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MON CINÉMA & DOCUS

  • We Feed the World (Le marché de la faim), documentaire réalisé par Erwin Wagenhofer (2005)

     

    Le réalisateur autrichien s'était inspiré du livre de Jean Ziegler, L'Empire de la honte. J'avais acheté le dvd à sa sortie, y repensant aujourd'hui, je l'ai trouvé visible dans son intégralité, vidéo au-dessus, il faut le voir, il faut voir les 20 ans qu'on a perdu alors qu'on avait déjà perdu beaucoup de temps pour stopper la folie dans laquelle le monde agricole était lancé depuis l'après-guerre...

     

    L'industrialisation du XIXe avait détruit l'agriculture vivrière occidentale et celle du XXe jusqu'à aujourd'hui continue de la détruire partout dans le monde, avec les changements climatiques qui aggravent tout.

     

    L'agriculture vivrière est une agriculture essentiellement tournée vers l'autoconsommation et l'économie de subsistance. La production, rarement excédentaire, n'est destinée ni à l'industrie agroalimentaire ni à l'exportation. Elle est en grande partie auto-consommée par les paysans et la population locale. Cette forme d'agriculture, courante dans les jardins du monde entier, demeure d'une importance capitale dans les pays les moins avancés où elle permet aux populations rurales, sans autre ressource, de se nourrir mais ne génère généralement pas de revenu important. Elle représente environ 20 % de la production alimentaire mondiale. Par l'importance qu'elle accorde aux semences paysannes — on estime à environ 1,4 milliard les agriculteurs utilisant des procédés traditionnels de sélection — elle favorise la diversité variétale et, par rapport aux monocultures intensives, la biodiversité. Wikipedia (FR)

     

     

  • La Fleur de Buriti - Crowrã dee Renée Nader Messora, João Salaviza (2023)

     

    Film très émouvant et important, présenté au festival de Cannes 2023 sélection Un Certain Regard - Lauréat du Prix d'Ensemble : à travers les yeux de sa fille, Patpro va parcourir trois époques de l’histoire de son peuple indigène, au cœur de la forêt brésilienne. Inlassablement persécutés, mais guidés par leurs rites ancestraux, leur amour de la nature et leur combat pour préserver leur liberté, les Krahô n’ont de cesse d’inventer de nouvelles formes de résistance.

     

    Pour en savoir plus, cet article de Socialter : https://www.socialter.fr/article/fleur-de-buriti-krahos-amazonie-autochtones et cet entretien avec les réalisateurs :

     

     

     

  • État limite, documentaire de Nicolas Peduzzi (2023)

     

    Tourné dans le sillage du jeune psychiatre mobile de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), ce documentaire sensible sonde le délabrement de notre système de santé et l’épuisement de celles et ceux qui le portent au quotidien.  Il est seul pour tout l’établissement. Baskets aux pieds, le docteur Jamal Abdel-Kader, secondé par des internes, court chaque jour entre les différents services, des urgences à la réanimation en passant par la gastro-entérologie et la gynécologie obstétrique. Porté par ses convictions, ce fils de médecins syriens établis en France, qui a grandi au sein de l’hôpital public, où il vivait avec ses parents, s’efforce, au prix d’une incessante bataille contre le temps et les impératifs de rendement, d’apaiser les souffrances de ses patients en créant les conditions d’un véritable échange, y compris avec leurs proches. Il y a là Aliénor, percutée par un train et multiamputée ; Vincent, en proie à des phobies d’impulsion, qui redoute les fenêtres ouvertes ; Windy, un jeune patient atteint de pancréatite, éprouvé par la solitude et d’intenses douleurs physiques ; ou encore cet homme égaré dans une "matrix", qu’il faudra se résoudre à attacher après de vaines tentatives de dialogue… À la nuit tombée, dans leurs rares moments de répit, le trentenaire et son collègue Romain, aide-soignant, se retrouvent pour partager leurs difficultés et constater les ravages grandissants de la crise qui ronge le système hospitalier. "Est-ce que je ne suis pas complice d’un truc qui est fou ?", s’interroge Jamal…  Dans les pas de plus en plus las de ce jeune praticien à l’intelligence et à l’humanité en alerte, la caméra de Nicolas Peduzzi (Ghost Song, Southern Belle) pénètre avec pudeur dans les chambres de l’hôpital, refuges de destins accidentés, pour observer l’émouvante construction d'une relation thérapeutique fondée sur le lien, entre tête-à-tête et atelier de théâtre. Mais comment soigner dans une institution malade ? Émaillé de photographies en noir et blanc de Pénélope Chauvelot, sublimes parenthèses d’immobilité au cœur de l’urgence, ce documentaire mélancolique et politique sonde le déclassement de la médecine psychiatrique et l’effondrement de l’hôpital public, miroir d’une société qui relègue les plus fragiles à la marge et pousse ceux qui prennent soin d’eux au-delà de leurs limites. 

     

     

  • L'écho par Tatiana Huezo (2022)

     

    Un vraiment magnifique film documentaire ! Visible sur arte  jusqu'au 30 août :

    https://www.arte.tv/fr/videos/108478-000-A/l-echo/

     

    "Dans un village reculé du nord du Mexique, femmes et enfants travaillent à la survie de leur communauté... Un documentaire poétique qui célèbre le courage d’existences consacrées à l’élémentaire et au soin. 

    Le village d'El Eco, isolé sur un haut plateau du Mexique. Le quotidien est rude, soumis au gel en hiver et à la sécheresse en été. Aidées de leurs enfants, les mères s'occupent des moutons, des récoltes, et prennent soin des aînés. Dès leur plus jeune âge, les habitants côtoient la mort et apprennent le sens de la communauté. Quel que soit leur avenir, la vie au village laissera comme un écho dans leur âme…

    Vies héroïques
    Une jeune mère court avec ses enfants pour sauver un mouton de la noyade, une fillette s'occupe avec tendresse de son aïeule mourante, une autre s'exerce au métier d'institutrice avec ses poupées, tandis qu’une adolescente rêve de participer à une course de chevaux. Ici, l’existence se résume à l’élémentaire : la nature, les animaux, la promiscuité avec les siens, la maladie et, pour la dernière génération, l’éducation. Les pères, ouvriers du bâtiment ou artisans, ne partagent que rarement la vie de leurs familles, ne revenant au village que pour les fêtes ou pour les enterrements. À travers des images d’une grande douceur, dépourvues de commentaire, la réalisatrice Tatiana Huezo dépeint ce quotidien à l’organisation matriarcale, où tous les efforts tendent vers la nécessité de prendre soin des autres. Isolant les regards et les gestes, elle restitue l’humble intensité de ces vies, non exemptes de questionnements, mais héroïques, dans un coin perdu du monde."

     

     

     
  • Capharnaüm par Nadine Labaki (Liban, 2018)

     

     

    On en oublie que c'est du cinéma car cela semble un documentaire et j'ai été particulièrement plombée et même suffoquée en le regardant, impossible de dire que j'ai "aimé", trop de malaise mais je crois que c'est important qu'il existe. Le parti pris de la réalisatrice est très brut, un casting de personnes sans papier, les oubliés des bas-fonds insalubres de Beyrouth, nous sommes plus que proche de la réalité, elle s'emmêle étroitement au film et en même temps la focalisation sur le presque trop beau jeune Zain devient parfois oppressante. Zain magnifiquement incarné par Zain al-Rafeea, lui-même réfugié syrien arrivé au Liban à l'âge de 7 ans. Yordanos Shiferaw qui joue Rahil, la mère éthiopienne, a été arrêtée puis relâchée pendant le tournage, comme son personnage. Le parti pris c'est l'enfant qui porte plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde, c'est la colère légitime d'un jeune garçon de 12 ans —  nul ne sait vraiment son âge, il n'existe pas — condamné pour avoir poignardé "un fils de chien" qui  a épousé sa sœur de 11 ans après l'avoir échangée contre deux poulets, sœur qui mourra quelques mois après devant les portes de l'hôpital d'une grossesse qui tourne mal. Colère d'un jeune garçon aux prises avec toute la violence d'un monde dans lequel ses parents sont tellement plus bas que terre qu'ils ne peuvent se comporter en parents tout en continuant à faire des enfants. Colère légitime mais le portrait à charge des parents est brutal car peu importe ici leur propre histoire. Capharnaüm ne peut laisser indifférent, surtout quand Zain se retrouve seul avec le fils encore bébé de Rahil et ce film a reçu à sa sortie à Cannes (trois fois primé) autant d'éloges que de vives critiques.

     

     

     

  • Mosquito de João Nuno Pinto (2020)

    Un très bon film, étonnant, dérangeant et halluciné, dans lequel la fièvre patriotique d'un très jeune soldat portugais lors de la dite Grande Guerre se transforme en fièvre tout court, fièvre qui consume toute innocence et illusions, jeune recrue qui voulait aller se battre en France et se retrouve égaré, seul, dans la brousse du Mozambique où les horreurs d'une guerre importée attise les cruautés colonialistes.

     

     

     

     

     

     

  • Harka par Lotfy Nathan (2022)

    Un coup de poing, âpre, terriblement efficace, traduit avec une grande force et sensibilité, l'état du personnage central, l'impasse dans laquelle lui et tant d'autres se trouvent et cette montée en tension vers l'acte final, le jeu de l'acteur est d'une justesse.... Ce film inspiré de l'auto-immolation de Mohamed Bouazizi qui déclencha la révolution tunisienne et le printemps arabe entre 2010 et 2011 ne peut laisser indifférent, d'autant plus quand on sait que rien n'a changé bien au contraire.

     

     

     

  • L'envol, un documentaire de Florent Verdet (2024)

     

     

    Gégé́ est un paysan singulier : tout juste à la retraite, après une longue carrière mouvementée et riche d’expériences (producteur de lait, éleveur de veaux puis paysan « éducateur » auprès de milliers d’enfants de banlieue parisienne), il se lance sur les routes de France au volant de sa vieille R25.

     

    Avec d'anciens voisins lotois ;-)

     

    à voir ici : https://www.france.tv/france-3/hauts-de-france/la-ligne-bleue/6684956-l-envol.html

     

     

  • La conspiration du Caire de Tarik Saleh (2022)

    Très bon film sur la noirceur des pouvoirs.

     

    "Un étudiant naïf est pris au piège d’une lutte de pouvoir politico-religieuse au sein de l’université Al-Azhar du Caire. Prix du scénario à Cannes, un thriller paranoïaque somptueux et sans concessions, qui met à nu les dures réalités de l’Égypte contemporaine.

    Adam, modeste fils de pêcheur égyptien, bénéficie d’une bourse pour étudier à la prestigieuse université Al-Azhar du Caire, haut lieu d’enseignement de l’islam sunnite. Peu après son arrivée, le grand imam à la tête de l’institution meurt subitement. Le jeune homme est alors précipité malgré lui au cœur des luttes de pouvoir opposant les élites religieuses et l’autorité politique, déterminée à faire élire le nouveau dirigeant de son choix. Manipulé par le colonel Ibrahim, membre de la sûreté de l’État, Adam devient un agent infiltré du régime, exposé à tous les périls…

    Thriller labyrinthique
    Cinéaste suédois né d’un père égyptien, Tarik Saleh a déjà derrière lui une longue carrière d’artiste graffeur, de documentariste et de réalisateur lorsqu’il accède à la renommée internationale en 2017 grâce au fascinant film noir Le Caire confidentiel, vue en coupe d’une société égyptienne gangrenée par la corruption généralisée, au crépuscule du régime de Hosni Moubarak. Cinq ans plus tard, le réalisateur adopte les codes du thriller d’espionnage politique cher à John le Carré pour nous dévoiler, à travers les yeux de son candide héros incarné avec intensité par l’acteur palestinien Tawfeek Barhom (vu récemment dans Les fantômes), les dures réalités de l’Égypte contemporaine, dirigée d’une main de fer par le maréchal Al-Sissi. Passant avec virtuosité de scènes de foule très graphiques à d’oppressantes séquences en intérieur, Tarik Saleh utilise le décor grandiose de la mosquée universitaire pour révéler les tensions entre les différentes factions de l’islam politique, l’omnipotence des services de renseignement et l’hypocrisie des uns comme des autres. Digne successeur des protagonistes des thrillers paranoïaques des années 1970, le jeune Adam parvient à s’extraire du dédale des trahisons, des menaces et des faux-semblants, mais en payant le prix fort. Car, comme l’énonce le colonel ambigu joué par le formidable Fares Fares, acteur fétiche du cinéaste : "On n’est pas maître de son destin.""

     

     

  • Un autre regardn de Jim Leblais, Christine Durand et Gilles Leblais (2024)

     

     

    Un long-métrage initiatique, contemplatif et poétique qui rappelle que le jardin peut être le lieu idéal pour renouer avec le sauvage, s’émerveiller au fil des saisons de la magie du vivant et agir en faveur de l’écologie du quotidien. Un message d’espoir pour construire ensemble un monde plus fraternel... A la façon d'un récit initiatique, le spectateur est invité à suivre le parcours d'éveil d'une « néophyte de la biodiversité », Christine Durand, aux côtés de Gilles Leblais, naturaliste et photographe de la vie sauvage, qui nous invite dans son jardin de biodiversité qu'il aménage depuis prés de 20 ans, afin de renouer avec le sauvage autour de nous.