Proverbe suisse
Tiens-toi à distance de celui qui n’aime pas le pain,
les animaux ou la voix d’un enfant…
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Tiens-toi à distance de celui qui n’aime pas le pain,
les animaux ou la voix d’un enfant…
Phrases qui sentent le fumier, la pomme mûre, le vieil automne, ce que tu aimes depuis l’enfance, sans mesure, peut-être bien jusqu’à l’arrêt du cœur.
Ou si c’est avec ces mots de campagnard que tu cherches à effacer le lotissement sous ta fenêtre ? À corriger comme un poème le paysage d’ici, toits en trop, et le béton, et les clôtures arrogantes ?
in Et si nous revenions sans vieillir ?
L'ARBRE AU FOND DE LA RIVIÈRE
La forme d'un poisson se pose
sur la branche la plus lointaine
et tremblante d'un reflet
Passe l'ombre d'un homme
un instant retenue
par de vagues remous
d'écorces
de racines
( C'est ainsi
les hommes sont mortels
Ils meurent
on dit qu'ils passent )
Et puis s'en vient l'apparence d'un chien
désœuvré cherchant dans son propre rêve
un coin de nuit pour dormir
Alors l'oiseau
très haut dans le ciel
désert jusqu'à l'absence
étant seul à voir cela
se prend à douter de ses ailes
et tombe .
in Vivre nous tente
Le poids sur ma poitrine s'alourdit
et passe la procession de larmes dans le ciel en pluie.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je m’assied et j’écris. Je me couche et j’écris. Tout me sert d’écritoire : une table, un divan, un lit, les marches d’un escalier, les murs de plexiglas d’un abribus, le dos moite de mon amante. Parfois, j’écris même en marchant. Le monde reste ainsi hors de ma vue et je me sens hors de sa portée, inatteignable.
" MA NUIT " DIT LE VIEUX
A présent
j'entre dans ma nuit
non plus par l'ombre stérile
du figuier que l'Ombre efface
mais par les yeux grands ouverts
de mon frère le hibou
Nuit hérissée
nuit d'insomniaque
les mots qui l'inventent
courent dans les taillis
brouillant leurs traces
intraduisibles autant
que ces abois qui roulent
dans de lointaines cours
de fermes éteintes
Ainsi va ma nuit
qui ne s'encombre pas d'étoiles
qui sent la pomme fatiguée
tombée de l'arbre
Ma nuit où je suis seul
et chez moi parmi mes tombes
je l'aime et je la cherche dans le noir
j'y cultive mon chiendent.
in Il m'arrive d'oublier que je perds la mémoire
On entre aussitôt dans une herbe seule sous le ciel.
On aimerait voir une vache (y est-elle encore sans son souvenir ? et l’écrire va-t-il compenser consoler ?)
in Et si nous revenions sans vieillir ?