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  • Eduard Bersudsky - Sharmanka Kinetic Theatre

     

    J'ai eu l'immense joie de découvrir à Glasgow dans les années 90, le travail de ce mécanicien et sculpteur autodidacte underground russe, installé à Glasgow en 1993.

    Eduard Bersudsky (né en 1939 à Saint-Pétersbourg en Russie – alors Leningrad, URSS) a commencé à sculpter à la fin des années 20, tout en travaillant modestement comme ouvrier métallurgiste, électricien, skipper sur barge, veilleur de nuit et chauffeur. Il a fait ses études dans des musées, des bibliothèques, des expositions et des cours du soir de sculpture.

    En 1974-80, Bersudsky participe à des expositions d’art « non-conformiste » : un mouvement d’artistes qui voulait éviter le contrôle de l’idéologie soviétique officielle.

    En 1974, il trouve un emploi dans le département du parc pour sculpter des personnages géants dans des arbres tombés pour les terrains de jeux pour enfants. En même temps dans sa seule chambre dans un appartement communal il commence à créer les kinemats : sculptures cinétiques actionnées par des moteurs électriques et commandées par des dispositifs électromécaniques sophistiqués, incorporant des morceaux de vieux meubles, ferraille et figures grotesques sculptées. Jusqu’en 1989, ses kinemats ne pouvaient être vus que par quelques amis et connaissances.

    SHARMANKA (mot russe pour « orgue de Barbarie ») est une collaboration entre le sculpteur-mécanicien Eduard Bersudsky, la directrice du théâtre Tatyana Jakovskaya et le designer de lumière et son Sergey Jakovsky.

    En 1993, Sharmanka a été chassée de Russie par la dépression économique et le manque de soutien pour l’art. À cette époque, Glasgow Museums acheta certaines de ses expositions pour la Glasgow Gallery of Modern Art et l’invita à faire un spectacle. En 1996, la galerie / atelier Sharmanka Kinetic a été inaugurée à Glasgow Merchant City. C'est à cette époque que je l'ai vu.

     

    Site officiel : http://www.sharmanka.com/Home/The_Works.html

     

     

    Vidéos de l'historique :

     

     

     

     

     

     

     

    Glasgow, 2010

     

     

     

     

     

  • Ganaha – Un conte futur dans une langue passée - de Florent Toniello

     

    Jacques Flament éditions, janvier 2020

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    215 pages, 15 €.

     

     

     

     

     

    je pénètre les trous noirs de ma chair, suis l’ange des temps

    nouveaux, prêtresse des plans astraux, bouton d’arrêt,

    simulation off, moi, toute-puissante, démembrée dans l’éther

     

     

    Je viens de terminer Ganaha de l'ami de plume Florent Toniello, qui me l'a gentiment offert, merci :-) et qui ouvre la nouvelle collection d'anticipation aux éditions Jacques Flament dont il va s'occuper. Ganaha, étonnant roman d'anticipation, quantique, placé sous le signe du ruban de Möbius, écologique : il y est question d'intelligence artificielle d'une part poussée au summum de sa logique dans un futur lointain et qui n'a plus vraiment l'utilité des êtres humains, ses créateur et d'une société post-atomique qui elle semble aux antipodes : celle des "êtres vertes", très écologique, dépouillée de toute technologie non artisanale et très axée sur les valeurs féminines d'autre part et dans laquelle la poésie tient une grande place. Une société toute organisée autour de la culture et la consommation d’une plante vertueuse, la karé, qui évoque un peu le soma de l’Inde ancienne et qu’Huxley entre autre avait repris de façon plus négative dans Le Meilleur des mondes.

    Un roman qui ouvre sur des interrogations profondes à propos de l'humanité, de nos véritables besoins, sur la notion de progrès, de liberté, d'individualité, de libre-arbitre, de la réalité de l’existence, sur le futur donc mais aussi le temps et l'espace où futur et passé se confondent en un seul point. Vers quoi allons-nous, d'où venons-nous ? Allons-nous vers là d'où nous venons ? Venons-nous de là où nous allons ? Le futur est-il déjà arrivé ? Le passé est-il à venir ? Retour au ruban de Möbius.

    Poétique, fluide, doux, mais sans pour autant nous éviter la sensation de malaise, subtil et vertigineux sur le plan de la réflexion, ce roman qui prend des allures de conte est à découvrir ici :

    https://www.jacquesflamenteditions.com/378-ganaha/

     

    Cathy Garcia

     

     

    Florent_m.jpgFlorent Toniello est né en 1972 à Lyon, entre Rhône et Saône. Dans une autre vie, il a été, principalement à Bruxelles, manager dans les technologies de l’information pour une grande entreprise transnationale. Une période pendant laquelle il n’a pas écrit une ligne de poésie, mais d’innombrables mémos et rapports, le plus souvent en anglais. Depuis 2012, il a rejoint les bords de l’Alzette, à Weimerskirch, au grand-duché de Luxembourg. Il se cache souvent derrière les textes des autres, s’occupant de relecture, correction et traduction pour divers éditeurs et journaux luxembourgeois. Mais il ne dédaigne pas non plus de s’adonner à l’écriture, qu’il a abordée à plus de quarante ans, mais qu’il compte bien ne pas abandonner de sitôt. Musicien de cœur depuis toujours, il a repris des études de direction d’orchestre et prépare plusieurs collaborations avec des instrumentistes.

     

    Biblio :

     

    Flo[ts], éditions Phi, novembre 2015. Premier prix du concours littéraire national du grand-duché de Luxembourg en 2015.

     

    Je tu il, projet Poids plume de l’association Mots nomades, mars 2017. Hors commerce, ce petit livre doit être offert !

    Ptérodactyle en cage, éditions Phi, mars 2017. Texte d’un spectacle poético-musical créé pour les dix ans du Printemps des poètes - Luxembourg.

     

    Lorsque je serai chevalier, Jacques Flament Éditions, novembre 2017

     

    L'Oreille arrachée, maelstrÖm, décembre 2017

     

    Apotropaïque, éditions Phi, juin 2018

     

    Foutu poète improductif, éditions Rafael de Surtis, juillet 2018

     

    La Petite Fabrique des notes (théâtre), représenté en mai et juin 2018 au Théâtre ouvert Luxembourg. Publié dans Les Cahiers luxembourgeois, no 1/2020, avril 2020.

     

    Son blog : https://accrocstich.es

     

     

     

  • Roberto Juarroz

     

    Une arête dans la gorge
    peut évider la voix.

    Mais la voix vide parle aussi.
    Seule la voix vide
    peut dire le saut immobile
    vers nulle part,
    le texte sans paroles,
    les trous de l'histoire,
    la crise de la rose,
    le rêve de n'être personne,
    l'amour le plus désert,
    les cieux abolis,
    les fêtes de l'abîme,
    la conque brisée.
    Seule la voix vide
    peut parler du vide.
    Ou de son ombre claire.