Sasha Malisz - Bez nazwy - 2010
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Immensité des pins, rumeur brisée des vagues,
contre le crépuscule et ses vieilles hélices
crépuscule tombant sur tes yeux de poupée,
coquillage terrestre, en toi la terre chante!
En toi chantent les fleuves et sur eux fuit mon âme
comme tu le désires et vers où tu le veux.
Trace-moi le chemin sur ton arc d’espérance
que je lâche en délire une volée de flèches.
Je vois autour de moi ta ceinture de brume,
mes heures poursuivies traquées par ton silence,
c’est en toi, en tes bras de pierre transparente
que mes baisers se sont ancrés, au nid de mon désir humide.
Ah! ta voix de mystère que teinte et plie l’amour
au soir retentissant et qui tombe en mourant!
Ainsi à l’heure sombre ai-je vu dans les champs
se plier les épis sous la bouche du vent.
Non la poésie, ce n’était pas de la littérature, pas seulement. Cela n’appartenait pas au monde des livres. Cela n’était pas fait pour ceux-là seuls qui lisent. Les preuves se multipliaient.
(…) Il était une chose que seule la terreur pouvait obtenir, c’était que ces centaines d’hommes bouillonnant au fond de la baraque fissent silence. Seule la terreur… et la poésie. Si quelqu’un récitait un poème, tous se taisaient, un à un comme des braises s’éteignent.
(…) Un manteau d’humanité les recouvrait. J’apprenais que la poésie est un acte, une incantation, un baiser de paix, une médecine. J’apprenais que la poésie est une des rares, très rares choses au monde qui puisse l’emporter sur le froid et sur la haine. On ne m’avait pas appris cela.
in Le monde commence aujourd’hui
Les spectateurs ne trouvent pas ce qu'ils désirent, ils désirent ce qu'ils trouvent.
in La Société du spectacle, 1975