Elfi Cella
C’est vrai, un rouge-gorge peut m’arracher des larmes. Une mésange au soleil. Du pain trempé, une flaque d’eau. Douce lumière du présent parfait. Le sourire intérieur s’épanche aux lèvres.
in Celle qui manque
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C’est vrai, un rouge-gorge peut m’arracher des larmes. Une mésange au soleil. Du pain trempé, une flaque d’eau. Douce lumière du présent parfait. Le sourire intérieur s’épanche aux lèvres.
in Celle qui manque
tant de fois foudroyée
irradiée des cimes
mitraillée
abimée
éclatée
tant de fois
tant de fois
tant de fois
cent fois dans l’abime
mille fois relevée
encore
et encore
debout
lacérée de lumière
in en cours
ta boussole
le sentier
la piste
les racines chuchotent
les feuilles les herbes
tu les entends ?
in Je l'aime nature
Parfois, j’ai des orgasmes de nature qui m’ouvrent le cœur en deux comme une graine mûre. Je suis l’arbre, la mésange, la grenouille, le nuage, la pluie, l’orage, je pourrais dévaster un bureau de pôle emploi, en faire une jungle pleine de feuilles, de cris et de fouillis odorant. Où est la case poète ?
in Le livre des sensations
Sur l'autre rive
l'arbre aux fruits
de lune
in en cours
Il y a toujours ce moment
où l'horizon bascule
et nous laisse seul
sur la barque
à devoir débrouiller
l'immensité
in en cours
sur les sinuosités de ma sauvagerie
j’ai lâché des aigles
brûlants
et aimé sentir ma chair
se détacher
par petits bouts
in Salines
De ta plume
je trace les mots
noirs
de mon âme sauvage
j'entends ton chant
imprécations
les taches de nuit
sur le col du jour
in en cours
Il faut s'enfuir
comme eux qui savent
ce que la grande aiguille
va déchirer
les augures
pour guides
s'enfuir
et ne pas se retourner
in en cours
les vols d'oiseaux dessinent
de fines vertèbres de serpents
longues épines dorsales entrelacées
tracent au ciel
leur temps du Rêve
in en cours
je te gribouille
d’une joie furieuse
le rire
qui incendie ton visage
perce le fouillis
de nos broussailles
in en cours
Chaque seconde, 500 millions de neutrinos me traversent
et 3 milliards si je m'allonge.
Et la vie serait ennuyeuse ?
in en cours
Assise nue sur un tabouret haut, elle contemple les bougies, cherche le calme en elle, la paix qui tarde à venir tellement la peur est là, dans le ventre et elle voudrait qu’elle s’en aille. Elle respire, fait le vide, cherche l’oubli, que cette obsession de la mort la quitte enfin. Elle ferme les yeux, se projette ailleurs : rituel de purification, rituel de libération. Partir et laisser les morts reposer. En paix, en paix, trouver la paix. Obsession.
Texte d'atelier du 26 janvier 2020
Nuées magiques
lièvre de lune
balais de sève
rondes collines
j'invoque vos douceurs
glane des grains d'étoiles
pour mes chaudrons d'hiver
in en cours
La nuit je m'envole
vers des forêts étranges
je vois ce qui épie
dans l'obscurité
je vois
et j'aiguise ma tendresse
contre les troncs rugueux
où j'ai niché mes rêves
in en cours