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  • Elfi Cella

    Elfi Cella.jpg

     

    C’est bien de pouvoir me confronter aujourd’hui aux habitudes d’hier, c’est bon de tenter de débusquer mes failles, mes erreurs, mon égoïsme, ma lâcheté, mes faiblesses, mon attachement contradictoire. C’est bien d’essayer de regarder autrement, même si je suis loin de l’attention constante, si loin de vers quoi je tends. J’avance à pas de fourmi, un, deux, trois, soleil.

    Je ne sais pas ce que je veux et c’est tant mieux, c’est comme si je ne désirais plus rien mais ouverte à ce qui vient. Je cherche l’équilibre entre espoir et fermeture. Dès que je me mets à échafauder sur demain, quelque chose m’arrête et je reviens au présent. Je distingue de plus en plus nettement l’enchaînement des pensées et la construction des angoisses, je commence à vraiment appréhender l’illusion.

     

    cg, in Journal 1999

     

     

     

     

  • Jean Vasca

     

    Et le cœur grésille
    Châtaigne éclatée
    Sur le brasier roux du monde
    Qui tremble et meurt

    Chemins à vif
    Demain
    Dans la chair mauve des collines

    La lumière rassemble ses derniers troupeaux
    L'écrou du jour se resserre
    Les villages là-bas sont des îles en sang
    Des échos qui fument

    En moi descend
    Déjà déployé
    Vers les eaux profondes
    Le lent filet
    Du silence

     

     

     

     

     

  • Umberto Boccioni - Donna giovane que legge - 1909

    Young Woman Reading - Umberto Boccioni , 1909n.jpg

     

    Hier soir, j'ai lu dans le livre de Garcia Marquez « L’amour et autres démons », une histoire de rêve qui revient deux fois. Les deux héros de l’histoire, un homme et une femme, rêvent tous les deux que la femme se tient devant une fenêtre, une grappe de raisins à la main. Dans le premier rêve elle mange les grains qui se reforment aussitôt, dans le deuxième, les grains ne se reforment pas et le dernier raisin de la grappe représente la mort.

    cg, in Journal 1995

     

     

     

  • Charles Baudelaire

     

    Une fois, une seule, aimable et douce femme,
    À mon bras votre bras poli
    S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme
    Ce souvenir n'est point pâli) ;
     
    Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve
    La pleine lune s'étalait,
    Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,
    Sur Paris dormant ruisselait.

    Et le long des maisons, sous les portes cochères,
    Des chats passaient furtivement,
    L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres chères,
    Nous accompagnaient lentement.

    Tout à coup, au milieu de l'intimité libre
    Éclose à la pâle clarté,
    De vous, riche et sonore instrument où ne vibre
    Que la radieuse gaieté,

    De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare
    Dans le matin étincelant,
    Une note plaintive, une note bizarre
    S'échappa, tout en chancelant

    Comme une enfant chétive, horrible, sombre, immonde,
    Dont sa famille rougirait,
    Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,
    Dans un caveau mise au secret.

    Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde :
    " Que rien ici-bas n'est certain,
    Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,
    Se trahit l'égoïsme humain ;

    Que c'est un dur métier que d'être belle femme,
    Et que c'est le travail banal
    De la danseuse folle et froide qui se pâme
    Dans un sourire machinal ;

    Que bâtir sur les cœurs est une chose sotte ;
    Que tout craque, amour et beauté,
    Jusqu'à ce que l'Oubli les jette dans sa hotte
    Pour les rendre à l'Éternité ! "

    J'ai souvent évoqué cette lune enchantée,
    Ce silence et cette langueur,
    Et cette confidence horrible chuchotée
    Au confessionnal du cœur
     
    Confession in Les Fleurs du mal

     

     

     

  • Vénus de l'abri Pataud - Dordogne - 21000 ans

     

    Vénus de l'abri Pataud.jpg

     

    Déesse des commencements

    Mère Innombrable

    Hylé du monde

     

    Chacun de ses sanctuaires est marqué par l’omphalos, le nombril du monde.

    Le lait de sa source jaillit des profondeurs.

    Mater, materia, conscience intuitive.

     

    Le saint graal et l’origine du monde.

    La coupe…

     

    Étoile du matin

    Porte du ciel

    Reine des Anges et de tous les seins

     

    cg in Universelle

     

     

     

     

     

     

  • Edgar Morin

     
    Étant donné que nous avons des cellules qui sont les filles des premières cellules de la vie, nous avons en nous de façon singulière toute l'histoire de la vie… Nous avons l'univers en nous.