Lukas Zpira - Creature
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Que de gens vivent comme des morts !
in Journal (14 novembre 1900)
Et moi, où suis–je ? Où est ma chair ? Reprendre sa chair comme on reprend ses esprits après une longue, longue absence… pour aussitôt les reperdre ? Mes idées fusent dans tous les sens et ma main droite se pose sur ce mont dit de Vénus. Mon sexe brûle d’être banni mais ma tête est trop pleine de remord et de trouble.
cg in Journal 2005
to fuck with love
to love with all the heat and wild of fuck
the fever of your mouth devouring all my secrets and my alibis
leaving me pure burned into oblivion
the sweetness UNENDURABLE
mouth barely touching mouth
nipple to nipple we touched
and were transfixed
by a flow of energy
beyond anything I have ever known
we touched
and two days later
my hand embracing your semen-dripping cock
AGAIN!
the energy
indescribable
almost unendurable
the barrier of noumenon-phenomenon
transcended
the circle momentarily complete
the balance of forces
perfect
lying together, our bodies slipping into love
that never have slipped out
I kiss your shoulder and it reeks of lust
the lust of erotic angels fucking the stars
and shouting their insatiable joy over heaven
the lust of comets colliding in celestial hysteria
the lust of hermaphroditic deities doing
inconceivable things to each other and
SCREAMING DELIGHT over the entire universe
and beyond
and we lie together, our bodies wet and burning, and
we WEEP we WEEP we WEEP the incredible tears
that saints and holy men shed in the presence
of their own incandescent gods
I have whispered love into every orifice of your body
as you have done
to me
my whole body is turning into a cuntmouth
my toes my hands my belly my breasts my shoulders my eyes
you fuck me continually with your tongue you look
with your words with your presence
we are transmuting
we are as soft and warm and trembling
as a new gold butterfly
the energy
indescribable
almost unendurable
at night sometimes I see our bodies glow
Pour lire la traduction française faite par Lunique, allez voir Au hasard de connivences :
qui vous renverra au site d'origine consacré entre autre à Leonore Kandel.
Peut-être ne suis-je encore qu'une enfant, assez naïve pour croire que l'aimé va transformer ma vie en conte de fée, en merveilleuse légende, en poème extraordinaire, qu'il va faire de moi la reine d'un royaume imaginaire... Et quand les marteaux de la réalité viennent briser le miroir aux alouettes, la déception me conduit à transformer très rapidement la vie en un sinistre roman noir, et pour ça, je n'ai besoin de l'aide de personne !
Avec le verbe aimer, vient le mot espoir, là débute la souffrance.
cg in Journal 1997
le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n'est pas de nous aigrir, de nous faire perdre notre valeur et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier.
in Peter Camenzind
Je grimpe sur des chemins d’âme étourdissants. C’est beau, c’est bon, ça donne de l’espace, des ailes parfois pour y aller mais plus on monte, plus on chute bas. Chemin des crêtes avec plongée souterraine sans sommation.
cg in Journal 2007
La vérité est ce qui brûle. La vérité est moins dans la parole que dans les yeux, les mains et le silence. La vérité, ce sont des yeux et des mains qui brûlent en silence.
in La présence pure
C'est ce que je veux faire.
Je veux apprendre à regarder passer le temps.
in Neige
Hymen des tanins
Et des fontaines
Puis l’âpre acidulé
Des baies de genièvre
Envahit la bouche
Perle de sang
Au bout du doigt piqué
Des belles au causse
Se promenant
cg in Je l'aime nature
C'est la campagne qui donne l'oxygène des villes.
- Mais non, c'est bien trop loin.
in L'intégrale des brèves de comptoir 1992-1993