Buson
La lune passe à l’ouest
L’ombre des fleurs
S’étire à l’est
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La lune passe à l’ouest
L’ombre des fleurs
S’étire à l’est
Je me sens un peu perdue, sans rien sous mes pieds.
Une étrange situation de vide.
cg in Journal 2007
POUR L'AMOUR DU GROENLAND
Du 1er juillet au 30 août au Grenier du Chapitre à Cahors
Collection privée du Prince Consort du Danemark
On peut y voir aussi ce très beau documentaire de Daniel Dencik, Voyage vers le bout du monde :
La fabrique du gel se prépare
Déjà les pierres tendent le dos
L’imaginaire rôde vers des taïgas indéfinies
Et on s’occupe à domestiquer un feu.
Je me fous de l’enfer, je ne suis point paveur
je me sens tellement étrangère à la plupart des gens tu sais, tellement seule aussi, une solitude viscérale... c'est sans doute ça qui me fait mal aux viscères justement, parfois je crois avoir guéri mais non, j'ai vu hier encore, la vague m'arrive dessus, m'emporte, me réduit à néant et je suis habitée de colère aussi, de rancune, je n'en veux pas, je chercher à tout prix à m'en débarrasser mais des morceaux de moi partent avec
cg in Confessions à A.
Fatigue encore. Gorge qui brûle. Ces maux vont-ils prendre fin ? Que cherche à me signifier mon corps ? J’observe des fourmis aller et venir sur et sous les feuilles mortes et aussitôt, une sensation d’enfance qui remonte d’on ne sait quel repli de la mémoire. C’est à la fois agréable et étrange, comme un trou de ver dans l’espace temps où naissance et mort ne feraient plus qu’un. Ce qui nous relie à l’enfance, ce sont les rythmes de la nature, l’éternel cycle, têtu, qui fait que toujours et encore, ressurgissent ici et là, pâquerettes et violettes, et que les feuilles viendront rhabiller les arbres.
cg in A la loupe
Le joyeux est reconnaissable à dix lieues à la ronde. Il empeste. Il suinte le grand large. On l’envie. On le jalouse. La joie dérange à l’instar des rêves, des voyages, des amours : on s’y abandonnerai à priori mais quelque chose en eux nous effraie et nous empêche d’aller jusqu'au bout ; on leur préfère souvent la tristesse, la contrition, le conformisme, la médiocrité, voire la haine – moins amènes mais caressant davantage la bête dans le sens du poil. En quoi la joie, plus durable, plus dense et totalisante, ne serait réduit pas au plaisir, plus éphémère, partiel, impur, protéiforme ; il est en effet des plaisirs malheureux, des plaisirs de la tristesse, des plaisirs de la haine, des joies compensatoires en quelque sorte, des joies minables, des joies frelatées de peigne-cul : lorsque nous imaginons malheureux l’être que nous haïssons, nous éprouvons une étrange ivresse, empreinte de fureur, de tristesse, de bassesse. Ainsi la médisance – l’un des grands plaisirs de l’existence.
in La joie
Ne tue pas la mouche
Vois comme elle tend
Vers toi les pattes