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  • Atelier "Collage & écriture" du 25 février 2020

     

    Chez Fourmillard à Cahors, un atelier collage libre, suivi d'une récolte de mots pour lancer dans la foulée l'atelier d'écriture. Voici donc les œuvres et les mots qu'elles auront inspiré.

     

    Merci à tous les participantes pour ce bon et chaleureux moment

    de concentration et de partage !

     

     

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    Al.

     

    Le compte à rebours est lancé. Rien à regretter. L’univers n’est pas assez vaste pour toi, qui es traversée par des sentiments extra-terrestres. Tout est exploration. Tu inventes des mondes aux couleurs de bonbons acidulés. Tu nous invites dans ton comics trip et ton rodéo cosmique finit dans ton jardin. Tu souris sûrement sous ton casque empli d’humour. C’est toi qui es dans le bocal.

    L.

     

     

    Aujourd'hui, il y a de l'humour dans l'Univers, beaucoup de rigolades et de sentiments heureux car les extra-terrestres en exploration s'amusent.

    J.

     

     

    L’extra-terrestre part à la conquête de l’univers ! C’est avec humour qu’il mène une exploration entre ciel, terre et mer où ses propres sentiments se mêlent.

    A.

     

     

    Elle partait pourtant bien cette exploration. Un sentiment de puissance nous pousse à explorer l’univers, mais il faudra beaucoup d’humour pour faire face à ces extra-terrestres.

    Al.

     

     

    Ils sont partis dans des fusées de turquoise, il y a de cela bien longtemps, pour aller voir s’il y avait dans l’univers, d’autres créatures dotées d’humour et de sentiments. L’exploration d’une multitude de planètes ne donna rien du tout, ils ne trouvèrent que des amibes insensibles et des poissons bougons. Aussi, ils retournèrent sur leur planète où ils ont raconté toutes leurs aventures et ils ont bien rigolé, tous ensemble, heureux, plein d’humour et de sentiments.

    C.

     

     

     

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    A.

     

     

    La mémoire voyage pour retrouver les racines du puzzle originel. La plénitude de l’oiseau, la sagesse de l’éléphant, la douceur de la lumière suivent les traces du passé retrouvé et chéri. Ou bien est-ce le présent ?

    L.

     

     

    Ce voyage intérieur est une bulle de douceur, de sagesse, rempli de plénitude, au cœur de ses racines.

    J.

     

     

    Elle le sait maintenant,  elle doit partir avec douceur et sagesse dans un voyage intérieur, toucher ses racines pour atteindre la plénitude.

    A.

     

     

    Mes racines me portent vers un voyage plein de sagesse. Elles nourrissent la douceur des souvenirs, la plénitude du présent.

    Al.

     

     

    Dans l’œil du pachyderme se reflète la mémoire de la Terre, sa peau est comme l’écorce de l’arbre, on peut y lire en braille. L’ange écarlate a révélé aux hommes qu’un seul œil d’éléphant contient tout le cosmos, que sa marche puise aux racines communes à tout le vivant, qu’il est un roi paisible et plein de sagesse qui montre le chemin. Celui qui voyage sur la piste de l’éléphant trouvera plénitude et douceur, son âme sera légère comme le vol des oiseaux-nuages et son cœur empli de lumière. Il sera un baume d’amour pour tous ceux qui croiseront sa route.

    C.

     

     

     

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    J.

     

     

    La cohorte humaine, triste et blafarde, se résigne à quitter la terre. La boucle est bouclée et les mondes inversés. La planète est devenue une prison - et sous l’œil médusé des poissons arc-en-ciel -  le cortège disparaît dans l’eau comme aux temps premiers. Pauvres poissons, vous ne savez pas encore qu’ils ont pourri ce monde où vous accostez pour survivre. Eux ignorent, aveugles qu’ils sont, qu’ils ont pourri le votre. Des profondeurs amniotiques déjà des plaintes s’élèvent. Et l’arc-en-ciel sur terre déjà se strie de noir.

    L.

     

     

    Notre planète souffre, elle voit en prison ses poissons dans l'eau de la mer souillée par l'homme, œil de la vie observe dans l'attente .... 

    J.

      

     

    Un soir, sur notre planète,  son œil grand ouvert au fond d’elle-même, elle s’échappe de sa prison pour rejoindre les profondeurs mouvementées de l’être.

    A.

     

     

    Ma planète est une prison. Un œil énorme nous observe, même dans les profondeurs de l’eau, il n’y a nul endroit où se cacher.

    Al.

     

     

    Sur la planète des Poissons, les humains sont de la nourriture. Parfois, ce sont des criminels entassés dans les prisons terriennes que des maffias revendent à la planète des Poissons ou de malchanceux humains capturés au bord des plages, des vacanciers, des travailleurs aquatiques, ou juste des malheureux qui trainaient, ces inconscients, la nuit au bord de l’eau et que l’œil des Poissons a repéré. Les Poissons de la planète des Poissons ont l’œil encore plus puissant que les plus puissants des télescopes terriens, ils peuvent voir partout dans l’univers et peuvent sonder la profondeur de tous les êtres. Les Poissons détestent les humains, sauf séchés saupoudrés sur leur plat de plancton ou à la plancha ou encore marinés crus puis roulés en sushis. Avant de les manger, ils les gardent dans des aquariums à barreaux avec vue sur l’amer.

    C.

     

     

      

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    L.

     

     

    Pas de limites, ni de barrières pour faire rire un enfant. Mais les villes et la mer bercent et écrasent à la fois. « N’aie pas peur ma fille ! Papa fait du kung-fu dans le cirque de la vie ». Et en deux temps, trois mouvements et pirouette cacahuète, il fait s’envoler les murs et les statues. « Pour que tu puisses voir la profondeur du monde en toute liberté, ma fille ».

    L.

     

    Un saut de puce pour la liberté, l'homme apporte son énergie, sans limite toujours au-dessus des barrières en mouvement.

     

    J.

     

     

    Derrière ses barrières et ses propres limites, son enfant intérieur contemple les mouvements du monde avec profondeur, elle attend la liberté.

    A.

     

     

    Il n’y a ni barrière, ni limite à la liberté. Si je reste en mouvement, je peux voir et entendre le monde en profondeur.

     Al.

     

     

    Ils ont construit des murs, ils ont construit des barrières, ils ont parlé de limites mais lui il a ri et il leur a montré ses mains, il leur a montré son cœur. Il a ri comme un enfant et les enfants ont crié : liberté ! Il a commencé à sauter, sauter, tourner, tourner sur lui-même, il a fait sans peur le saut périlleux, et la tête à l’envers, il a remis le monde à l’endroit. Les enfants ont alors crié : mouvement !

    Ils ont construit des murs, des barrières mais ne pourront jamais construire des limites à la liberté intérieure.

    C.

     

     

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    C.

     

     

    Au volant de ton bolide, dans un joyeux fouillis, tu traverses le monde. La main tendue attrape au passage les couleurs éclatantes. Chaque visage t’emporte vers un autre voyage. Et chaque découverte vers une autre émotion. Tu brûles les étapes et les décors de tes rêves défilent à toute allure. Si la Terre s’arrêtait de tourner un instant, tu pourrais te reposer en son sein.

    L.

      

    C'est un fouillis, d'où émerge une explosion de couleur, et dans la découverte du voyage il existe la main tendue vers la femme magnifique. 

    J.

     

    Partir en voyage c’est une main tendue vers la découverte, un fouillis de couleur et de souvenirs.

    Al.

     

      

    Dans le fouillis humain, l’essentiel d’une vie de couleur repose sur une main tendue, la découverte et le voyage.

    A.

     

     

    De sa main tendue, il recouvrit pudiquement le bassin dénudé de la geisha vahiné. La tête pleine de couleurs, il n’était pas au bout de ses découvertes. Parti d’Angleterre, il avait parcouru dans sa vieille voiture vert pomme, tous les continents, mais il restait absolument ébahie devant l’incroyable beauté de la geisha vahiné et il ne voulait plus que les touristes continuent à reluquer, irrespectueux, son beau corps dénudé dans le grand aquarium où elle était exhibée avec son amie dite « la vahiné à plateau », en compagnie de poissons rayés.

    C.

     

     

     

  • Heptanes Fraxion

     

     

    tu constates que l'ordinaire ne l'est pas tant
    et que l'extraordinaire ne l'est pas trop
    la flemme devient ta religion officielle
    l'an dernier à la même époque tu ne voulais voir personne
    elle te mentait tellement mal 
    que c'était tellement beau 
    que tu brûlais tellement bien
    trop vieux
    trop pessimiste
    tu t'en donnes des surnoms

    monstre parmi les dieux
    dans les caillasses de tes coussins
    tu rêves d'une louve aux yeux cousus 
    tu rêves d'être à bord d'un train filant sous la lune

    qu'ils te pourrissent l'esprit
    ou bien qu'ils t'aident à croire en toi 
    les gens sont comme ça
    toujours en transit 
    tu ne leur en veux pas cette fois-ci
    tu surfes juste sur leur haleine morte
    et leurs beaux sourires de faux culs qui se sentent si puissants

    géométrie variable des oiseaux migrateurs par dessus le faubourg
    où tu es ton propre coiffeur et ton propre infirmier
    il ne s'y passe strictement rien en ce jour férié
    et c'est exactement pour cette raison que tu es venu là 
    en quête de vin
    poison qui te répare
    au sortir du métro une voix horrible dit des choses si douces
    les désespérés ont leur logique
    les désespérés ont leur logique

    émotions qui te percutent indéfinissables
    la thérapie n'a pas marché
    le désorientalisme t'apporte beaucoup plus 
    qui rend utiles les mauvais souvenirs 
    cocaïne des images
    cocaïne des images
    ton corps émet des codes

    le ciel est fou
    les nuages semblent en feu
    les pertes que t'inflige ce monde brutal qui s'en fout te réduisent à l'essentiel 
    vérité vraie plus grande que toi-même
    vieux concepts qui te mangent et qui te chient
    tu voulais des trucs
    tu les as eus et puis tu les as abandonnés
    ego malade

    sur le chemin du retour
    tu marches sur le trottoir de cette rue qui n'en finit pas
    une voiture perd le contrôle qui fonce vers toi et s'encastre dans la barrière boule derrière laquelle 
    tu attends figé 
    un choc qui ne viendra pas 
    cascade calibrée par ton ange gardien
    qui apparemment ne picole plus lui

     

     

     

     

     

  • Philippe Godard

     

    La société a vite fait de dénoncer comme « folle » une personne qui semble en-dehors de la norme. Or, en matière d’humanité, définir une norme est extrêmement dangereux : la norme ne contribue pas seulement à regrouper les « normaux » sous une bannière rassurante ; elle constitue surtout un moyen d’exclusion terriblement efficace, un outil de discrimination, parfois jusqu’à la négation de la personne dite hors-norme et jusqu’au doute sur son humanité. (…) Les scientifiques ont ainsi ouvert la boite crânienne de Ravachol en 1892, parce qu’ils pensaient prouver que le germe de l’anarchisme avait détruit son cerveau !

    (…)

    La maladie mentale est en effet largement politique : selon le contexte, sera déclaré fou tel ou tel, et si le contexte change, un malade mental pourra passer dans la catégorie des gens normaux et inversement.

     

    in L'anarchie ou le chaos