MON CINÉMA - Page 39
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Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud (2010)
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Palindromes (2004) et Life During Wartime (2009) de Todd Solondz
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La secrétaire de Steven Shainberg (2002)
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I saw the devil (2010) et Old boy (2003) de Kim Jee-woon
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Balade triste d'Álex de la Iglesia (2010)
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Blood Island de Jang Cheol-soo (2011)
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La langue des papillons de Jose Luis Cuerda (2001)
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Pietà de Kim Ki-duk
Lion d'Or de la 69ème Mostra de Venise, en 2012
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Arirang de Kim Ki-duk
En 2008 survient un accident sur le tournage de Dream, dernier film de Kim Ki-duk. L’actrice principale manque de mourir lors d’une scène de pendaison. Sauvée in extremis par le réalisateur qui la décroche de sa potence, elle n’aura rien mais l’accident traumatisera durablement Kim Ki-duk. S’ensuit une longue traversée du désert, dans lequel il s’interrogera sur sa responsabilité en tant que cinéaste, son rapport à la réalisation et aux autres, sa position en tant qu’artiste contemporain mondialement reconnu. Cette réflexion de trois ans, c’est Arirang, poignant journal intime d’un homme en proie au doute, film qui repousse les limites de l’art cinématographique. Isolé dans une cabane au milieu de nulle part, le metteur en scène s’est fabriqué une machine à café et quelques autres accessoires de survie, mais a surtout emmené avec lui une caméra et des ordinateurs. Kim Ki-duk devient acteur, scénariste, réalisateur, monteur et producteur d’un film qui raconte sa vie reculée à manger peu et boire beaucoup, à méditer et parler à son ombre. Une vie ascétique, à l’instar de celle du moine de Printemps, été, automne, hiver… et printemps, que Kim Ki-duk regarde dans Arirang le temps d’une séquence bouleversante. Pleurs, lamentations, profonde dépression, les confidences du cinéaste pourraient sombrer dans la complaisance ou le voyeurisme ; mais il n’en est rien, Arirang est une œuvre intense et touchante, son réalisateur un homme au courage exemplaire capable de se montrer ainsi fragilisé. Kim Ki-duk est aussi un raconteur d’histoires ; alors, entre deux confidences sur ses peurs et ses envies, il sait aussi parfaitement interroger le spectateur. Comment percevons-nous le cinéma ? Que reflète-t-il : représentation de la réalité ou fiction totale au rôle cathartique ? Kim Ki-duk l’acteur nous emmène avec lui affronter ses démons dans une séquence finale absolument folle destinée à libérer l’homme de ses passions et à questionner le sens même de la vie. Œuvre unique, témoignage rare, Arirang est un exercice d’humilité et de créativité fantastique, riche d’enseignements et de compréhension de l’homme qui s’est caché trois années durant dans la montagne et qui, fort heureusement, revient aujourd’hui parmi nous.
Arirang de Kim Ki-duk. Corée, 2011. Prix Un Certain Regard 2011.
Source : http://www.grand-ecart.fr/cinema/arirang-kim-ki-duk/
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Samaria de Kim Ki-duk (2003)
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Instinct de Jon Turteltaub (1999)
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Hansel et Gretel de Pil-Sung Yim (2007)
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Splice de Vincenzo Natali (2009)
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Morse de Thomas Alfredson (2008)