres, deux poèmes de Marc Tison parmi ceux publiés dans le numéro de janvier 2015.
Ici vous entendrez parler acier, métallurgistes, syndicalistes, ici vous entendrez parler usines, nationalisation, chômage. Si pour vous ces mots sont synonymes de nuisances et de laideur, s’ils vous font l’effet de répulsifs, si vous prétendez qu’ils doivent être réservés aux colonnes des journaux, section économie ou société, refermez aussitôt ce livre ou, pour les plus modernes d’entre vous, éteignez votre liseuse, en tout cas passez votre chemin, ce texte n’est pas pour vous, autant vous prévenir tout de suite. Entre le ciel et la boue, préférez le ciel, c’est moins salissant.
in Les maîtres du printemps
Tel homme explose
car un enfant à retardement
déchire sa poitrine
ruisselante de barbelés
madrague des rêves
J'ai un besoin vital d'horizons nouveaux, d'espaces inconnus, surtout quand l'hiver approche, traînant ses heures froides, sombres, interminables, des puits sans fond.
Je crains la petite mort de cette morne saison,
celle qui jette sur les rêves des pelletées de mélancolie.
in de la vie et de l'amour, 1989
il demande je réponds
Petite bête humaine de quel sang es-tu
De quel clan quelle tribu
Qui t'inspire, t'attire
Qui te souffle sur la face
Cette Force Foi Fougue
Qui t'habite depuis petite
De quelles odeurs viens-tu?
Pourquoi tout ce flair, cet instinct
Où Est ce que tu places tes accents toniques
Pourquoi tu mords dans le plan Nord
Que tu scandes, dessines et marche
Drette-là, à l'Ouest sur la Ligne 9
Pour qu’elle ne revire pas son flux
Ni ne noircisse notre fleuve, nos rivières
Je suis Rouge Montagne
Blanche comme le lys à l'hiver venu
Et belle et Bleue
Comme mon Pays nommé province
Pourquoi ces chants de tête
En soliste chez les catho
Et tous ces sons de gorge
Mouillés métissés mêlés
Que tu marie maintenant
Aux grands tambours avec rythme
Tu veux savoir qui forge encore ces verbes
Comment s'épelle géographie
Comment s'écrit le nom de mes familles
Celles-là qui
Fabriquent toujours et encore
Moult souvenirs à raconter
Depuis 10 000 ans
Je préfère le troc et le potlatch
Et, depuis l'autre siècle
Trente-six foyers d'accueil
Deux fois adoptée
Milles paysages partagés
Deux aïeux passeurs de langues et légendes
Une Mère, Terre.