Claude Monet - Les nymphéas - 1907
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Chez Fourmillard à Cahors, animé par moi-même toujours, un atelier collage libre, suivi d'une récolte de mots pour lancer dans la foulée l'atelier d'écriture. Voici donc les œuvres et les mots qu'elles auront inspiré.
Merci à tous les participants pour leur enthousiasme !
J.
La profondeur du ciel génère la lumière, ailleurs se trouve la peur du rituel, mais l'amour de la vie est une obsession qui nous gardera en paix.
J.
L’obsession et la peur de la mort, s’éloignent avec les rituels de la vie, une petite flamme nous éclaire les chemins de l’ailleurs
R.
Toujours fuir. Partir pour sauver sa famille. Toujours la même peur, les mêmes rituels, talismans et totems. L’obsession lancinante de la mort accompagne tout au long du chemin. Pourtant, comme une lueur fragile, l’innocence de l’enfance rêve d’un ailleurs de sérénité.
L.
Assise nue sur un tabouret haut, elle contemple les bougies, cherche le calme en elle, la paix qui tarde à venir tellement la peur est là, dans le ventre et elle voudrait qu’elle s’en aille. Elle respire, fait le vide, cherche l’oubli, que cette obsession de la mort la quitte enfin. Elle ferme les yeux, se projette ailleurs : rituel de purification, rituel de libération. Partir et laisser les morts reposer. En paix, en paix, trouver la paix. Obsession.
C.
R.
L'homme de la lumière permet la vie à l'art, généreux et coloré il crée dans l'absolu de sa générosité.
J.
L’art illumine la vie mais une petite lumière suffit à révéler la grandeur, la beauté et le mystère de l’Homme.
R.
Le regard s’égare. Multiple et insaisissable, la lumière telle un joyau éclate en mille morceaux. En état de grâce, l’homme traverse la vie kaléidoscopique jusqu’à la mort. Du grand art !
L.
La flamme de la création habite l’homme depuis sa plus tendre enfance. De la naissance à la mort, créateur, procréateur, il éclaire la vie de sa lumière intérieure. Artiste, c’est de sa semence qu’il féconde son art, de son énergie, de sa puissance, il défie la mort. Créateur jusqu’à sa dernière heure, chacune de ses œuvres, aussi infime soit elle, est un joyau qui illumine le monde.
C.
L.
Dans les abysses du cosmos se trouve une déesse qui récolte le blé du mystère pour nourrir nos vies.
J.
La déesse des abysses, s’interroge, sur le mystère du cosmos
R.
Née du cosmos et des abysses, la terre-mer n’en finit pas de livrer ses mystères en offrande. Telle la déesse de la vie, chaleureuse et claire, la femme planète est toujours là. Bien là.
L.
Du plus profond des abysses, remonte, palier par pallier, le mystère des origines, jusqu’à toucher la cime des cimes, englober tout le vivant, toutes les créatures, tous les règnes. De l’aven au cosmos, veille la Grande Mère originelle, qui tient entre ses doigts le fil de la vie. Elle donne et reprend selon les cycles immémoriaux. Du plus profond des abysses jusqu’aux étoiles : flux et reflux d’un amour inconditionnel.
C.
C.
La terre source de vie protège les siens, malgré la profondeur et l'attente des songes, un regard peut tout changer.
J.
Dans l’attente du songe, la profondeur du regard, scrute la beauté de l’hiver».
R.
Rêverie de la femme en rouge, rousse comme le renard. Elle songe au jeune homme triste. Elle a croisé son regard : profondeur de lune. Et depuis le désir, fait de cuir, de griffes et de cris, la cloue dans l’attente de la nuit.
L.
Elle songe la belle renarde, elle songe, juchée sur la lune a son amant coiffé comme un poisson, aux banquises cosmiques, au champagne, aux pattes de poulets et aux dents de lion. Elle songe la belle renarde vêtue de rouge à son sac usé de secrets et aux mystères bridés de son Extrême-Orient. Elle songe à la flamme dans la froidure de l’hiver et contemple la grande débâcle de son cœur.
C.
Merci à vous tous ! Ce fut encore un très bel atelier !
Je ne descends plus des grands singes
La lignée est éteinte
Exterminée dans les salons climatisés des banques d’investissement
Je n’enfante plus des gens sauvages
Mon sperme est défolié, il est minable et minuscule
in des nuits au mixer
C'est hélas une évidence que plus le singe se rapproche de l'homme,
plus il devient triste.
En close bouche n'entre point
mouche.
Un poème extrait d'Ombromanie, Encres Vives éd.2007, lu et interprété par moi-même.