Chuck Kimmerle
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Quand écrire ne suffira plus, ni sa clarté, ni son fouillis, ni les images retournées du corps à secourir. Quand j’aurai raté de peu la vie délicate dans ce coin du monde, ce trottoir doucement inquiet, les jeunes gens, le soleil de biais, la marche lente.
(…)
Quand je serai cloué pour de bon à cette ville, lavé de toute enfance, nu, cherchant dans la grande avenue commerçante un morceau de ma clavicule ou de mon sein ; criant, marmonnant, parlant…
(…)
Et que j’aurai rejoint dans le plus grand des silences cette confrérie, dans ma ville, des sans logis, sans famille, sans merveilles de l’orient en poudre et sachets, sans guenille, sans histoire. Quand je serai cette ville. Quand je sauterai de haut, et disparu, démuni du fiel, et cousin du safran ou du pin, aimé, chéri.
Quand je gisant menu…
Toutes ces rencontres, ces rendez-vous de la vie sont des flashs. On reste ébloui sans rien comprendre. Alors on fait l’amour pour donner chair à tout ça, s’ancrer à la terre.
cg in Journal 1999
Comment dormir ? J’ai peut-être tenté de me le cacher mais je la sens bien l’énergie qui attend, bouillonnante, là dans mes veines ! Qui attend quoi ?
cg in Journal 1999
Je suis fontaine
Fraîche chaude
Mémoire blanche
Des origines
Source sacrée
Porteuse de vie
Messagère des fées
Guérisseuse aussi
cg in je suis l'eau, 2012
http://evazine.com/livre30/Default.html
Ne touchez pas l’épaule du cavalier qui passe,
Il se retournerait et ce serait la nuit.
in L’allée
Liturgie des buveurs de brume
Avec lenteur, tanne-moi
Sois mon gardien au jusant de la transe
Laisse les aurores déferler en mon centre
Les marées animales, noires et lisses
Tourbillonne-moi, dissous-moi
Je suis l’écho de ton noyau
Sème-moi
Invente-moi, racines
Ciel transparent des lymphes
cg in Tisonne