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FUSIONS POÉTIQUES - Page 6

  • Antoine Josse

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    Je te ramène du plus profond de l'hiver

    la fleur rouge comme ma gorge

    cette fleur née de ce cœur

    qui s'égoutte fleur de sang

    sur la neige blanche

    qui a caché ta douleur

    je te ramène

    le rouge et la chaleur

    de ma gorge tendre

    en gage du printemps

    qui te rendra

    tes couleurs

     

    in en cours

     

     

     

     

  • Alexander Zavarin

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    Je laisserai la lanterne allumée

    pour toi qui a l'âme belle

    et le cœur vrai

    je laisserai la porte ouverte

    tu n'auras qu'à la pousser

    pour toi qui a faim

    d'humanité sans fard

    et qui a su conserver

    tout au long du chemin

    la chaleur de ton regard

    la douceur de tes mains

    la bonté non simulée

    je laisserai sur le feu

    la bonne soupe du simple

    pour toi qui n'a jamais vendu

    l'oiseau frisson de l'amour

    à la foire aux coqs

     

    in en cours

     

     

  • Albarràn-Cabrera

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    Je me fraie un passage entre deux falaises, c’est parfois d’une étouffantes lenteur, puis soudain les rapides et la navigation à l’instinct. Prise de risque oui, mais nulle part où débarquer, alors il faut continuer, louvoyer entre les falaises abruptes, immenses. C’est une naissance longue, compliquée, douloureuse mais qu’importe, il ne s’agit toujours que d’ici et maintenant. Je m’épouvante d’un rien, je me réjouis d’un rien, c’est un genre d’équilibre, de grand écart. La vie n’est-elle pas un grand écart ?

     

    in Journal 2005

     

     

     

  • Igor Zenin

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    J'irai jusqu'au bout

    jusqu'aux confins

    là où le monde

    rencontre sa dissolution

    j'irais jouer la mélodie

    de l'amour impossible

    sur les cordes du vent

    j'irais porter le chant

    aux anges de l'orage

    ils sauront eux

    le retirer comme une épine

    de ma gorge en flamme

     

    in en cours

     

     

     

  • Luis Beltrán

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    Partir. Ne laisser que nos mues quelque part griffonnées, cachées dans une fente, entre les dents d’un voleur d’âmes. Un vendeur de vent et ses hochets de feuilles.

     

    Nous purgeons nos peines de vie et pouvons saisir dans une fraction de temps, de soleil, de silence, quelques visions et parfums fugaces de paradis.

     

    in Le poulpe et la pulpe

     

     

     

  • Hope Gangloff

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    Il pleut des enclumes

    sur ma vie épuisante

    le réel me colle des cernes

    et je n'ai pas encore

    quitté mes vieilles bottines

    je refuse d'endosser

    un joli personnage

    je préfère mettre les doigts

    encore et encore

    dans ma déconfiture

    je préfère son goût amer

    à l'édulcoré de la lâcheté

    et vous ?

     

    in en cours

     

     

     

  • FAITS D'HIVER - 20 JOURNÉES ORDINAIRES DE LA VIE DE 50 FEMMES - Jacques Flament, mai 2022

    Je me rends compte que j'ai oublié sans doute prise dans trop de tourmentes, de mentionner sur ce blog ma participation à cet ouvrage conséquent, publié en mai dernier par Jacques Flament et qu'il n'est pas trop tard bien au contraire de commander :

     

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    Le JOURNAL ou le JOURNAL INTIME est un genre littéraire à part entière.
    Celles et ceux qui s’y adonnent sont appelés DIARISTES (de l’anglais Diary, journal intime).

    La spécificité de l’ouvrage que vous avez entre les mains est que tous les textes des journaux retranscrits ont été écrits par des femmes et qu’ils sont délimités par une période courte et définie : du 21 décembre (solstice d’hiver) au 9 janvier, soit une vingtaine de jours pour traverser le temps et passer de l’année 2021 à l’année 2022.

    À la base, le JOURNAL (en tout cas le JOURNAL INTIME) est conçu et écrit à usage privé, et généralement touche à l’intimité de son auteur(e). Mais depuis des lustres, ce JOURNAL, intime ou non – certains s’en servent pour parler de l’actualité, des livres, de la nature, etc., et on en vient ainsi à parler plutôt de JOURNAL PERSONNEL – devient un récit littéraire (ou même quelquefois artistique), qui peut se rapprocher de l’autobiographie par le fond, même si la forme est clairement définie : relation des faits par ordre chronologique et daté.

    De grand(e)s auteur(e)s se sont risqués au JOURNAL et non des moindres : les Frères Goncourt, Jules Renard, André Gide, Benjamin Constant, Léon Bloy, Michelet, Paul Léautaud, Cioran, Simone de Beauvoir, Anaïs Nin et tant d’autres. Certains l’ont appelé JOURNAL, d’autres CAHIERS. Discrédité durant une bonne partie du XXe siècle, le JOURNAL a plutôt tendance à être réhabilité de nos jours avec des diaristes contemporain(e)s qui leur redonnent leurs lettres de noblesse.

    Notre ambition avec cet ouvrage collectif est de mettre en avant des FEMMES auteures, que l’on ne rencontre pas habituellement sur le devant de la scène littéraire, mais dont l’écriture n’a souvent rien à envier à leurs illustres consœurs médiatisées.

    Nous remplissons ainsi pleinement notre rôle de découvreur, défricheur, et vous donnons à lire un contre-courant de la scène littéraire qui, nous l’espérons, parviendra à vous séduire.

     

    ISBN : 978-2-36336-522-4 PAGES : 560 FORMAT : 210×297 PARUTION : 05/2022 

    VOIR ICI : https://www.jacquesflamenteditions.com/501-faits-dhiver-20-journees-ordinaires-de-la-vie-de-50-femmes/

     

     

     

     

     

  • Yoann Penard

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    Il y a d’innombrables lustres, tu rampais à l'aide de longs tentacules, dans un boyau sombre et suintant. Tu avançais lentement, écrasée par ton armure, frôlant le sol de tes antennes et tressaillant à chaque crevasse. Ce n'est qu'au bout de plusieurs lustres encore, que le sol parut s'assouplir, que peu à peu tu t’es redressée, tirant tes os de l'argile humide.

    Face à toi, sur les parois, cela tremblait. En avançant encore, tu l’as senti, entièrement cette fois, tout au fond du boyau. Déjà ça te brûlait les paupières et tu découvrais alors que tu avais des yeux.

     

    in Sursis

     

     

     

     

  • Andrew Bret Wallis

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    D’ici on ne repart plus, les jambes prises, langueur ensorcelée que seul le vent sait rompre. Pour partir il faut des ailes, les ailes sont si lentes à pousser et la nuit exhibe ses étoiles, si vous saviez, il y en a tant, étranges cristaux rivés au triangle obscur du ciel.

     

    in Chroniques du hamac