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  • Jack et la mort de Tim Bowley

     

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    illustration de Natalie Pudalov


    OQO éditions – octobre 2013. 32 pages, 15,50 €.

     

      

    Cette histoire inspirée de La mort attrapée dans une noix, un conte traditionnel britannique, traite avec délicatesse d’un sujet lourd et grave comme la mort d’une maman pour un petit garçon, et recèle un trésor de sagesse qui permet aux petits comme aux grands de comprendre, très facilement, une leçon des plus essentielles : la mort fait partie de la vie, elles sont indissociables.

      

    En effet, quand le petit Jack croise « une silhouette élancée, vêtue d’une cape noire et le visage caché sous une capuche », qui cherche où se trouve sa maison, Jack comprend aussitôt que c’est la Mort qui vient chercher sa maman malade. Quoi de plus inacceptable pour un petit garçon ? Laisser la mort lui enlever sa maman ! Aussi comme il est malin, il va faire perdre du temps à la Mort en la défiant de nombreuses façons jusqu’à trouver le moyen de l’enfermer dans une bouteille.

     

    Et ça marche ! Quand Jack retourne chez lui sa mère est en pleine forme, elle chante et veut manger. Elle l’envoie donc chercher du bacon. Mais qu’elle ne fut pas la surprise de Jack arrivant chez le boucher, de voir celui-ci aux prises avec un cochon qu’il n’arrive pas à tuer. Les poulets, c’est pareil, impossible de les tuer. Le couteau rebondit sut le cochon et les têtes coupées des poulets reviennent aussitôt sur leur cous. Qu’importe, dit sa maman, et elle l’envoie chercher des légumes au jardin pour faire une délicieuse soupe. Mais au jardin, c’est pareil, impossible de sortir les carottes de terre, pas plus que les pommes de terre, sans parler de ramasser des haricots ou même une pomme.

     

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    C’est comme ça que les jours passant, les villageois commencent tous à avoir très faim, et avec ça ils sont de plus en plus envahis de mouches, de puces, de moustiques… La maman de Jack se doute qu’il y est pour quelque chose et quand il lui raconte toute l’histoire, elle lui demande d’aller aussitôt libérer la Mort.

     

      

    « Merci Jack, dit-elle aimablement,

     

    Maintenant, tu comprends peut-être

     

    que je ne suis pas l’ennemie de la vie.

     

    Elle et moi, nous sommes les deux faces d’une même pièce.

     

    Sans moi, la vie n’existerait pas. »

     

     

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    Jack et la Mort est un livre à mettre entre toutes les mains, sans hésiter. Surtout que, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, les illustrations de Natalie Pudalov dans lesquelles s’insère le texte, sont absolument splendides, se déployant en double- page, elles font non seulement corps avec l’histoire, mais elles en racontent même un peu plus. Ce sont de véritables tableaux très originaux aux belles tonalités légèrement insaturées, qui mettent en valeur un rouge flamboyant, tel un fil rouge entre les doigts de la Mort, qui nous guide tout au long des pages. Vraiment, une réussite !

     

      

    Cathy Garcia

     

      

     

    Tim Bowley en plus d’écrire des livres de contes pour les enfants, voire pour les adultes, est surtout un conteur professionnel depuis 1984. Installé en Espagne, depuis son départ du Royaume-Uni en 2001.

     

    Biblio : Historias de Ninguna Parte-Tales from Nowhere(Parablas del Candil) ; Semillas al Viento/Seeds on the Wind (Editorial Raices);El Rey Oso Blanco y Otros Cuentos Maravillosos(Kalandraka);No Escapatorio y Otro Cuentos Maravillosos(Kalandraka);Jamie planted an acorn/Jaime plantio una bellota (Kalandraka);Amelia wants a dog/Amelia quiere un perro(Kalandraka);I’m Scared/Tengo Miedo(OQO)

     

     

    pudalov_image.jpgNatalie Pudalov est née à Niznii Novgorod en Russie en 1980. Toute petite elle a émigré avec sa famille a émigré en Israel. Elle a étudié à " Bezalel " Academy of Art & Design de Jérusalem et obtenu un diplôme en design graphique. Elle a également étudié l'illustration à l’Akademie Der Bildenden Kunste, à Stuttgart, en Allemagne.

  • Cathy Garcia - Hamac

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    Hamac aux teintes d’automne, or rayonnant, trésor de houle. Du rêve au réel, équilibre, gauche, droite, latitude.

     

    Nous sommes tissés de force et de faiblesse, nos motifs sont uniques. Diversité de l’Un juste pour le plaisir ? Le seul, celui de l’instant. Le plaisir en différé n’existe pas, le plaisir est ici et maintenant, ce n’est pas une philosophie c’est un constat.

     

    cg in Chroniques du hamac, 2008



  • Peter Keetman

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    Toutes ces courses et consommations illimitées n’ont aucun sens. Gesticulations ridicules, drôles si on veut, mais si peu. Pardonnez-moi si je préfère la compagnie d’un arbre, d’un enfant, d’une fleur, d’une bête à celle des rayons fringues, lessives ou yaourts. Je n’ai jamais rien compris à cet amour là. Juste un trou de plus à la surface d’une lune égarée dans un système en carton-pâte, à combler de guimauve, de mensonges, d’artifices, d’articles en tout genre. Se faire sucer jusqu’à la moelle et sans aucun plaisir, à peine un mal de tête, de tuyaux enchevêtrés. Jeu des illusions, kaléidoscope enivrant. Une rengaine si usée, pourtant.

     

     

    cg in Qué wonderful monde

    (Nouveaux délits 2012 - coll. Les Délits Vrais n°1)