Theodore Major - Industrial dawn
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Le ciel contre les cils. Comme au tréfil des doigts
de la reconnaissance d'un visage. Le rideau d'un
lyrisme italien tombe en bouillonné de scène.
Sur le zigzag des routes. Sur un couchant d'opéra.
Dans la pagaille du réel. Dans une chambre d'hôtel
où des marins montent et les femmes tapinent près
de la gare. A faire ses courses aux rayons de la vie,
rien ne se perd, rien ne se crée. Apostrophe inévitable
entre l'histoire et son récit. Une secousse sismique.
Un trou d'air à ras du sol. Et il dégringole des quasars
dans un vase de porcelaine. Du précieux dans les
tuyauteries de l'évier. Au lieu de la paupière c'est
l'arcade qui cligne. Et sur la nacre d'un coquillage
l'expéditif de la pensée. Son rationnement. Simplement
donc l'ombre des cils sur le cerne d'un visage fatigué.
Un demi cercle orange derrière le dôme de la cathédrale.
Du brouillé rosâtre autour. La rue beige sous les lampadaires.
Du véridique énorme et calibré de cake débité à la coupe
automatique. Capitonné au corps. Collé à la cornée. Je
débloque l'issue de secours d'un coup de pied. Et je sors
par mon dos.
La mort n'est jamais comme, 2003
Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
Y’a du laisser-aller
chez les laissés-pour-compte ;
on n’va pas s’entraider ;
on n’est pas dans un conte.
Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
Pourtant je ne vois que des pages :
du noir sur blanc,
quelques images,
et pas un seul grand.
Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
A perte de vue :
des enfants perdus.
Pas-encore-des-hommes,
c’est ce que nous sommes.
Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
...
© l'impossible séjour
Apprendre à tisser des toiles, à capter la rosée. Manger l’herbe neuve. Faire de sa vie un art d’aimer. Ma solitude est hors d’usage.
Je suis humus, humaine.
Quelle est ma graine ? Ma fleur, mon arbre, mon fruit ?
Qu’est ce qui en moi n’est pas fumier mais graine ?
Comment cultiver mes jachères, me respecter ?
Je crois savoir, saisir parfois, mais le savoir ne vaut rien pour lui seul. Terre stérile.
in Celle qui manque
Morceaux choisis de "Terre" de Thierry Metz (Opales/Pleine Page, 1997) et lus par moi-même.
Tous mes écrits sont pour ainsi dire des tâches qui me furent imposées de l’intérieur. Ils naquirent sous la pression d’un destin. Ce que j’ai écrit m’a fondu dessus, du dedans de moi-même. J’ai prêté la parole à l’esprit qui m’agitait.
in Ma vie