Amy Weil
Découper en petits morceaux ridicules l’exaspération,
le sentiment d’absurdité grandissant au fur et à mesure
que le temps compte nos chutes.
cg in à la loupe, tout est rituel
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Découper en petits morceaux ridicules l’exaspération,
le sentiment d’absurdité grandissant au fur et à mesure
que le temps compte nos chutes.
cg in à la loupe, tout est rituel
le corps comme
un vieux livre
dont les pages
jaunissent
combien encore
à tourner ?
l’horloge bloquée
sur l’heure de
la décrépitude
un demi siècle
a sonné
le cœur pourtant
semble solide
dessinées sur les pages
des cartes de territoires
s’en retournent en jachère
la terre appelle la chair
quelques poèmes peut-être
dont l’encre s’efface
des partitions de frissons
d’exultations
et puis des pages sales
des pages piquées
de chagrins
quelques grandes auréoles
noires sur des pages
muettes
des pages trouées
des pages envolées
aussi
qu’on ne retrouvera
plus jamais
des pages qui tremblent
sous le vent qui les tourne
et voudrait les arracher
cg in Vieillir
L’argile au feu a éclaté, le sang en bouillon a coulé.
L’homme abattu s’est mis à ramper.
Son empreinte n’est pas lisse comme celle du serpent.
cg in Chroniques du hamac
Comment savez-vous si la Terre n'est pas l'enfer d'une autre planète ?
in Le meilleur des mondes
La chair exposée aux rayonnements, aux radiations a noirci. La peau depuis longtemps est tombée en lambeaux de pluie, en parchemins, en poussières. Le verbe a été effacé des mémoires. La mémoire n’est plus qu’une passoire, elle n’est plus que le trou par où filent les étoiles.
Fumigènes, effraction, sentier. Voir derrière les choses, lire derrière les mots, entendre les sons entre les sons.
cg in Chroniques du hamac
L’enfance devrait être un paradis, toutes les enfances, un paradis de sensations où apprendre est un jeu permanent. Mes pensées vont vers les enfants des guerres, les enfants des exils, les enfants de la violence, les enfants de la peur et de la misère, mes pensées vont à toutes les enfances détruites. Quelle douleur, quelle insupportable douleur et quelle monumentale impuissance.
cg in Le livre des sensations
Méditerranée… je suis née sur tes lèvres.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je commence à descendre les piles de livres reçus ces dernières années.....merci aux auteurs et éditeurs pour ces envois spontanés et de ne (quasi) plus faire de notes de lecture, me permet de lire plus :-).
Celui-ci évoque une divinité qui m'est chère et dont je parle dans un recueil à ce jour inédit et qui commence ainsi :
"Je suis née sur les rives de la Méditerranée, à Hyères. Hyères les palmiers. Autrefois Olbia, Ὀλβία, "la Bienheureuse", la cité du sel grecque, qui deviendra Pomponiana la romaine. Un important site massaliote a été découvert, avec un sanctuaire dédié peut-être à Artémis d’Éphèse, souveraine des bêtes sauvages, déesse de la fertilité, que les romains assimilèrent à Diane.
Diane, c’est le prénom de ma mère.
Artémis Éphèse habite des régions portant en grec le nom d'"eschatiai" : les confins extrêmes des territoires des hommes, les montagnes, les bois et les forêts obscures ; elle descend aussi vers l'Océan, vers les embouchures, les lagunes, les marécages et les bords des lacs et des fleuves. Elle affectionne les zones fangeuses, limoneuses, et surtout - selon les Anciens - l'alliance de la terre, de l'eau et du sel. La déesse parcourt l'espace sauvage qui limite de toutes parts les territoires des hommes, elle ne descend que rarement dans les villes.
Comme moi."
Dame sauvage donc, protectrice de la ville d’Éphèse mais qui est peu à peu délaissée pour le faste et la gloire à l'image de Rome. Le citoyen Héraclite est en conflit avec sa ville Éphèse, capitale des colonies gréco-romaines d'Asie au Vième siècle avant J.C, et actuellement en Turquie...
Et j'apprends dans ce recueil géo-poétique de Jean Esponde, que je me serai sans doute très bien entendue avec l'auteur "De la nature" dont on a retrouvé que des fragments (du livre, pas de l'homme), livre qu'Héraclite avait déposé (des rouleaux à l'époque) à l'Artémision, un des plus vieux et plus célèbres temples grecs, l'une des dites 7 merveilles du monde.
"Héraclite dédaigna les dieux, les honneurs, voulut montrer aux hommes la vérité du devenir, on le qualifia d'obscur. (...) le port d’Éphèse devient la capitale des colonies d'Asie, privilégiée par les Empereurs, peuplée d'édifices prestigieux. La ville finira par succomber au travail de sape de la nature."
Pour se procurer le livre :