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MON CINÉMA & DOCUS - Page 4

  • Smoke Sauna Sisterhood de Anna Hints (2023)

     

     

    Des femmes se réunissent dans un sauna à fumée. Dévêtues, enveloppées par les volutes, elles se confient les unes aux autres. Elles racontent leurs histoires d’amour et évoquent leurs désirs intimes. Elles décrivent aussi leurs souffrances et la violence des hommes. Matérialisant ces récits en un hors-champs sidérant, le premier long-métrage de Anna Hints est un hymne puissant à la sororité.

    Au cœur des forêts estoniennes, au bord d’un lac, se trouve une petite cabane en bois. Elle est dotée d’un poêle recouvert de pierres, dont la fumée s’échappe à l’intérieur de la pièce. De temps à autre, de l’eau jetée sur la roche brûlante produit de l’air chaud chargé de vapeur et un fouet de branches de bouleau stimule les corps. C’est dans ce sauna à fumée traditionnel que se réunissent des femmes de tous âges. Dévêtues, enveloppées par les volutes, elles détendent leurs muscles comme leur esprit. Dialoguant sans tabou, dévoilant leurs secrets, elles parlent de sexualité, de maternité, d’amour, de deuil, de souffrance et de la violence des hommes. Mais dans le sauna, il n’existe aucun jugement, seulement de l’acceptation.

    Récompensé du Prix de la mise en scène documentaire au Festival de Sundance, Smoke Sauna Sisterhood est le premier long-métrage de la cinéaste estonienne Anna Hints et le fruit de sept ans de travail. La réalisatrice a tourné les sublimes images de ce film dans l’intimité d’un sauna à fumée de la communauté võro du sud-est de l’Estonie, dont la tradition est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Montrant en clair-obscur les corps de celles qui écoutent plutôt que celles qui parlent, telles des toiles de peinture ténébreuses, la cinéaste fait exister leurs histoires bouleversantes en hors-champ et révèle les vertus thérapeutiques de la sororité. À la fois inspirante et révoltante, l’expérience cinématographique immersive qui en résulte constitue un hymne féministe et universel.

     

     

     

  • Désir et rébellion, L'art de la joie - Goliarda Sapienza par Coralie Martin (2023)

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    Ce film nous offre une rencontre inédite avec Goliarda Sapienza, l’autrice culte de L’art de la joie et son héroïne insoumise Modesta, pour révéler la charge révolutionnaire, subversive et même scandaleuse de ce chef-d’œuvre incontournable de la littérature du 20ème siècle, refusé pendant près de 30 ans par les éditeurs italiens et finalement publié en France, dix ans après sa mort. Les trajectoires de ces deux femmes désirantes s’entremêlent vers une même puissance émancipatrice : la joie d’écrire sa propre vie. 

     

    En ce moment sur Arte : 

    https://www.arte.tv/fr/videos/113602-000-A/desir-et-rebellion-l-art-de-la-joie-goliarda-sapienza

     

    Voir aussi : http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2023/02/24/goliarda-sapienza-l-art-de-la-joie-6429991.html

     

     

     

     

     

     

     

  • La voix d’Aïda de Jasmila Zbanic (2020)

    Terrible.... le genre de film qu'il faut voir pour ne pas oublier et ne pas laisser le déni hélas toujours très d'actualité effacer les mémoires, le genre de film qui ne devrait jamais avoir besoin d'exister...  Dédié aux femmes de Srebrenica et à leurs 8372 fils, pères, maris, frères, cousins, voisins assassinés...

     

     

     

    "Alors que les forces serbes entrent à Srebrenica, une interprète auprès des casques bleus se démène pour sauver son mari et ses fils... Porté par la figure d'une mère courage, un film choc sur l'une des plus grandes tragédies de la guerre de Bosnie. Par Jasmila Zbanic, réalisatrice de "Sarajevo, mon amour", Ours d'or à la Berlinale 2006.

    Bosnie-Herzégovine, juillet 1995. Enseignante d'anglais à Srebrenica, Aïda Selmanagic a été réquisitionnée en tant qu'interprète auprès du contingent néerlandais de casques bleus, qui a pris ses quartiers dans une usine désaffectée à la sortie de la ville. Paniqués par l'avancée des troupes serbes, commandées par le général Mladic, les habitants se réfugient en masse aux abords du camp afin de bénéficier de la protection des soldats onusiens. Alors que la plus grande confusion règne, Aïda, consciente du danger, se démène pour obtenir les sauf-conduits qui sauveront son mari et ses deux fils...

    Peuple martyr
    "Vous n'avez rien à craindre", rassure le général Mladic lorsque les premiers autocars arrivent près du camp de la Forpronu pour transférer les femmes et les enfants. Puis, c'est au tour des hommes d'être embarqués par camions entiers. Placés sous la protection d'une force de l'ONU livrée à elle-même et dépassée par la situation, les Bosniaques de Srebrenica vont vivre un effroyable cauchemar. Quinze ans après Sarajevo, mon amour, Ours d'or à la Berlinale 2006, la réalisatrice bosnienne Jasmila Zbanic signe un film choc sur le massacre au cours duquel plus de 8 000 hommes et adolescents furent exécutés par les forces serbes lors de la guerre de Bosnie (1992-1995). Interprétée par l'actrice serbe Jasna Duricic, Aïda se fait, entre douleur et résilience, la voix d'un peuple martyr, devant faire face, à l'heure d'une réconciliation que l'on pressent fragile, aux bourreaux d'hier, qui ont la figure familière de ses anciens élèves et voisins."

     

     

  • La colère dans le vent, documentaire d'Amina Weira (2016)

    Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976, la colère dans le vent :

     

     

    Dans ma ville d’origine Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976. Aujourd’hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n’est pas informée des risques qu’elle encourt. Cette exploitation a complètement désorganisé la vie de la population. Une partie de l’année, de violents vents de sable enveloppent entièrement la ville. Ce vent de poussière propage des substances radioactives. Chacun cherche un abri. La ville devient calme, toutes les activités sont stoppées. Mon père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est au cœur de ce film. Il va dépoussiérer ses souvenirs, les 35 années de son passage à la mine. Grâce à mon père, je vais à la rencontre d’autres anciens travailleurs qui ont certainement leur mot à dire.

    Amina Weira

    Née à Arlit au Niger en 1988, Amina Weira est diplômée en réalisation documentaire de l’université de Niamey (master 1) et de Saint-Louis du Sénégal (master 2). Son court-métrage documentaire de fn d’études C’est possible (26’) est sélectionné dans de nombreux festivals (Cinémas d’Afrique Lausanne, Caméra des champs, Rencontres Sobatè Ouagadougou...). Amina est également monteuse et assistante à la réalisation (Koukan Kourcia, les méditarices de Sani Magori). La colère dans le vent est son premier flm documentaire.

     

    Pour le voir :  https://www.cinemutins.com/la-colere-dans-le-vent.