-
-
Stéphane Vallet - Boudoir rouge
-
Kalliope Amorphous
(c)Kalliope Amorphous
http://www.kalliopeamorphous.com/
Quand le vent enivre les seins, le corps devient vivante grotte, bois docilement courbé.
Le carillon diffuse le chi de l’ouest, ma chatte se sultane, appelle délicates caresses mais les pieds disent les pattes, la louve, la lionne, la vorace vulve, odorante animale.
Sur la table ronde comme il faut, la femme rabot noir est souveraine. Dans un panier de céramique blanche, brillent des pierres de lagunes.
Œuvre d’art constamment inédite, la beauté tient à peu de choses. Rayonnement des lampes de sel. Transformation, corrosion sensible, dissemblance des mémoires. Le rire des nuances si léger, si froid.Cg in Chroniques du hamac, 2008
-
Maki Kahori
-
Uluru - Australie - Art rupestre
-
Susan Sedon Boulet - In The Company Of Wolves, 1993
LES GARDIENS
Des loups hurlent dans la nuit froide.
Nous voilà immobiles, transis, hypnotisés.
Sursaut de frayeur
Avant le coup de griffes
Promptes à déchirer.
« Va, pour la danse insensée !
Va, pour la voix rauque venue du tréfonds
La flûte suraiguë et le tremblement des peaux.
Viens ! »
La fumée se tord comme diablesse
Hors des coffrets de terre cuite.
Les pupilles se dissipent
Des rêves éveillés
Tracent un pont
Au-dessus des abîmes.
« Viens, je suis le loup qui hurle dans la nuit froide ! »
cg in Ailleurs Simple (Ed. Nouveaux Délits 2012)
-
Kalliope Amorphous - Self portrait
(c)Kalliope Amorphous
http://www.kalliopeamorphous.com/
Alors vous faites quoi ce soir sur la planète Taire ? Moi je suis dehors en train de compter les étoiles une par une, je trie les étoiles comme on trie les lentilles, et demain matin pour mon petit déjeûner, j'en avalerai quelques-unes avec un soupçon de sel.
Vous avez déjà mangé une étoile de mer?
Le monde entier tient dans un écran carré, il a la gueule plate orné de quelques chiures de mouches... mais moi je m'en fous, puisque je suis dehors à embrasser les étoiles...avec la langue c'est meilleur... On reconnaît les baiseurs d'étoiles à leur langue phosphorescente... ça peut devenir pénible s'ils dorment la bouche ouverte.
D'ailleurs c'est très dangereux de dormir la bouchouverte, on ne sait jamais ce qui peut entrer...ou pire ce qui peut sortir... si jamais l'âme se piquait d'aller faire un tour et qu'elle se perdait quelque part entre la lampe et le chevet, entre la tête et le pied, qu'elle se trompait d'orifice pour rentrer...
Quoique là dedans ça doit bien communiquer... tous nos éléments, nos organes, nos illusions disparates... ce tout éclaté qu'on nomme, que je nomme moi, que tu nommes toi, enfin non, toi aussi tu dis moi alors que tu n'es pas moi, mais toi ! Dis c'est bien toi ?
cg, Mon premier pas sur la toile, 2000 et des poussières
-
Susan Seddon Boulet
Susan Seddon Eleanor est née au Brésil en 1941, de parents anglais qui avaient émigré d'Afrique du Sud et elle est décédé à son domicile à Oakland le 28 Avril 1997, après une longue lutte contre le cancer. Elle avait cinquante-cinq ans.
-
The Cure - All cats are grey
-
Sulamith Wülfing
Née le 11 janvier 1901 et morte en 1989, Sulamith Wülfing était une artiste et illustratrice allemande.
-
Jacques Brel - La Quête
-
Juan manuel Castro Prieto
-
Josef Koudelka
-
Stinkfish - Uyuni, Bolivie
Adios les peurs, bonjour l’inconnu. Un souffle, une étoile, suivre la musique. M’inonder de vie, de rythme, de rire, de plaisir véritable. Affronter le chemin, danser avec l’amie solitude autant qu’il le faudra pour ne pas tricher. J’ai cédé sur toute la ligne, j’ai accepté de me remettre entièrement en cause. Je sais à présent que je m’étais trompée de quotidien. J’étais simplement sur la touche, dans un wagon détaché sur une voie de garage. Je préfère partir à pied, une fleur entre les lèvres. Je me souviens de qui j’étais, et je ne braderai plus ce qu’il en reste, c'est-à-dire l’essentiel.
cg in A la loupe, tout est rituel
-
Juan Marín Gómez - Girando
Les éoliennes se dressent, immobiles cette fois, comme des albatros géants suspendus en plein vol. La campagne docile a été découpée à la machine. Un vol de pigeons gris nargue le pylône enfoncé de ses quatre pieds dans le sol. Le paysage se couvre de moisissures publicitaires, de béton.
Plus loin, après un champ de tournesols auquel succède un océan de tournesols, la campagne reprend son air triste, celui du vieux livre d'images que pas un enfant n'a feuilleté depuis longtemps. La pluie installée, efface peu à peu les parfums de l'Asie. Ne restera bientôt plus que fumées de rêves. Ailleurs j'étais, ici j'écris, en attendant un nouveau dépaysement, la dégringolade des repères, afin de me rencontrer encore sous une autre lumière.
Un panneau indique Leipzig, puis Bad Duremberg…
Cg, juillet 199, en route pour Varsovie
in Calepins voyageurs