Whisky - Lionel Mazari
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nous pleurons,
nous pissons,
nous chions,
nous saignons,
le bas des immeubles s’effrite sous un battement de paupière,
les dunes s’abattent comme des automnes sur des vies
plus pauvres qu’un sablier de verre bâti dans une bouteille
en plastique tranchée.
et on ne nous apprend pas
la terreur d’un homme seul entretenant une plante séchée
dans la condamnation éternelle
d’une honte privatisée.
non,
nous ne sommes pas heureux.
nous pleurons,
nous pissons,
nous chions,
nous saignons.
Merci à Ji Aile et ses Voix disonnantes
À trop fréquenter le monde
On devient un ramassis de
Ce que l’on est pas
in Traction Brabant 87
C'était passerose et ras de ruines j'allais vers toi
remonter l'en haut tirait doucement d'abord
par les yeux
tout cet enfer de tranquillité saoûlerie de solitude
pour un arbre je ne sais pas quelque chose comme
bourgeon avant terme éclaté
branche fourrée de fourmis
feuille
méprisée lors de la cassure du froid
un ressuiement
de terre tôt dégelée
un arbre juste un arbre
inqualifiable
lacis noir gris de fond de pluie
et toi innommée inaperçue ma vieille usure
ma peau de petitesse
l'extase de vivre
malade minable rouillé roulé par les rues
comme une boîte de conserve à la bouche ébréchée
de vivre un peu à peine ce petit reste croûton de pain
séché blêmi fade ton visage de laideur qu'un arbre là
aimait sans rien dire
et je viens les yeux fermés
où tu étais venue
je viens me souvenir
avec des douleurs réapprises
aux épaules
je viens comme un matou de nuit
rôdeur parmi les
détritus
c'est toi que je trouve grise cernée de folie
vigne tombante contre un mur de briques
et cela aussi près de l'en dessous cette splendeur
de bric-à-brac de broche à foin
est
le plus pur amour